: création du groupement des commandos de France en Algérie française.
: débarque en France à Saint-Tropez (Var). Un "Détachement Spécial" sera constitué et accomplira des missions de renseignement et de harcèlement. Ils seront les premiers Français à engager les troupes allemandes en Provence (aux Pennes-Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône).
: devient le 3e bataillon de choc et, avec le bataillon de choc[1], forme le 1er groupement de choc.
: dissolution du 3e bataillon de choc. L'unité devient avec le 4e bataillon de choc, le 3e bataillon du 1er régiment d'infanterie de choc aéroporté (1er RICAP).
Note : créées en juin 1943 en Algérie, les formations dites de choc, aptes à mener des actions de guérilla ou de commandos et chargées d’apporter leur aide aux organisations de résistance en France, sont regroupées début 1945 en trois groupements de bataillons de choc ou groupements de choc comportant deux bataillons chacun :
1er groupement de bataillons de choc commandé par le lieutenant-colonel Gambiez
le 1er bataillon de choc composé du bataillon de choc (qui prend le numéro 1)
le 3e bataillon de choc composé des commandos de France
2e groupement de bataillons de choc commandé par le commandant Quinche
Construits sur le modèle des Commandos d'Afrique qui se battent déjà depuis plusieurs mois, ils reçoivent à Staoueli un entraînement spécifique (parachutisme, sabotage, armes blanches…) qui les destine non pas aux combats d'infanterie de front, mais aux missions d'infiltration en territoire ennemi, d'attaques par surprise et de coups de main par petites unités.
L'encadrement de l'unité est au début constitué par des cadres provenant du bataillon de Choc qui accompagnent le lieutenant-colonel Gambiez. Les jeunes commandos doivent former une unité à l'image du Choc, le commando est d'ailleurs donné comme étant l'unité sœur du bataillon.
Malgré l'appui de de Lattre, l'embarquement pour la France tarde en raison des fortes réticences américaines. Le chef d'escadron d'Astier de la Vigerie s'embarque secrètement sur un vieux voilier, le Marietta Madre, avec une quarantaine d'hommes pour débarquer à Saint Tropez à la mi-Août : ce sera le détachement spécial qui mènera une série de missions et de combats de commando avant de rejoindre le reste de l'unité et d'être anéanti à Durrenentzen.
Au départ, l'unité se compose de trois commandos légers à quatre pelotons de 25 hommes chacun et de deux commandos lourds ou commandos d'accompagnement, moins nombreux et plus lourdement armés. Le 1er commando lourd du capitaine Fournier, transporté en Corse, rejoindra seul la France le et fonctionnera généralement en appui du bataillon de Choc.
En , les commandos de France, aux ordres du commandant Vallon, forment avec le bataillon de Choc la demi-brigade de Choc dont le commandement est confié au lieutenant-colonel Gambiez.
D'abord mise à disposition du 2e corps d'armée du général de Monsabert, la demi-brigade est intégrée le 1er novembre au Groupement Tactique n°4 du général Bonjour.
Les commandos de France participent aux combats qui ouvrent la route de Belfort : le ils combattent au Haut du Tôt (Vosges), où ils sont utilisés en attaque frontale d'infanterie avec un soutien d'artillerie insuffisant et face à un ennemi bien retranché et à forte puissance de feu, d'où de lourdes pertes. Plus tard, ils sont à nouveau engagés à Essert.
Ils rejoignent ensuite la 1re DFL qui doit s'emparer des débouchés de Haute-Alsace : ce sont les combats de Masevaux et de Thann, l'occupation du Hundsrück, où les patrouilles de nuit dans des forêts remplies de mines provoquent également de lourdes pertes.
Ces combats se déroulent dans un pays dévasté, l'hiver est là, les cantonnements parfois inexistants, les équipements insuffisants, les moyens de transport quasi inexistants, la vie quotidienne pénible.
Ils vont ensuite participer aux combats de la poche de Colmar, défendue avec acharnement par les Allemands car c'est le dernier passage sur le Rhin pour leurs armées en retraite.
Le commandant Henri d'Astier de la Vigerie remplace le commandant de Foucaucourt. Les commandos sont réorganisés et renforcés par un apport de jeunes résistants, un 4e commando est alors créé.
Le , ils sont lancés à l'attaque du village de Durrenentzen, fortement défendu et où les Allemands bénéficient de l'appui de chars plus puissants et à plus longue portée de tir. L'attaque est un échec terriblement coûteux pour les commandos.
Après Durrenentzen, le cumul des pertes atteint entre début novembre et le s'élève à 21 officiers, 17 sous-officiers, 14 caporaux et 51 chasseurs tués.
Le , les commandos de France ont franchi le Rhin et participent à la prise de Karlsruhe. À partir de cette ville, les différents commandos seront principalement utilisés en unités séparées rattachées à d'autres, notamment blindés, le commandant d'Astier assurant la liaison. Ils participent alors à une série de combats permettant une avance rapide vers Königsbach puis Pforzheim qui tombent respectivement les 6 et [2].
La prise de Pforzheim, qui permet le passage sur la rive gauche de l'Enz est suivie d'une série de combats en Forêt-Noire : prise de Dennach, Unterotenbad, Waldrennach et Langenbrand[3].
Regroupés au complet le , ils participent à plusieurs combats sur la route du Lac de Constance (Altenburg, Wannweil, Reutlingen et Pfullingen). Il s'agit de dégager la rive droite du lac et de couper la route de l'Autriche aux unités allemandes qui tentent de s'y réfugier.
Le 1er mai, ils participent à l'attaque de Bregenz, solidement défendue, mais qui tombe dans la journée. Les commandos franchissent le Bregenzer Ach, établissent une tête de pont à Wolfurt sur l'autre rive et reprennent la poursuite dans les défilés de l'Arlberg. La progression se poursuivra très rapidement.
Le , à l'annonce de la capitulation, le lieutenant-colonel Gambiez, qui veut marquer que le point extrême de l'avancée a été atteint par le groupement de Choc, envoie dix skieurs des Chocs et des commandos au sommet de l'Arlberg pour y planter un immense drapeau français auquel est fixée la banderole des commandos de France et l'étoile noire à croix de Lorraine rouge des corps francs.
A la capitulation, l'état global des pertes des commandos de France est de
Tués : 134 dont 25 officiers et 26 sous officiers.
Blessés : 293 dont 30 officiers et 33 sous officiers.
Disparus: 21
Traditions
Devise
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Insigne
Insigne de poitrine du 2e commando
Détachement spécial
Banane de bras
Étoile de bras
Fanion
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Décorations
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1er Couplet
Quel est cet orage qui gronde?
Quel est ce signe dans le ciel?
Est-ce la fin de notre monde?
l'Apocalypse qui nous réveille?
Ce sont nos frères, nos camarades
Qui chantent ensemble et en cadence
Le grand requiem de parade
Du premier Commando de France.
Refrain
C'est la grande danse virile
C'est la grande marche du sang
C'est le grand rythme des cœurs d'hommes aux commandos
C'est la grande danse virile des Commandos
C'est la grande marche du sang des Commandos
C'est le grand rythme des cœurs d'hommes
Que les femmes, ah! les femmes n'entendent jamais, Commandos
Que les femmes, ah! les femmes n'entendent jamais
C'est du sang nouveau, comme du vin nouveau
Mais pas pour les lèvres des femmes.
2e Couplet
Un jour on les verra combattre
Ils auront chaud, ils seront purs
Ainsi ils marchent volontaires
Vers la mitraille sans murmure
Et sans murmure dans la souffrance
Pour mieux entendre au loin les cris,
Écho des morts des ennemis
Du premier Commando de France.
3e Couplet
Ils ont vaincu sous un ciel noir
et ils n'ont pas pleuré leurs morts
Car dans l'amour de la victoire
Ils se sont relevés plus forts
Ils ont servi sur leurs tombeaux
Une Patrie que leur vaillance
Fera plus nette que les couteaux