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Né d'un père militaire et d'une mère issue d’une famille de maîtres de forge, Claude Ballif, cinquième enfant d'une fratrie de dix, grandit dans un milieu cultivé (il est le neveu de l'helléniste André-Jean Festugière).
Il commence ses études musicales avec le violon, à l’âge de six ans. Les trois écossaises de Chopin et surtout le Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy sont les premières œuvres qui le marquent (il les possédait en disque). À l’âge de 13 ans, il suit son père à Madagascar. Il y reste trois ans et rentre en 1940 à Bordeaux. Il s’inscrit deux ans plus tard, à 18 ans, au conservatoire : ses parents qui n’étaient pas particulièrement favorables à son choix de devenir musicien finissent par l’accepter. À 24 ans, deux ans après son premier opus, "Cendres", il entre au Conservatoire national de musique de Paris où il étudie notamment avec Olivier Messiaen et Tony Aubin. Mais il ne s’y sent pas à l’aise : son caractère indépendant (qu’il conservera toute sa vie) le pousse à quitter de lui-même et sans diplôme cette institution. À 28 ans, il rencontre Fred Goldbeck, qui l'incite à demander une bourse D.A.A.D.[1] pour achever ses études au conservatoire de Berlin : il l’obtient dans sa trentième année. Il achève pendant cette période de rédiger L’introduction à la métatonalité. Il sort à 31 ans diplômé en composition du conservatoire de Berlin, ayant suivi les cours de Boris Blacher et Josef Rufer. Il obtient la même année le premier prix de composition du concours international de Genève pour Lovecraft et son Premier quatuor à cordes. Il commence à suivre l’année suivante, et pendant trois ans, les cours d’été de Darmstadt, où il fréquente John Cage, Pierre Boulez, Luigi Nono, Luciano Berio et Karlheinz Stockhausen.
Il rencontre alors Jean Wahl et commence ses conférences au Collège philosophique pour une durée de cinq ans. En 1959 Il intègre parallèlement le Groupe de recherches musicales (GRM), dirigé par Pierre Schaeffer, où il réalise pour bandes magnétiques « Études au ressort et Points-Mouvement » et y rencontre Iannis Xenakis, François Bayle, Ivo Malec et Bernard Parmegiani. Il commence parallèlement ses premiers « Solfeggietti ». À 39 ans, il est nommé professeur d’histoire de la musique et d’analyse à l’École normale de musique. Il se marie avec Elisabeth, elle aussi fille de militaire, et quitte le GRM. Deux ans plus tard, il est nommé au conservatoire de Reims. En 1965, Hermann Scherchen créé sa pièce symphonique A Cor et à Cri au théâtre des Champs-Élysées. Il fête ses 44 ans pendant les événements de mai 68. Il rencontre cette année-là Ivan Wyschnegradsky, avec qui il va approfondir l'utilisation des micro-intervalles avec les quarts de tons et sur qui il consacre un numéro spécial de La Revue musicale. Il publie son ouvrage sur Berlioz. Il est nommé professeur d'histoire de la musique au Centre universitaire experimental de Vincennes à Paris, où enseigne aussi son ami, le musicologue et philosophe Daniel Charles. Il renonce peu après.
En 1971, il est nommé à 47 ans professeur d'analyse au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il obtient trois ans plus tard le prix Honegger pour sa symphonie mystique (oratorio) La vie du monde qui vient. Il commence à 52 ans, à la suite d'invitations, une série de voyages pour enseigner la composition dans les plus prestigieuses universités du monde (Harvard, Pékin…). Pour lui, l’oreille voyage et cherche un « orient » parmi sons et bruits.
À 58 ans, il est nommé professeur associé de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, poste qu'il conservera jusqu’à sa retraite. À 60 ans, il est le « compositeur de l’été » du Festival estival de Paris et entame une série de séjours dans différentes villes. Il quitte le Conservatoire national supérieur de musique de Paris à 66 ans en 1990 et est invité par Joseph-François Kremer à ouvrir une classe de composition et d’analyse au conservatoire de Sevran. Il occupera ce poste pendant dix ans. À 77 ans, en 2000 il prend la direction du « département de la musique » pour le compte du gouvernement Vénézuélien et fait des séjours au Venezuela où il créera son quatrième concert symphonique pour flûte & orchestre (commande de l’Orchestre Simon Bolivar, Caracas), Un délire de dédales. Atteint d'un cancer, en 2001, il ne pourra terminer sa dernière pièce symphonique, « Au Clair de la lune bleue », créée en 2006, après sa mort en 2004. Il est enterré à Poissons dans la Haute-Marne.
Sa musique
L'écriture de Claude Ballif est le fruit d'une savante combinaison de la tonalité (au sens le plus large, comme chez Bartók par exemple) et d'une forme personnelle du sérialisme. Il appelle ce système la métatonalité, système sans esprit de système car il offre la possibilité d'utiliser et de combiner les grands systèmes harmoniques d'écriture (tonal, modal, sériel), sans pour autant que cela soit obligatoire. Ce système permet aussi l'utilisation de micro-intervalles et peut servir de méthode d'analyse très efficace.
Ballif fut pendant près de vingt ans professeur d'analyse et de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. C'est grâce à
ce travail d'analyse qu'il peut comprendre et développer les différents systèmes harmoniques de la musique de tradition européenne. Sa métatonalité est une théorie qui englobe la tonalité tout en permettant une écriture sérielle[2]. Ce n'est pas un système d'écriture atonal (Ballif disait que l'atonalité pure n'est possible qu'en théorie car en pratique, le cerveau humain cherche toujours à hiérarchiser ce qu'il perçoit d'une manière ou d'une autre). Pour lui, le mouvement nécessite, pour être compris, que l'on ait un point de repère, au moins passager : dans le système tonal, c'est la tonalité ; dans la plupart des musiques modales, c'est le bourdon ou la finale ; dans la métatonalité, c'est l'orient (une note référence). Mais la possibilité — comme chez Debussy par exemple — de « noyer » momentanément le ton (ici l'orient) est toujours présente et souvent utilisée[3].
Mais la métatonalité n'est pas le seul centre de sa pensée: le matériau sonore est à ses yeux fondamental. Car s'il pense sa musique de manière formelle avant de l'écrire, ce sont ses oreilles qui le guident in fine.
N'importe quel son peut alors devenir prétexte pour une musique. (voir notamment son œuvre pour percussion).
Son processus créatif se divise en deux moments : un Apollinien ou la rationalité va guider à la création d'une forme, puis un Dionysiaque ou son oreille, instrument d'une poétique sonore, remplit cette forme. Mais si la mise en forme intervient en premier il se peut très bien qu'elle se "déforme" sous l'influence de l'oreille : Ballif n'est donc pas un musicien de tableau noir mais bel et bien un musicien sensitif.
Sa vision de compositeur (dans le sens originel composer = mettre ensemble) est exposée dans son ouvrage phare : "Économie musicale "édité en première édition auprès de Méridiens-Klincksieck dans la collection "Musicologie" en 1992 que dirige Joseph-François Kremer. Il définit sa musique comme avant tout religieuse. Ses élèves le voient, après Rameau et Messiaen, comme le père d'une nouvelle génération de musiciens.
1946, Cendres, op. 1, pour trois groupes de percussions
1945-1948, Le cortège d'Orphée op. 1b, pour soprano lyrique (ou baryton) & piano, Poèmes de Guillaume Apollinaire
1948, Quatre mélodies sur des poèmes d'Henri Michaux op. 1c, pour soprano & piano [1. L’Oiseau qui s'efface ; 2. Repos dans le malheur ; 3. Deux peupliers ; 4. Il est venu]
1949, Apparitions op. 2, pour mezzo-soprano & piano, poèmes de Henri Michaux [1. Apparition ; 2. Dans les limbes lumineuses ; 3. Extérieurs ; 4. Les inachevés ; 5. Marchand 6. Dans l'attente ; 7. Œil]
1949, Chanson bas op. 3, pour soprano & piano, poèmes de Stéphane Mallarmé [1. Le cantonnier ; 2. Le marchand d'ail et d'oignons ; 3. La femme de l'ouvrier ; 4. Le vitrier ; 5. Le crieur d'imprimés ; 6. La marchande d'habits]
1950, Sports et divertissements : Orchestration d’après l'œuvre pour piano d'Erik Satie.
1951-1977 Minuit pour les géants op. 4 (revue en 1977), pour mezzo-soprano (ou baryton) & piano; poème de Tristan Tzara
1951-1995, Notes et menottes, pour piano [vol. I : “À mes enfants, chantez votre existence sur toutes les gammes” (1979) ; Vol. II “Libres exercices de classe à deux voix sur une gamme donnée à 11 sons” (1949-1950) ; vol. III (1992) ; vol. IV (1995)
1952, Quintette de cuivres op. 9, pour trompette piccolo, trompette, cor, trombone & tuba
1952, Trio d'anches no 8, pour hautbois, clarinette & basson
1952, Quatre antiennes à la sainte Vierge op. 7, pour six voix solistes (S1, S2, A, HC, T, B) & ensemble instrumental (16 musiciens) [I. Alma redemptoris mater ; II. Ave Regina ; III. Regina Coeli ; IV Salve Regina]
1953, Quintette à vent op. 10, pour flute, hautbois, clarinette, basson
1955, Diableries op. 12b, p. 1955), pour piano
1955, Lovecraft, pour orchestre, op. 13 (d'après la Couleur tombée du ciel, de Lovecraft).
1955, Quatuor à cordes no 1 op. 12, pour deux violons, alto, violoncelle
1956, Sonates pour orgue op. 14 (1. La folie de la croix ; 2. Ce beau poisson d'amour qu'est Jésus mon sauveur ; 3. L'agneau de dieu ; 4. Ô doux et bon pélican)[4]
1956, Musik im Mirabel op. 15, pour soprano & piano, poèmes de Georg Trakl (1. Musik im Mirabel ; 2. Der Schlaf ; 3. Zu Abend mein Herz ; 4. Nahe des Todes ; 5. In ein altes Stammbuch ; 6. Sommer]
1956, Trio à cordes no 1 op. 16, pour violon, alto, violoncelle
1982-1984, Dracoula op. 58, drame nocturne en deux actes pour six voix solistes & orchestre D’après une idée d’Alain Germain, livret de Viorel Stefan (commande d’État)
1984, Absence, orchestration pour soprano & ensemble instrumental : no 4 des “Nuits d'été op. 7 d’Hector Berlioz)
1984, Le livre du serviteur : deuxième Symphonie mystique op. 59 pour baryton léger, trois chœurs, maîtrise d’enfants & orchestre (extraits des lettres de Saint Paul et de la prière de Saint François ; traduction R.P. Michel Quesnel ; Dans memoriam Charles Ravier (commande de Radio France)
1984-1988, Haut les rêves op. 49 no 2, pour la violoniste Clara Bonaldi ; Deuxième concert symphonique pour violon & orchestre de chambre [2 (I, II+picc.).2.1(I=cl. en la).1 - 2.0.0.0 - 7.0.2.2.1 ; commande des Affaires culturelles de Champagne-Ardenne pour le centenaire de Gaston Bachelard]
1987, Quatuor à cordes no 4 op. 61, pour deux violons, alto, violoncelle (Commande du Festival de jazz «Banlieues Bleues»)
1987, Un moment de printemps op. 60, quintette pour flûte, clarinette, violon, violoncelle & piano (commande de l’ensemble instrumental de Ville-d’Avray)
1989, Quatuor à cordes no 5 op. 63, pour deux violons, alto, violoncelle (Commande de Radio-France)
1990, Le Taille-Lyre op. 64 no 1 pour sept instruments (fl., cl. sib, a., vlc., pno, trb., acc.)
1990-1991, Il suffit d'un peu d'air op. 65 : Farce lyrique en quatre tableaux d’après la pièce de Renald Tremblay pour soprano lyrique, mezzo-soprano, ténor, baryton & orchestr (Commande du Nouvel Ensemble Moderne de Montréal)
1992, Trio à cordes no 4 op. 66
1993-1996, Réverb'airs op. 68 : Priamelnen no 1 à 8 pour piano a quatre mains
1994, Les retours du soir op. 70 : quintette pour cloches & quatuor de timbales
1994, Sonate no 6 op. 69n pour piano
1995, Chanson d’Atanasio : pièce facile pour marimba
1995, Chant du petit matin : pièce facile pour clarinette en si bémol
1995, Quatuor op. 71, pour saxophones Bordeaux, 1998
1996, Battez sons pleins op. 73 : quatuor pour glockenspiel
1996, Refrains du petit ménestrel : pièce facile pour violon
1999, Solfeggietto op. 36 no 19, pour alto (commande pour le concours du CNSMD de Paris, 1999)
1999-2000, Un délire de dédales : Quatrième concert symphonique pour flûte & orchestre (commande de l’Orchestre Simon Bolivar, Caracas)
2000-2001, Au clair de la lune bleue, pour orchestre (commande de Radio France)
sd., Joies, pour orgue (Extrait de “Troisième symphonie mystique op. 67”)
sd., Præludia à la troisième symphonie mystique op. 67 pour double quintette de cuivres & orgue
sd., Six petits préludes transfigurés op. 67, pour orgue (Extrait de “Troisième symphonie mystique op. 67” *
Catalogue des Solfeggietti :
1961, Solfeggietto op. 36 no 1 pour flûte
1961, Solfeggietto op. 36 no 2 pour cor anglais
1963, Solfeggietto op. 36 no 3 pour violon
1968, Solfeggietto op. 36 no 4 pour hautbois
1968, Solfeggietto op. 36 no 5 pour clarinette
1976, Solfeggietto op. 36 no 6 pour guitare
1980, Solfeggietto op. 36 no 7 pour tuba contrebasse (ou tuba)
1981, Solfeggietto op. 36 no 8 pour saxophone alto
1982, Solfeggietto op. 36 no 9 pour harpe
1982, Solfeggietto op. 36 no 10 pour clavecin
1984, Solfeggietto op. 36 no 11 pour basson
1984, Solfeggietto op. 36 no 12 pour percussions
1985, Solfeggietto op. 36 no 13 pour violoncelle
1986, Solfeggietto op. 36 no 14 pour trompette
1988, Solfeggietto op. 36 no 15 pour cor
1995, Solfeggietto op. 36 no 16 pour marimba
1995, Solfeggietto op. 36 no 17 pour accordéon
1995, Solfeggietto op. 36 no 18 pour contrebasse
1999, Solfeggietto op. 36 no 19 pour alto (commande pour le concours du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, 1999)
Ses œuvres sont éditées aux Éditions musicales transatlantiques, Choudens,(désormais Wise Music classical ; Durand-Salabert-Eschig et Bote & Bock (Boosey & Hawkes).
Écrits
Aller aux sons d’une oreille active et nouvelle. Dans «Panorama» (36), 1971
Doit-on se mettre en forme ? Dans «Colloque Claude Ballif», Centre Sèvres, 1986
Du silence en forme de variations. Dans «Ex» (2), alinéa, Aix-en-Provence 1983
Économie musicale. Souhaits entre symboles. Méridien Klincksieck, collection Musicologie dir. JF Kremer Paris 1988
Entretiens avec Marie-José Chauvin.Dans «Le Courrier musical de France» (41), Paris, 1973
Entretiens avec Maurice Pinson. Dans «La Grive» (154), Charleville-Mézières 1972
Fragments retrouves. Dans «La Revue musicale» (370-371), Richard Masse, Paris1984
Introduction a la metatonalite. Richard-Masse, Paris 1956
L’Ars Nova en France et Guillaume de Machaut. Dans «Encyclopédie des musiques sacrées» (II), Labergie, Paris 1968
La musique d’aujourd’hui : enquête menée par André Boucourechliev. Dans «La Revue musicale» (263), Richard Masse, Paris 1968
La Musique et le Musicien. Dans « Panorama de l’art musical contemporain», 1963
La Renaissance de l’orgue de Bordeaux. Dans «La Petite Gironde», 1947
Les mouvements de l’azur mallarméen. Dans «in Six musiciens en quête d’auteurs», propos recueillis par Alain Galliari, Pro Musica 1991
Les Paradoxes du musicien. Dans «Silex» (17), Grenoble 1980
Les Trois Russes, Wyschnegradski, Obouhov et Scriabine. Dans «La Revue musicale» (290-291, spécial), Richard Masse, Paris 1972
Lettres à Daniel Charles. Dans « Digraphe » (28), Maeght, Paris 1982
Lettres à Dick Higgins. Dans «Revue d’esthétique» (ns. 4), 1982
Points, mouvements. Dans «La Revue musicale» (263), Richard Masse, Paris 1968
Propos de Claude Ballif recueillis par Bernard Bonaldi, Francis Bayer et Francis Pinguet. Dans «La Revue musicale» no 370-371, Richard Masse, Paris 1984
La plupart de ses écrits ont été réédités, réunis dans Écrits, vol 1 (Introduction à la métatonalité, Économie musicale et autres textes) et vol. 2 (voyage de mon oreille et autres textes), éd. Hermann, 2015.
Discographie
Solfegietto pour guitare op. 36 no 6 [avec des œuvres pour guitare de Tristan Murail, Yoshihisa Taïra, Philippe Drogoz et Michèle Reverdy] Rafaël Andia (guitare) Label : Adda, 1990 [581283 – AD 184]
Pièces détachées op. 6 [1] ; Bloc-Notes op. 37 [1] ; 5e Sonate pour piano op. 32 [1] ; Passe-Temps op. 38 no 1 [1] ; Sonate pour violon et piano op. 17 [2] ; Sonate pour violoncelle et piano op. 40 [3]
Jean Martin (piano) [1] ; Clara Bonaldi (violon), Sylvaine Billier (piano) [2] ; Pierre Penassou (violoncelle), Jacqueline Robin (piano) [3] Label : Arion, 1991 [ARN 68177]
À Cor et à cri [1] ; Quatuor à cordes no 3 [2] ; Concerto « Haut les rêves » [3] ; Sonate pour flûte et piano [4] Orchestre National, dir. : Lucas Vis [1] ; Quatuor Kronos [2] ; Clara Bonaldi (violon) et Nouvel Orchestre philharmonique, dir. : Michel Tabachnik [3] ; Pierre-Yves Artaud (flûte) et Christian Ivaldi (piano) [4] Label : Adda/MFA, 1991 [581283 – AD 184]
Prière à la Sainte Vierge op. 44 [1], Chapelet op. 44 no 2 [1], Les Battements du cœur de Jésus op. 46 [1], Prière au Seigneur op. 45 [1], Fragment d’une ode à la faim op. 47 [2] Ensemble choral Arsène Muzerelle, dir. : Arsène Muzerelle [1] ; Un ensemble vocal de Radio France, dir. : Dominique Debart [2] Label : Arion, 1992 [ARN 68189]
Cendres pour trois groupes de percussions op. 1 ; L’Habitant du labyrinthe op. 54 ; Timbres et postes, une symphonie pour six percussionnistes op. 51 Ensemble de percussions Rhizome (Olivier Fiard, Patrie Legeay, Didier Breton, Hedy Rejiba, Hugo Le Henan, Bruno Lemaître), dir. : Alexandre Damnjanovic Label : Arion, 1994 [ARN 68289]
Le Taille-Lyre op. 64 no1 [avec la Symphonie op. 21 d’Anton Webern] Ensemble Intervalles, dir. : Joseph-François Kremer Label : Instant Présent, Lyon, 1994 [1010]
Le Livre du Serviteur, deuxième Symphonie Mystique op. 59 pour baryton, trois choeurs, chœur d’enfants et orchestre André Cognet (baryton), Chœur et Maîtrise de Radio France, Michel Tranchant et Denis Dupays, chefs de chœur ; Orchestre philharmonique de Radio France, dir. : Bruno Ferrandis Label : Radio France/MFA, 1997 [MFA 216017/18], 2 CD
Philippe Keler (piano) Label : Grave, 1997 [GRCD 5]
Solfeggietto pour violoncelle, op. 36 no13 [avec des œuvres de Xenakis,
Aperghis et Kagel] Christophe Roy (violoncelle) Label : Grave, 2000 [GRCD 16]
Un Délire de dédales, quatrième Concert Symphonique op. 49 no 4 ; Sonate pour flûte et piano op. 23 ; Mouvements pour deux pour flûte et piano op. 27 ; Solfegietto pour flûte seule op. 36 no 1 ; Chant de l’innocent, pièce facile pour flûte seule José Garcia-Guerrero (flûte), Philippe Keler (piano), Orchestre Symphonique Simón Bolivar, dir. : Manuel Hernández Silva Label : Musique Média/Nocturne, 2002 [I S 204 - NT 100]
Points-Mouvement [CD « 50 ans de musique électroacoustique au Groupe de Recherches Musicales, Paris 1948-1998 », avec des œuvres électroniques de Robert Cohen-Solal, François Donato, Pierre Schaeffer, François-Bernard Mâche et al.] Label : INA-GRM/Teatro Massimo Fondazione, 2001 [FTM 002 A-B]
Points-Mouvement [CD « Archives GRM : Les visiteurs de l’aventure concrète », avec des œuvres électroniques de André Hodeir, Pierre Boulez, Jean Barraqué, Darius Milhaud, et al.] Label : INA-GRM, 2004 [276512]
Solfeggietto pour violon, op. 36 no3 [avec des œuvres de Luciano Berio, Édith Canat de Chizy et al.] Diego Tosi (violon) Label : Disques du Solstice, 2005 [SOCD 225]
↑En fait, dans une œuvre, il peut utiliser une série, un ton de référence, un mode ou une
échelle de base. Puis il abandonne un de ces systèmes pour l'échanger ou le combiner à un autre selon
l'inspiration ou le mouvement recherché. Il peut travailler sur un seul système ou sur tous en même temps s'il
le désire. C'est en ce sens que la métatonalité est un système sans esprit de système.
↑Pour comprendre en détail sa théorie, voir L'ouverture métatonale de Michèle Tosi.
↑Claude Ballif (1924-2004), Sonates. Orgue. Op. 14 - Claude Ballif (1924-2004) - Œuvre - Ressources de la Bibliothèque nationale de France, (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
Bergier Jacques et Pauwels Louis, « Dictionnaire des responsables. Claude Ballif, le musicien du réalisme fantastique », dans
Plante (9), Paris, 1963
Ballif Claude, L'Habitant du labyrinthe : entretiens avec Alain Galliari, Isles-lès-Villenoy, Pro Musica, coll. « Témoignages », 1992
Candé Roland de, « Claude Ballif », dans Nouveau dictionnaire de la musique, Paris, Éd. du Seuil, 1988
Charles Daniel, « Claude Ballif », dans The Grove dictionnary of music and musicians. 2, Londres, Mc Millan, 1980, p. 847-848
— « De Ballif à Mallarmé », dans « Digraphe » (28), Paris, Maeght, 1982
— « La poétique de Claude Ballif », dans La Revue musicale (370-371), Paris, Richard Masse, 1984
« Claude Ballif, compositeur de l’été », dans La Revue musicale (370-371), Paris, Richard Masse, 1984
« Claude Ballif : essais, études, documents », dans La Revue musicale (263, spécial), Richard Masse, Paris 1968 [Charles Daniel, « Ballif le médiateur », p. 19-49 ; Maurice Fleuret, « Claude Ballif », p. 11-18]
« Claude Ballif », dans Carnet critique (264) [supplément au numéro spécial no 263 pour la journée de l’ARC du 7 mars 1968], La Revue musicale, Paris, Richard Masse, 1968
« Claude Ballif », dans Les Cahiers du CIREM, Centre international de recherche et d'esthétique musicale (20-21), Rouen, 1991
Goléa A., La Musique de la nuit des temps aux aurores nouvelles. 1, Leduc, Paris 1977, p. 847-848
Massin Brigitte, « Claude Ballif », dans Encyclopedia universalis (18), p. 159, Paris, 1974
Sappay B., « Quatre sonates pour orgue, op. 14, de Claude Ballif », dans L’Orgue : histoire, technique, esthétique, musique (154) 1975
Serrou B., Claude Ballif : un musicien de la révélation : entretien avec Bruno Serrou, Paris, Éd. INA/Michel De Maule, collection Paroles de musicien, 2004
Tosi M., L’Ouverture métatonale, Paris, Durand, 1992
Wahl J., « Claude Ballif ou La quête de l’éclat intérieur », dans Encyclopédie des musiques sacrées. 3, Labergie, Paris 1970, p. 158-159
Filmographie
Claude Ballif, film de Jacques Trebouta, réalisé pour la série télévisée de Pierre Vozlinsky « L'Homme et sa musique », Paris, Archives de l'INA, 1969