Constantin III (Flavius Claudius Constantinus) est un usurpateur romain du début du Ve siècle.
Biographie
Contexte
Attaqué de toutes parts, l'Empire romain d'Occident aux abois envisage de rapatrier les légions encore stationnées aux frontières les plus excentrées pour mieux concentrer ses ultimes efforts militaires sur la défense de l'Italie. Considérant qu'ils n'ont plus rien de bon à attendre de Rome, les soldats de Bretagne ont proclamé leurs propres empereurs, estimant qu'ils pourraient mieux prendre en compte leurs intérêts et assurer la défense de l'île plus efficacement.
Accession au pouvoir et montée en puissance
Succédant à Marcus et à Gratien, deux usurpateurs proclamés et aussitôt assassinés par l’armée de Bretagne en 406 et 407, Constantin est proclamé empereur par ses troupes en 407.
Pour défendre la Gaule envahie par les Barbares, Constantin quitte la Bretagne avec toutes ses troupes, laissant celle-ci sans défense et s’établit à Trèves.
En 408, il déplace la capitale des Gaules de Trèves à Arles et charge le chef franc Edobich de garder le Rhin. Après avoir, lors du siège de Vienne, résisté à Sarus envoyé par Stilicon pour réprimer sa rébellion, il étend son autorité sur l’Hispanie. Fin 409, il ne peut cependant arrêter l’invasion des Vandales, des Alains et des Suèves qui s’installent en Hispanie.
Déclin, trahisons et mort
En 410, Constantin, accompagné de son fils Constant qu’il a fait César dès 408, se rend en Italie pour secourir Rome des invasions barbares et y asseoir son autorité car le craintif empereur légitime Flavius Honorius le reconnaît comme co-empereur[1]. Mais pendant ce temps, son général Gerontius, qui gouverne l’Hispanie en son absence, proclame co-empereur Maxime à Tarragone[2].
Gerontius bat l’armée de Constant devant Vienne, capture et exécute celui-ci[1]. Constantin III se réfugie à Arles et demande des secours à Edobich, mais ce dernier est battu et tué par l'armée du général Constantius (futur Constance III), fidèle à Flavius Honorius.
Gerontius s’apprête à mettre le siège devant Arles lorsque l’armée impériale dirigée par Constantius survient. Gerontius prend la fuite et Constantin III, après avoir négocié la reddition d'Arles contre une retraite sûre, est néanmoins emprisonné et exécuté en août ou septembre 411[3]. Il s'était fait prêtre avant sa capture[I 1].
Notes et références
- ↑ a et b {en} Bury, J. B., A History of the Later Roman Empire from Arcadius to Irene, Vol. I (1889) London; New York: Macmillan OCLC 22138662
- ↑ {en} Birley, Anthony (2005), The Roman Government in Britain, Oxford: Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-925237-4)
- ↑ {en} Jones, Arnold Hugh Martin, John Robert Martindale, John Morris, The Prosopography of the Later Roman Empire, volume 2, Cambridge University Press, 1992, (ISBN 0-521-20159-4)
- Le nord-ouest de la Gaule au cours du Ve siècle
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, tome 6, p. 104 et suivantes ici