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Une collégiale (raccourci pour église collégiale) est une église qui possède un chapitre de chanoines composé d'un nombre fixe de chanoines séculiers ou réguliers clercs séculiers[pas clair]. Tous les chanoines possèdent un siège dans le chœur de l'église afin de s'y réunir et d'y chanter ou réciter l'office divin, un revenu et des fonctions précises.
Définition
Collégiale et cathédrale
Comme une cathédrale, une collégiale est une église capitulaire : c'est-à-dire qu'elle possède un chapitre de chanoines. À ce collège de chanoines, il incombe de chanter quotidiennement l'office divin et d'accomplir les fonctions liturgiques plus solennelles dans l'église[1].
Collégiale et église paroissiale
Une église collégiale est dotée de fonctions et d'œuvres pieuses ou charitables particulières qui peuvent s'étendent sur d'autres paroisses, comme l'instruction des enfants, le secours des pauvres, etc.
Toutefois, le code de droit canonique de 1983 interdit l'union des paroisses à un chapitre de chanoines[2] et oblige l'évêque diocésain à séparer celles qui seraient unies à un chapitre de chanoines[3].
Catégories de collégiales
Le code de droit canonique de 1917 distinguait plusieurs catégories de collégiales. Certaines collégiales étaient dites insignes ou très insignes.
Fonction
Les chapitres canoniaux associés à une église collégiale sont toujours composés d'hommes, mais il existe aussi des chapitres de chanoinesses[4].
Chacun des canonicats formant un chapitre a été créé, et financièrement doté, comme des œuvres pieuses ou charitables, par une donation, en général testamentaire, d'un seigneur ou d'un riche bourgeois, ou d'une collectivité (par exemple une fabrique) dans la perspective du salut des âmes. En contrepartie, l'église où siège le chapitre canonial devient également souvent lieu de sépulture du fondateur — parfois une crypte sous le sanctuaire — et mausolée familial.
Ainsi, René Visy écrit-il, dans Le maître de Saint-Chamant (du nom de la collégiale édifiée en Auvergne, à l'époque de Charles VIII), « On a dit qu'il [Robert de Balsac] avait édifié cette collégiale en repentir de toutes ses fautes passées, de toutes ses exactions et peut-être de l'assassinat de Jean V d'Armagnac. Tous ces moines qui allaient prier pendant des siècles autour de sa tombe étaient ainsi la garantie devant Dieu d'une action de grâce pour l'éternité. »
En fonction de la richesse du fondateur et du nombre prévu de chanoines, la collégiale bénéficie de ressources matérielles suffisantes — en particulier de biens fonciers — qui sont réparties sous forme de prébendes entre les chanoines ;
↑CIC, can. 503, § : Le chapitre des chanoines, cathédral ou collégial, est le collège de prêtres auquel il revient d'accomplir les fonctions liturgiques plus solennelles dans l'église cathédrale ou collégiale.
↑CIC, can. 510, § 1 : « Les paroisses ne seront plus unies à un chapitre de chanoines ».
↑CIC, can. 510, § 1 : « celles [des paroisses] qui sont unies à un chapitre [de chanoines] en seront séparées par l'évêque diocésain ».
↑Les chapitres de chanoinesses n'existent que dans les monastères féminins d'ordre religieux canoniaux: Aucune église collégiale n'est le siège d'un chapitre de chanoinesses.