CurageLe curage est l'opération consistant à extraire et exporter les sédiments qui se sont accumulés par décantation sous l'eau. Types de lieux curésLe curage peut concerner :
Le curage consiste également plus largement à curer (nettoyer) des canalisations et des égouts en voirie. Techniques de curageIl se faisait autrefois par simple vidange du volume d'eau, ou sous l'eau à la main, avec l'aide d'outils spécialisés (par exemple dans les réservoirs d'eau potable, les fossés, mares, viviers et marais, etc.). Les volumes importants nécessitent des terrains de dépôts appropriés (éventuellement étanchéifiés, pour ne pas polluer la nappe ou l'environnement) et/ou des moyens permettant la déshydratation des boues, qui sont ensuite laissées sur place, éventuellement inertées, ou déplacées lorsqu'elles sont devenues « pelletables ». Curage mécaniqueLe curage mécanique consiste à extraire les matériaux à l'aide d'engins à godets qui opèrent soit depuis les berges (pelles mécaniques hydrauliques), soit depuis la surface (pelle sur pontons, dragues à bennes preneuse…), soit encore directement depuis le fond du canal[1]. En France, il est employé dans plus de 60 % des cas pour l'extraction des sédiments graveleux et non contaminés depuis les années 1990, toutes voies d’eau confondues[1]. Curage en eauLes engins sont soit montés sur des chalands soit amphibies. Le transfert des vases s’effectue soit à l’aide d’une seconde barge, soit à l’aide d’une pompe à boues épaisses (jusqu’à 500 m).La hauteur d’eau disponible conditionne la capacité (10 à 60 m3) et le rendement des engins[1]. Curage à secLe bief étant préalablement mis à sec, il est possible d’opérer en circulant au fond de celui-ci à l’aide d'un bull marais et d’un chargeur ou d’une tracto-benne. La stabilité du sol est prépondérante[1]. Curage hydrauliqueCurage à vieux fond et vieux bordsMéthode pratiquée pour ne pas modifier le comportement hydraulique du cours d'eau ou canal. C'est-à-dire qu’on intervient uniquement sur le dépôt de vase sans atteindre ou modifier l’horizon argileux imperméable. Aspects sanitaires et de sécurité environnementalePrécautionsLe curage nécessite souvent des précautions particulières :
Des réflexions sont en cours dans divers pays (dont aux Pays-Bas et en France) pour utiliser certains matériaux curés (dans les canaux et ports par exemple), quand leur état physique et chimique le permet comme « sédimatériaux », éventuellement considérés comme écomatériaux. ImpactsLes opérations importantes ou à risque nécessitent une étude d'impact (impact du curage lui-même, et impact du stockage, de l'épandage ou de l'immersion ou remise en suspension des boues et autres matériaux curés) et le cas échéant des mesures conservatoires ou des mesures compensatoires. Les boues peuvent contenir divers contaminants, plus ou moins dégradables (pesticides et autres produits issus de la chimie organique) très lentement dégradables (dioxines, PCB, furanes, etc.) ou non-biodégradables (ex : plomb, mercure, cadmium, etc.). Si elles sont toxiques doivent être traitées et/ou stockées dans des conditions particulières (inertage, confinement), conformément à la législation qui les considère tantôt comme un déchet, un déchet toxique ou un matériau, selon leur nature et leur destination. On distingues trois types d'impacts.
Dans les ports européens, la démarche EcoPort et les études d'impacts cherchent à limiter ces risques. Galerie
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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