Claude Miller, fils de Léon et Olga Miller[1], né à Paris dans une famille juive laïque[2], passe son enfance à Montreuil[3]. Il fait ses études au lycée Turgot puis au lycée Voltaire dans une classe préparatoire à l'IDHEC[4].
En 1976, il réalise son premier long-métrage La Meilleure Façon de marcher. Dans un entretien avec Léo Bonneville, le réalisateur explique que le film est né d'une colère contre l'intolérance d'ordre raciale et sexuelle : « Je ne supportais pas l'espèce d'intolérance que je constatais dans un cercle d'amis vis-à-vis de l'homosexualité[5]. » François Truffaut fait l'éloge de ce premier film[6].
Il réalise ensuite Dites-lui que je l'aime à partir d'un roman de Patricia Highsmith, Ce mal étrange. Le film ne connaît pas le même succès que le précédent. Après l'échec du film, Claude Miller n'a pas tout de suite l'occasion de tourner un nouveau long métrage. Il tourne alors des publicités[5],[2].
D'après l'auteur, L'Effrontée n'est pas une adaptation mais un scénario original écrit à partir de souvenirs personnels, de souvenirs de sa femme et de diverses lectures. Toutefois les héritiers de la romancière Carson McCullers y ont reconnu des éléments du roman La Ballade de Frankie Adams et ont intenté un procès au réalisateur[2],[5][évasif]. Le film connaît un très grand succès public avec 2,7 millions d'entrées[7].
La Petite Voleuse reprend un synopsis écrit par François Truffaut[2]. Il connaît de nouveau le succès avec 1,8 million d'entrées[8].
En 1994, Le Sourire est un échec commercial et critique[2].
Claude Miller était marié à Annie Miller, productrice, dont il avait eu un fils, Nathan Miller, lui-même réalisateur[13].
Au début des années 2000, il rencontre Claire Vassé (née en 1970), critique de cinéma. Ils entretiennent une liaison jusqu’à la mort du réalisateur. Claire Vassé, qui est également écrivain et productrice, publie en 2012 De là où tu es aux éditions Stock qui parle de leur relation. Elle a eu une fille du réalisateur, Joséphine, que son père a eu le temps de connaître quelques mois avant de mourir[14],[15].
Au long de sa carrière, Claude Miller a été nommé, à titre personnel, quinze fois aux César dont sept fois pour le César du meilleur réalisateur. Il n'a remporté qu'un seul César, en 1982, pour le scénario de Garde à vue.
↑François Truffaut, « Claude Miller, entre complices », Le Point, no 180, réédité dans François Truffaut, Le plaisir des yeux, Flammarion, , p. 100-102.
↑Jean-Michel Frodon, Le Cinéma français, de la Nouvelle Vague à nos jours, Paris, Cahiers du Cinéma, , p. 789.