Cossa est un site archéologique français situé dans le département du Tarn-et-Garonne, près du village de Cos dans la commune de Lamothe-Capdeville. Il correspond à un vicus gallo-romain mentionnée sur la carte de Peutinger, mais oubliée du Moyen Âge au XIXe siècle.
Le site de Cossa est aujourd'hui entièrement rural.
Localisation
Le site, situé sur les rives de l'Aveyron, est proche de la ville d'Albias (Tarn-et-Garonne), et se trouve à moins de quinze kilomètres au nord de Montauban. Il est proche de l'autoroute A20, qui passe entre Cos et Albias.
Archéologie
Redécouverte de Cossa au XIXe siècle
Le site de Cossa est resté longtemps ignoré aux époques médiévales et modernes. Le premier historien à avoir évoqué la possibilité d'une ville disparue est Cathala-Coture, dans son Histoire du Quercy, publiée en 1785[1].
Les premières fouilles sont réalisées par un érudit local, Jean-Ursule Devals[2], sous la monarchie de Juillet. Les techniques de l'époque sont axées sur la collecte de pièces remarquables (statues, monnaies, trésors) et ignorent l'intérêt des fouilles méthodiques pratiquées depuis le XXe siècle (stratigraphie, etc.).
Une première campagne de fouilles à lieu en 1930 sur la rive gauche de l'Aveyron et plusieurs campagnes de sondages sont réalisées de 1954 à 1965[3].
Le site est de nouveau exploré par l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) préalablement aux travaux de l'autoroute A 20 à la fin des années 1990.
Entre ces campagnes, le site est laissé au pillage.
Aujourd'hui, il est toujours menacé (part du site détruit, continuation du pillage, emploi de techniques agricoles intrusives[réf. nécessaire]).
Résultat des fouilles
De belles pièces trouvées au XIXe siècle sont aujourd'hui exposées au musée Ingres de Montauban.
Les monnaies trouvées sur le site vont du règne de Tibère (as, entre 14 et 37) à celui de Constantin (nummus frappé à Trèves en 335)[4], soit pour la dernière, environ 140 ans avant la fin de l'Empire romain d'Occident (476).
L'orthographe « Cossa » s'est imposée à partir de la découverte d'une stèle fragmentaire[réf. nécessaire] dans les années 1990, alors qu'auparavant on écrivait « Cosa ».
Histoire de Cossa et de Cos
Sous l'Empire romain
Le site de Cossa est identifiable[pas clair] sur la carte de Peutinger, en tant que halte située à 35 lieues romaines (environ 77,770 km) de Toulouse (Tolosa) et à 20 lieues (environ 44,500 km) de Cahors (Divona Cadurcorum). Les fouilles permettent de considérer[réf. nécessaire] cette ville comme une localité secondaire de la cité des Cadurques.
Cette localité, qui existe au moins du premier au quatrième siècle de notre ère, est abandonnée à une époque inconnue et tombe en ruines. L'apparition du village de Cos, dont le nom prolonge celui de Cossa, a aussi lieu à une date inconnue.
Moyen Âge
En 1061 existe dans cette partie du Quercy la paroisse de Sainte Justine et Sainte Raffine (SS. Rufina et Iustinae uirginum Christi), qui correspond pour l'essentiel au territoire de l'actuelle commune d'Albias, comme l'atteste la donation du comte Guillaume IV de Toulouse à l'abbaye de Moissac[5].
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Passerat, « Montauban avant Montauban », dans Daniel Ligou (dir.) Histoire de Montauban, Toulouse, Privat, 1984, pages 17 à 24.
- Jean-Ursule Devals, Les Antiquités de Cos, Forestié, 1845, pages 255 à 296 et carte hors pages.
- Sabine Armani, « Une inscription méconnue de Cos/Cosa dans la cité des Cadurques », CNRS-Editions, 2021, disponible en ligne sur le site Persée [cet article fournit un plan détaillé du village de Cos, paragraphe 10]
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- ↑ Cathala-Coture, Histoire politique, ecclésiastique et littéraire du Querci, 1785 (réimpression : 2005), tome I, pages 17 et 18. L'auteur fait l'hypothèse d'une ville appelée Hispalia, mais croit plutôt à l'implantation d'un camp militaire.
- ↑ Devals Mémoire sur la voie romaine de Toulouse à Cahors et Rapport sur les Antiquités de Cos, Forestié, 1845.
- ↑ Comptes-rendus sommaires dans la revue Gallia Tomes XIII-2 1955 page 216, XV-2 1957 page 274, XX 1962 pages 605 et 606, XXII-2 1964 pages 470 et 471 et XXIV-2 1966 page 446. On lira également une brève mention nécrologique du principal archéologue, le capitaine Frédefont, dans Gallia XXVI-2 1968, page 555. Tous les volumes cités se trouvent en ligne sur le site Persée : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/galia.
- ↑ Détails dans Gallia, XXII-2 (1964), page 470.
- ↑ Dom Devic et Vaissette, Histoire générale du Languedoc, première édition, volume 2, preuve no 217, colonne 240.