La « ZAC Cardinet-Chalabre », d'une superficie de 7.3 hectares, a été créée en 2005 et comprend 34 500 m2 de constructions. Elle est bordée par une partie de l'avenue de Clichy et de la rue Cardinet[4],[2],[5].
Le projet de Clichy-Batignolles répond aux objectifs environnementaux du développement urbain en mettant au centre un espace vert, le parc Martin Luther King.
Ce parc ouvert en 2007, est un grand espace vert public d'environ 10 hectares et qui a été dessiné par la paysagiste Jacqueline Osty. Cet espace vert a été construit près des immeubles dans un objectif environnemental. Il cherche à réduire la consommation de l'eau avec des plantes peu consommatrices et par la récupération des eaux de pluie.
Dans ce parc, il y a des espaces originaux comme le jardin du rail mais également des aires de jeux pour les enfants et les jeunes. Cet espace vert intègre des terrains de sport (basket, foot...) et un skate parc (2014-2020).
D'autres espaces verts sont également présents dans le quartier comme le square des Batignolles, ce qui permet une continuité écologique.
Comme tout écoquartier, Clichy-Batignolles est un projet d'aménagement qui prévoit l'utilisation d'énergies renouvelables, comme l'énergie solaire et la géothermie.
L'écoquartier de Clichy-Batignolles dispose d’énergie solaire grâce aux panneaux photovoltaïques disposés dans les toitures qui sont les mieux exposées au soleil. Les panneaux solaires se situent sur façades sud des bureaux donnant sur les voies ferrées de Saint-Lazare. Au total, il y a plus de 35 000 m² de panneaux solaires[6] qui sont prévus. Déjà, plusieurs centrales sont en fonctionnement sur les toits des premiers immeubles qui ont pour effets de produire près de 3500 MW/an. Cette production d’énergie solaire représente environ 40 % de la consommation d’électricité des bâtiments de ce quartier[7].
Les bâtiments de Clichy-Batignolles utilisent un procédé qui utilise la chaleur du sous-sol , afin de la convertir en énergie, la géothermie. "Les eaux souterraines de la nappe de l'Albien, situées à 650m de profondeur, ont une température de 28°." Le dispositif de pompage permet la récupération de la chaleur qu'il renvoie ensuite à la nappe, réalisé par Eau de Paris, permet d'assurer une production de chaleur pour le chauffage de l'eau chaude sanitaire comprenant au moins 85 % d'énergies renouvelables. Un complément de chaleur est apporté par le réseau de chauffage urbain de la ville[8].
Collecte des eaux de pluie
Le parc Clichy-Batignolles comporte des sols de type perméable qui permettent à l'eau de pluie de s'infiltrer dans ceux-ci et de se diriger dans les nappes phréatiques.
Cette méthode originale a des conséquences bénéfiques puisque les rejets d'eau pluviale sont diminués de moitié ce qui permet d'avoir une pollution nettement en baisse dans la Seine. La gestion de l'eau s'effectue dans la parcelle[9].
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, deux franchissements conçus respectivement par les agences d’architecture de Marc Mimram et des Britanniques Wilkinson Eyre Architects sont installés au-dessous du faisceau ferroviaire pour relier le parc Martin Luther King et le lotissement Saussure. Le pont de la rue Mère-Teresa a été ouvert en avril 2018 et la passerelle Marcelle-Henry est, début 2019, toujours fermée à la circulation[11].
Système de collecte pneumatique de déchets
La ZAC comprend un système de collecte pneumatique des déchets. Des bornes sont disposées dans le quartier et sont reliées par des conduites souterraines dans lesquelles les déchets sont aspirées vers le centre de compactage[12].
En 2024, soit dix ans après son lancement, le système s'avère inefficace en matière de performance de tri. Pour le renouvellement du marché en 2024, l'opérateur chargé du marché ne propose pas d'offre et le seul postulant propose un tarif six fois supérieur à celui d'une collecte traditionnelle par camion-benne. Le maire de l'arrondissement, Geoffroy Boulard, annonce que la chambre régionale des comptes évalue le montant du projet à 20 millions d'euros, il déplore la situation et annonce le retour imminent des bennes à ordures dans le quartier[13],[14].
Financement du projet
Afin de mettre en place cet écoquartier, voici les différents postes budgétaires tels qu'ils ont été publiés par la Mairie de Paris en 2009[15] :
Les acquisitions foncières ont coûté 223 millions d'euros à la ville de Paris et 410 millions d'euros à la SEMAVIP
Les reconstitutions des équipements ferroviaires ont coûté 268 millions d'euros à la ville de Paris
Les équipements publics ont coûté 221 millions d'euros à la ville de Paris
Les études, travaux et préparation des sols ont coûté 330 millions d'euros à la SEMAVIP
La participation au bilan d'aménagement a coûté 180 millions d'euros à la ville de Paris
Ce qui fait un total de 892 millions d'euros à la ville de Paris et 740 millions d'euros à la SEMAVIP.
Critique
Le projet a été critiqué par l'opposition municipale à cause de la revue des précédents seuils du PLU (Plan local d'urbanisme) pour permettre la construction de certains bâtiments d'une cinquantaine de mètres de hauteur[16] notamment celle de la Cité judiciaire de Paris de 160 mètres de hauteur.