Durant la nuit du 11 au , la flotte dont Colomb est l'amiral aborde l'île de Guanahani (actuel San Salvador), aux Bahamas. Ce moment marque la rencontre de sociétés et d'écosystèmes qui avaient globalement évolué indépendamment l’une de l’autre pendant environ 12 000 ans, après la disparition du pont terrestre de la Béringie.
Très vite après ce premier voyage, les Espagnols commencent à explorer et à coloniser le continent, bientôt imités par d'autres Européens, au détriment de ses habitants autochtones nommés « Indiens » (Indios) par Colomb. Cette colonisation transforme radicalement et durablement, au niveau mondial, les rapports politiques comme les échanges commerciaux.
Le terme et concept de « découverte de l'Amérique » (tout comme celui d'« Indiens »), issu de l'état des connaissances et de la pensée politique de l'Europe du XVIe siècle, continue à être largement utilisé, mais il fait l'objet de controverses depuis le XXe siècle, en particulier en Amérique où il est considéré comme biaisé, à la fois pour son eurocentrisme et pour l'occultation oppressive des populations et cultures indigènes auquel il est associé.
L'expression « Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492 » tire son origine du contexte politique européen de la fin du XVe siècle et de la concurrence sur les mers entre Portugais et Castillans (Traité d’Alcáçovas, 1479) : alors que les navigateurs portugais ont atteint le cap de Bonne-Espérance en 1488, préparant ensuite une traversée de l'océan Indien vers les Indes, qui aura lieu en 1498 (Vasco de Gama), il revient à un navigateur espagnol[1] d'atteindre des terres encore inconnues, identifiées comme appartenant à un nouveau monde seulement vers 1500.
Le nom « Amérique », qui se généralise à partir du début du XVIe siècle, est inventé par le cartographe allemand Martin Waldseemüller en compagnie du cartographe alsacien Mathias Ringmann et apparaît dans le planisphère qu'ils éditent en 1507. Il est donné en l'honneur de l'explorateur italien Amerigo Vespucci qui est l’un des premiers Européens à comprendre qu’il s’agit d’un continent différent de l’Asie dans un livre publié en 1503. Ce continent resta longtemps désigné par la formule « Indes occidentales ».
Nous n’adopterons donc ici, de l’historien de la nouvelle France, qu’une réflexion à laquelle on ne peut rien opposer : c’est qu’il est fort glorieux à l’Italie que les trois puissances qui partagent aujourd’hui presque toute l’Amérique doivent leur première découverte à des italiens. Les Castillans à un Gênois (Colomb), les anglais à un vénitien (Cabot), et les français à un florentin (Verrazzano). On pourrait joindre à ses noms illustres celui d’un autre florentin qui rendit de grands services aux castillans et aux portugais s’il n’avait dû sa gloire à une supercherie (...) Histoire générale des voyages de l’abbé Prévost[2]
L'expression du XVe siècle ne signifie pas que Colomb ait été le premier Européen en Amérique. Bien qu'à la Renaissance, cette information n'était pas connue, ce sont les Vikings (Leif Erikson) venus d'Islande qui ont atteint le Groenland et l'actuel Canada vers l'an 1000 et y ont installé un habitat. Mais celui-ci n'a duré que jusqu'au XIVe siècle, de sorte que les explorateurs du XVIe siècle n'ont rencontré aucun Viking en Amérique du Nord. À la colonisation viking des Amériques attestée du Xe au XIIIe siècle, s'ajoutent des contacts plus ou moins probables et précis de pêcheurs de morue (du Portugal et/ou des Açores) vers Terre-Neuve, d'éventuelles expéditions portugaises et danoises qui forment les contacts trans-océaniques précolombiens.
C'est cependant l'expédition de Christophe Colomb en 1492 qui a marqué le début de l'exploration, de la découverte et de la colonisation de ces terres. L'identification de ces nouvelles terres comme continent permit les échanges intercontinentaux avec l'Amérique, bouleversa les routes commerciales existantes vers l'Asie, ainsi que les équilibres politiques et économiques, et les écosystèmes à échelle planétaire. L'importance et la radicalité de l'événement en font le passage symbolique du Moyen Âge aux Temps modernes dans l'historiographie occidentale.
Controverses contemporaines
Les expressions « découverte de l'Amérique » ainsi que « Nouveau Monde » sont usuelles en Europe, mais sont controversées en Amérique, notamment du point de vue des autochtones, selon qui ce continent n'était ni « à découvrir » ni « nouveau », car il était habité depuis des milliers d'années.
Certains précisent que la découverte de l'Amérique a été en réalité le fait des premiers chasseurs paléolithiques arrivés sur ce continent[5] il y a au moins 33 000 ans.
Toutes ces réflexions ont amené certains historiens à promouvoir des expressions moins ethnocentristes telles que « L'arrivée de Christophe Colomb en Amérique » ou « L'arrivée des Espagnols en Amérique »[réf. souhaitée]. L'historien mexicain Edmundo O’Gorman propose en 1958 de remplacer l'expression « découverte de l'Amérique » par celle de « l'invention de l'Amérique », particulièrement parce que les Européens se représentent ces terres nouvelles pour eux comme un nouveau continent à part entière[6].
L'expression « découverte de l'Amérique » reste cependant solidement attestée en Europe, étant donné qu’elle signifie (implicitement) « découverte de l'Amérique par les Européens ».
Historique
Durant la nuit du 11 au , la flotte dont Colomb est l'amiral aborde l'île de Guanahani (actuel San Salvador), aux Bahamas. Ce moment marque la rencontre de sociétés et d'écosystèmes qui avaient globalement évolué indépendamment l’une de l’autre pendant environ 12 000 ans, après la disparition du pont terrestre de la Béringie.
Immédiatement après ce premier voyage, Espagnols et Portugais se partagent les terres et le commerce avec les contrées à découvrir : le traité de Tordesillas définit une ligne de partage selon un méridien situé à 370 lieues[7] (1 770 km) à l'ouest des îles du Cap-Vert (46° 37' Ouest dans le système actuel) : les territoires situés à l'ouest de ce méridien (en partant du Cap Vert), sont dévolus à la couronne de Castille (ils incluent les découvertes de Colomb) ; les territoires situés à l'est, à la couronne de Portugal (Afrique, mais aussi le Brésil, découvert en 1500 par le Portugais Pedro Alvares Cabral). Espagnols et Portugais commencent à explorer et à coloniser le continent, bientôt imités par d'autres Européens (notamment anglais, français, hollandais) sans tenir compte du traité de Tordesillas, qu'ils n'ont d'ailleurs pas signé.
C'est le début de l'exploration et de la colonisation de l'Amérique, au détriment de ses habitants autochtones nommés « Indiens » (Indios) par Colomb qui vont être particulièrement touchés dans les îles Caraïbes (dont ils ont totalement disparu en quelques décennies) et en Amérique du Nord. Aux États-Unis, à la fin du XIXe siècle, on ne compte plus que 260 000 Amérindiens sur les 2 à 20 millions estimés au XVe siècle sur le territoire des États-Unis[8].
Certains estiment à 100 millions, le nombre d'autochtones qui vivaient sur l'ensemble du continent lors de la découverte de l'Amérique par les espagnols au XVe siècle[9].
Si moins d'un siècle après l'expédition de Colomb, l'essentiel des terres d'Amérique sont de jure sous domination Européenne, leur exploration se poursuit jusqu'au XIXe siècle[10].
L'objectif premier de Colomb, comme nombre d'explorateurs avant et après lui (Vasco de Gama, Magellan), était de découvrir une route commerciale vers l'Extrême-Orient pour contourner le monopole de fait des intermédiaires arabes et ottomans sur le commerce Européens[11].
La découverte d'un nouveau continent sur lequel les Européens n'affrontent rapidement aucune concurrence, permet aux Européens de se défaire de la dépendance à deux autres puissances : chinois et mongols[11]. En effet, si nombre de routes commerciales d'Europe vers l'Asie se déplacent au profit d'un commerce vers les Amériques, annulant la position stratégiques des intermédiaires au profit d'un développement des pays de la façade atlantique, la mise en culture massive et l'exploitation des terres américaines permet rapidement la production des denrées autrefois produites en Extrême-Orient. Ce développement commercial fulgurant impose la présence de main d'œuvre, fournie dans l'Empire Espagnol par les autochtones via les Encomiendas, et dans les autres Empires, au moyen du commerce triangulaire.
Christophe Colomb est le premier navigateur dont les voyages transatlantiques sont attestés et documentés de façon détaillée.
Projet de Colomb : atteindre l'Asie par l'océan Atlantique
Installé au Portugal à partir de 1476, à une époque où les navigateurs portugais explorent les côtes de l'Afrique et espèrent trouver un passage vers l'océan Indien afin d'atteindre les Indes, c'est-à-dire l'Asie orientale (Inde, Chine, Japon), Christophe Colomb élabore un projet alternatif : atteindre les Indes en naviguant vers l'ouest, à travers l'océan Atlantique, la « mer Océane ».
Le contrat lui alloue trois navires (les deux caravellesLa Pinta et La Niña, et la caraque la Santa María) et leurs équipages (90 hommes) pour six mois. La caravelle, type de navire inventé par les Portugais, est plus légère, rapide et maniable que la caraque ; la caravelle a également un coût d'armement relativement faible[12].
L'expédition est financée, grâce notamment aux énormes amendes et taxes prélevées auprès des Juifs et musulmans du royaume, qui alimentaient les caisses du Trésor royal[13],[14] et à l'aide pécuniaire de Santangel[15],[16] - lequel recevra la première lettre de l'explorateur, datée du [17].
Premier voyage (août 1492-mars 1493)
Partie le 3 août de Palos de la Frontera, l'escadre fait une escale aux Canaries jusqu'au 6 septembre, puis part vers l'ouest et atteint le 12 octobre l'île de Guanahani où Colomb entre en contact avec les indigènes, qu'il nomme « Indiens » (Indios), croyant être aux Indes. Il s'agit probablement de l'île San Salvador des Bahamas mais ce point est sujet à débat. Le 28 octobre, il découvre Cuba et le 4 décembre, atteint l'île d'Hispaniola (Saint-Domingue[18]), où il s'installe et entre de nouveau en contact avec les indigènes.
Le 25 décembre, la Santa Maria s'échoue de façon irrémédiable. Colomb décide de rentrer avec les deux caravelles, laissant sur place 39 hommes dans un fortin (fort Navidad) construit avec le bois de la caraque. Il repart au début de janvier et atteint Palos de la Frontera le , ramenant entre autres six indigènes pour attester de sa rencontre avec les « Indiens ». La cour se trouvant alors à Barcelone, son voyage à travers l'Espagne suscite une immense curiosité et il est accueilli comme un grand d'Espagne par les Rois catholiques : il est désormais « amiral de la mer Océane, vice-roi et gouverneur des Indes » et ses deux fils, Diego et Fernand, deviennent pages à la cour.
Très rapidement, un second voyage est mis sur pied, avec dix-sept navires et des centaines de participants : il s'agit maintenant de coloniser l'île d'Hispaniola.
Voyages ultérieurs
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Après avoir organisé, en tant que gouverneur de l'île, les débuts de la colonisation de l'île (fondation de La Isabela, première ville espagnole fondée en Amérique), il repart en exploration et atteint Porto Rico, puis la Jamaïque. Mais à Hispaniola, qu'il a confiée à son frère Giacomo, les choses ne vont pas bien du tout, plusieurs officiers décident de repartir en Espagne, où ils critiquent Colomb à la cour. Il décide de rentrer en mars 1496 et parvient à regagner la confiance des souverains. Mais il a un peu plus de mal à organiser son troisième voyage, qui ne repart qu'en 1498.
Au début de ce voyage, il débarque sur le continent sud-américain au niveau de l'actuel Venezuela et passe également à Saint-Vincent, Grenade, Trinité, Margarita. Rentré à Hispaniola, il est confronté à une situation très difficile : les colons espagnols sont mécontents, les Indiens se révoltent, etc. De nouveau, les critiques pleuvent à la cour et un inspecteur est envoyé en 1500, Francisco de Bobadilla.
La disgrâce (1500) et le dernier voyage (1502-1504)
Celui-ci estime que la situation à Hispaniola est catastrophique par la faute de Colomb et il le met en état d'arrestation. Il est immédiatement renvoyé en Espagne, où les Rois catholiques le libèrent, mais en ne lui laissant que le titre d'amiral, le jugeant incompétent, voire dangereux, en matière d'administration. Ils lui interdisent même de faire escale à Hispaniola durant le quatrième voyage.
Durant ce quatrième et dernier voyage (1502-1504), qui est donc seulement d'exploration, Colomb navigue le long des côtes du Veraguas et du Panama. Mais sa flotte se détériore gravement et est contrainte de faire escale à la Jamaïque, où les navigateurs vont rester une année, attendant que le gouverneur d'Hispaniola (qui déteste Colomb) veuille bien envoyer des navires de secours. Colomb rentre en Espagne en 1504, très affaibli par cette épreuve, et meurt en 1506. Son fils Diego est nommé peu après gouverneur d'Hispaniola.
Colomb et le Nouveau Monde
Persuadé d'avoir atteint l'Extrême-Orient, il est mort sans savoir qu'il avait découvert un continent inconnu des Européens. On attribue à son compagnon florentinAmerigo Vespucci d'avoir identifié ce monde comme un nouveau continent, et non comme l’extrémité orientale de l’Asie.
Colomb est le premier Européen à avoir découvert et revendiqué au nom de l'Espagne, les terres qui furent peu après identifiées comme faisant partie d'un nouveau continent : l'Amérique.
1492 (octobre-décembre) : découverte de l'archipel des Caraïbes (San Salvador, Cuba, Hispaniola)
1493 (mars) : retour de Colomb en Espagne ; il devient officiellement « amiral de la mer Océane, vice-roi et gouverneur des Indes »
: sous l’égide du pape Alexandre VI, le traité de Tordesillas partage le Nouveau Monde entre la Castille et le Portugal, qui détient le monopole de la navigation en Afrique[19]. La ligne de partage est fixée au méridien situé à 370 lieues (1 770 km) à l'ouest du méridien des îles du Cap Vert.
Explorations espagnoles
1493-1494 : deuxième voyage de Colomb : début de la colonisation d'Hispaniola (Saint-Domingue) : fondation de La Isabela ; découverte de Porto Rico et de la Jamaïque (sans colonisation).
1494-1496 : difficultés à Hispaniola avec les colons et les Indiens ; retour de Colomb en Espagne en 1496.
1499 : Alonso de Ojeda reconnaît la côte de l'Amérique du Sud près de l'Orénoque. Il découvre un port naturel qu'il appelle « Venezuela » (Petite Venise) ; il débarque en Guyane. Amerigo Vespucci se sépare d'Ojeda et continue son voyage jusqu'à l'embouchure de l'Amazone.
1500 : Colomb, arrêté par Francisco de Bobadilla, est renvoyé en Espagne ; libéré, il perd ses titres de gouverneur et de vice-roi.
1500 : Diego de Lepe explore la côte nord du Brésil.
: Pedro Alvares Cabral atteint les côtes situées le plus à l'est du Brésil, qui se révèlent incluses dans la zone définie par le traité de Tordesillas comme portugaise.
1503 : le livre Mundus Novus (« Le Nouveau Monde ») est publié sous la caution d'Amerigo Vespucci.
1507 : Martin Waldseemüller, géographe de Saint-Dié, publie Cosmographiæ introductio ou « planisphère de Waldseemüller ». Première utilisation du nom America (« Amérique »), donné en hommage à Amerigo Vespucci ; représentation de l'isthme de Panamá avec un éventuel passage entre les deux continents américains permettant un accès libre entre les deux océans ; représentation des chaînes montagneuses des Andes et des montagnes Rocheuses inconnues officiellement à cette date ;
1520 (novembre) : Magellan, navigateur portugais au service de l'Espagne, découvre un passage de l'Atlantique au Pacifique : le détroit de Magellan ; sa flotte atteint ensuite les Philippines, puis les « Indes ».
1503 : la flotte de Colomb est contrainte de s'échouer sur la Jamaïque (il est secouru au bout d'un an, en 1504). Rentré en Espagne en 1504, Colomb meurt en 1506.
1504 : mort d'Isabelle de Castille ; Ferdinand d'Aragon devient régent de Castille au nom de sa fille Jeanne.
1507 : Diego Colomb, fils de Christophe, est nommé gouverneur d'Hispaniola.
1509 : conquête (à partir d'Hispaniola) de la Jamaïque par Juan de Esquivel, qui en devient gouverneur.
1511 : conquête (à partir d'Hispaniola) de Cuba par Diego Velázquez de Cuéllar, qui en devient gouverneur ; fondation de Santiago de Cuba. Cuba devient la base des expéditions espagnoles.
1519 : début de l'expédition d'Hernán Cortés au Mexique (détail infra).
1520 (novembre) : Magellan, navigateur portugais au service de l'Espagne, découvre un passage sûr de l'Atlantique au Pacifique : le détroit de Magellan ; sa flotte atteint ensuite les Philippines, puis les « Indes ».
1526 (avril) : Pánfilo de Narváez débarque en Floride. Pourchassé par les indigènes, il disparaît dans une tempête en tentant de revenir vers le Mexique.
1536 : Cortés tente d'établir une colonie près de la baie de la Paz, sous la direction de Francisco de Ulloa, mais elle est assez vite abandonnée
1537 : le navire Santiago, commandé par Hernando de Grijalva, explore le Pacifique à partir du Pérou, puis à la suite d'une mutinerie et de la mort de son capitaine, traverse le Pacifique et atteint la Nouvelle-Guinée.
1540-1542 : Soto atteint les monts Appalaches et y séjourne un mois ; le , il découvre le Mississippi au sud de l'actuelle Memphis et passe l'hiver sur les rives de l'Arkansas ; après sa mort (), l'expédition descend le Mississippi jusqu'à son embouchure sur le golfe du Mexique.
Exploration et conquête du Mexique par Hernan Cortés (1519-1521)
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1519 : début de l'expédition d'Hernan Cortés vers le Mexique (le pays des « Aztèques » qui sont des Mexicas)
1519 (février) : la flotte de Cortés quitte Cuba
1519 (mars) : passage dans l'île de Cozumel (Mayas)
1519 (mars) : soumission des Mayas de Potonchan (bataille de la Centla, dans la basse vallée du río Grijalva) ; parmi les présents des Mayas figurent 20 esclaves, dont Malintzi (la Malinche)
1524 : Francisco Pizarro entreprend sa première expédition vers le Pérou, qui tourne rapidement au désastre.
1526 : Pizarro repart en expédition et parvient au Pérou en 1528.
janvier 1531 : Pizarro entreprend sa troisième expédition vers le Pérou avec 180 hommes et trois navires.
: il capture l'IncaAtahualpa, qu'il fait exécuter. En 1534, il entre dans la capitale, Cuzco.
Expéditions portugaises
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1501 : Gaspar Corte-Real et son frère Miguel parviennent vraisemblablement jusqu'au Labrador et à Terre-Neuve. Ils se séparent, et Gaspar disparaît sans laisser de trace. Miguel lance une expédition à sa recherche en 1502, et disparaît à son tour.
Gonçalo Coelho et Amerigo Vespucci tentent de trouver un passage vers l'Asie en longeant vers le sud la côte d'Amérique du Sud.
: Amerigo Vespucci découvre une baie qu'il nomme « Rio de Janeiro ». Il va ensuite jusqu'en Patagonie, sans trouver de passage vers l'Asie.
Expéditions françaises
Dès le début du XVIe siècle, les Français interviennent en Amérique, surtout dans la région du Saint-Laurent et sans tenir compte du traité de Tordesillas, dont les rois de France considèrent qu'il ne les concerne pas.
1506 : l'explorateur français Jehan Denis établit une carte de Terre-Neuve après y avoir accosté.
1535-1536 : lors d'un deuxième voyage, Cartier remonte le Saint-Laurent jusqu'au village indien d'Hochelaga, où il baptise la colline la plus haute du nom de « Mont Royal ».
1577-1580 : durant son tour du monde, Francis Drake est le premier à franchir le cap Horn par le sud (passage de Drake entre l'Amérique du Sud et l'Antarctique). Il longe ensuite la côte américaine jusqu'à l'actuelle ville de Vancouver.
XVIIe siècle
L'Espagne et le Portugal se contentent de gérer et de défendre leur empire, mais de nouveaux acteurs apparaissent : les Anglais et les Néerlandais des Provinces-Unies (souvent désignés comme « Hollandais »). Deux dénominations apparaissent : « Indes orientales » (l'Asie orientale, auparavant appelée « les Indes ») ; « Indes occidentales » (l'Amérique), notamment pour nommer les compagnies commerciales mises sur pied par les Français, les Anglais et les Néerlandais.
Interventions françaises
1603 et 1607, Samuel de Champlain explore et cartographie la côte de Atlantique des États-Unis de la région de Boston jusqu'au golfe du Saint-Laurent.
1608 : fondation de Québec par Champlain ; exploration consécutive de la région des Grands Lacs.
1672 : le haut cours supérieur du Mississippi est découvert par le Canadien Louis Jolliet et le père français Jacques Marquette.
1680-1682 : parti du Québec, Cavelier de La Salle, lors d'un deuxième voyage, atteint le sud du lac Michigan et descend le Mississippi dans sa totalité jusqu'à son embouchure.
Interventions anglaises
1604 : traité de Londres entre l'Angleterre et l'Espagne, en guerre depuis 1585 ; l'Angleterre achète à l'Espagne le droit de coloniser les terres du nord de la colonie de Floride
En 1616, Willem Schouten est le premier Néerlandais à doubler le cap Horn.
XVIIIe siècle
En 1741, lors d'une première expédition, le Danois Vitus Béring découvre le détroit qui porte son nom, prouvant que les continents eurasien et américain sont séparés. Lors d'un second voyage, il aperçoit la côte sud de l'Alaska, et débarque sur l'île Kayak ou dans le voisinage. Sous le commandement d'Alexei Tchirikov, son accompagnateur russe, un second bateau découvre les côtes nord-ouest de l'Amérique du Nord, dont l'archipel Alexandre c'est-à-dire l'Alaska du Sud-est actuel.
↑abbé Prévost, Histoire générale des voyages : ou, Nouvelle collection de toutes les relations de voyages par mer et par terre, qui ont été publiées jusqu'à présent dans les différentes langues de toutes les nations connues ... pour former un systême complet d'histoire et de geographie moderne, qui repr'sentera l'état actuel de toutes les nations: enrichie de cartes géographiques, P. de Hondt, (lire en ligne)
↑Robert Duprée, « La démythification de Christophe Colomb de 1930 à l’heure actuelle en Amérique », dans Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique : Mythe et histoire, Presses universitaires de Franche-Comté, coll. « Annales littéraires », , 139–161 p. (ISBN978-2-84867-708-8, lire en ligne)
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