Simultanément à ses études à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il réalise de nombreux décors de théâtre et se forme au métier d’acteur avec Hélène Hily puis Alexandre Arbatt. Son expérience le conduit à jouer dans une vingtaine de spectacles ou films. Après une formation à la mise en scène à l’École d’art dramatique Anatoli Vassiliev à Moscou, il obtient un master II en théorie des arts et se lance dans la réalisation de fictions courtes et de films documentaires.
Fils de rescapé d'Auschwitz, il est très tôt concerné par les questions de mémoire[2] et réalise avec son frère en 1996 Héritages[3], un premier film sur la transmission de la mémoire de la Déportation au sein des familles, de la première à la troisième génération, avant de le retrouver plus tard pour réaliser en 2004 Il faudra raconter[4], sur la disparition des derniers témoins et Penser Auschwitz en 2006[5], qui met en scène un échange entre l'historien Enzo Traverso et le penseur Yannis Thanassekos, ancien directeur de la Fondation Auschwitz de Bruxelles. Il réalise entre-temps plusieurs films qui traitent de transmission et proposent une lecture du cinéma comme partie prenante des enjeux mémoriels et idéologiques de son temps : Je ne suis pas un homme pressé en 2000 sur le savoir en architecture, qui interroge l'héritage de Le Corbusier à travers les figures de Henri Ciriani, Bernard Desmoulin, Jacques Ripault, Emmanuelle Colboc, Michel Kagan, Michel Bourdeau, Jean-Louis Cohen, etc. Suivra en 2002 L'Attente des pères[6], en collaboration avec Nathalie Heinich, Heureux qui communiste en 2005 sur l'identité et l'idéal, Abdelkrim et la guerre du Rif[7],[8] sur la lutte anti-coloniale. L'importance qu'il accorde à la musique dans ses films le conduit collaborer régulièrement avec des compositeurs tels que Frédéric Boulard, Nicolas Frize, Alain Kremski, François Rabbath[9]ou Pierre Thilloy.
Après avoir dirigé le département d'art dramatique et de cinéma du Conservatoire à Rayonnement Régional de Douai[10] et enseigné dans le master d'écriture documentaire de l'université d'Aix-Marseille, il est chargé de cours à l'Institut d'Études Théâtrale (Sorbonne nouvelle), et collabore aux Entretiens de l'Excellence. Passionné par le jeu d'acteur devant la caméra, il anime régulièrement stages et master class (Conservatoire de Monaco, Conservatoire d'Aix en Provence, Cours Florent, etc.).
1989 : Je le dirai à mon sorcier - essai radiophonique - France Culture
1990 : Lorca, le cri du sang - essai radiophonique - France Culture
1991 : Théâtre yiddish, un art en apnée - essai radiophonique - France Culture
Publications
« Transmettre en architecture, de l'héritage de Le Corbusier à l'enseignement de Henri Ciriani », co-écrit avec Françoise Arnold, Éditions du Moniteur 2002[44]
livre son témoignage dans « Je ne lui ai pas dit que j’écrivais ce livre » de Nadine Vasseur, consacré à l’expérience d’enfants de déportés, éditions Liana Levi - 2006
« Y a-t-il une mémoire sans pourquoi ? » In Matériaux pour l’histoire de notre temps 2008/1-2 (No 89-90) Écritures filmiques du passé Éditeur BDIC[45]
Prix et sélections
1991 - Festival de Dusseldorf, Allemagne
1991 - Festival international de Maisons Laffitte, France
1991 - Rencontres cinématographiques de Cannes, France
1991 - London film festival, Angleterre
1992 - Festival international du jeune cinéma 1992, Québec
1992 - Festival cinéma et banlieue 1992, France
1992 - Festival du court métrage de Huy, Belgique
1993 - Ankara international film festival, Turquie
1997 - Festival d'Estavar-Llivia, France
1997 - Festival Vue sur les docs, France
1997 - Festival international de Fugueira da Foz, Portugal
1997 - Festival of jewish cinema de Melbourne, Australie