La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, la Moselle, la Moselle canalisée, le ruisseau de Schurupt et le ruisseau la Mauchere[2],[Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur de 161 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[3].
La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Moselle sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 109 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 1 740 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2 000 m3/s, atteint le même jour[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 13 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 3],[10],[11].
Au , Custines est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[16]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (48,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,4 %), terres arables (27,4 %), prairies (14 %), zones urbanisées (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), eaux continentales[Note 7] (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Anciennes mentions : Condeio (1189), Condey-sur-Mozelle (1346), Condey (1253), Conde supra Mosellam (1301-1316), Condey-sur-Moselle (1345), Condey-sur-Mezaille (1377), Chastellerie de Condey (1401), Condeum (1513), Condate (1675), Custines (1719), Port-sur-Moselle (nom révolutionnaire), Custine (1793 et 1801)[20],[21].
Histoire
Le toponyme celtique de Condé (nom ancien de Custines), indique une occupation ancienne du site de la commune. Plus tard une villa gallo-romaine, ainsi qu'une nécropolemérovingienne, confirment l'habitat très ancien du site. L'église-mère (siège d'une paroisse), confirme également l'ancienneté et l'occupation constante du site au cours dès siècles.
Situé au confluent de la Mauchère, petit affluent en rive droite de la Moselle, le bourg est le départ d'une voie très ancienne permettant d'accéder par la vallée au Saulnois, principal centre du production de sel des évêques de Metz.
Un premier château est édifié dès 1253, mais passera rapidement aux mains des comtes de Bar. En 1420, la réunion des duchés de Lorraine et de Bar sera l'occasion d'une modernisation du château.
Après la bataille de Nancy, en 1477, le château deviendra un lieu de séjour fréquent de la cour, c'est d'ailleurs ici que naîtra Claude de Lorraine, premier duc de Guise. Parallèlement le bourg de Condé bénéficie d'un développement constant. À la suite des guerres contre la France, le château sera démantelé en 1635 et servira dès lors de carrière jusqu'au début du XXe siècle.
Condé-sur-Moselle appartient à Christophe, comte puis marquis de Custine, le gouverneur de Nancy, et le duc de LorraineLéopold Ier de Lorraine la rebaptise alors de son nom[22]. À la Révolution française, la ville est renommée Port-sur-Moselle. Vers 1800, on revient au nom Custines auquel un s s'est accroché sous la plume de l'officier civil.
L'activité du bourg reprend considérablement avec l'essor industriel du XIXe siècle, toutefois le bourg garde son côté champêtre contrairement à Frouard et Pompey qui se transforment en cités sidérurgiques. Custines passe sans encombre la Première Guerre mondiale, mais subit de plein fouet les bombardements du pont sur la Moselle en 1944, une partie du bourg est détruit en plus du pont, ainsi la maison de Louis Guingot ainsi que le secteur de l'école à son nom.
À la suite de la première crise de la sidérurgie des années 1970, le bassin industriel de Pompey est efficacement reconverti en industries plus légères et la ville continue son développement (installation d'une médiathèque, réhabilitation de l'église, de la Capitainerie...).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 3 101 habitants[Note 8], en évolution de +5,84 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Usine Le Bronze-Alloys (alliages cuivreux et de nickel), 32 p. (2022), anciennement CLAL.
Culture locale et patrimoine
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Lieux et monuments
Ruines de l'ancien château, dit de Condé, fondé entre 1261 et 1263 par Philippe de Lorraine-Florange évêque de Metz ; incendié par les Bourguignons une première fois en 1467 par Claude de Neuchâtel, une seconde fois en 1475 par Charles le Téméraire, le château passa aux mains de Nicolas de Montford comte de Campobasso en 1475 ; démoli en 1637 sur ordre de Richelieu. Situé sur la colline dominant la Moselle : reste de l'enceinte (ruines).
La Maison des Lombards, dite La Capitainerie ou encore château-bas (dans le village) XVIe siècle : maison forte Renaissance entourée de quatre tourelles et fossés.
Château de Clévant, à l'écart du village, l'ancien château a disparu et fait place à une grosse maison remanié XIXe siècle : gros colombier.
Dans le village : plusieurs maisons et vestiges XVe et XVIe siècles.
Église Saint-Léger dont le chœur XVe siècle, la chapelle latérale XVIe siècle et le clocher roman XIIe siècle sont protégés à la suite de l'inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [29].
(1) D'or (D'argent) au château constitué de deux tours hautes de sable, mouvant d'un mur crénelé du même, lui-même mouvant de la pointe, lesdites tours accompagnées, en cœur, d’un écusson d'azur à deux bars adossés d'or et côtoyés de deux fers de faux d'argent, aux flancs, de deux fers de faux d'azur affrontés en pal et, au point du chef, de la lettre capitale gothique C de gueules.
(2) Écartelé: aux 1er et 4e d'azur (d’argent) à la bande d'or (de sable) côtoyées de deux cotices du même, aux 2e et 3e de sable à cinq fleurs de lis d’argent ordonnées en sautoir (semé de fleurs de lis d'argent).
« Custines », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:05 TU à partir des 614 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/02/1973 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nancy comprend une ville-centre et 27 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )