La ville est célèbre pour accueillir chaque année le Forum économique mondial (World Economic Forum), une réunion des dirigeants de la planète et des élites économiques mondiales.
Située à une altitude de 1 560 mètres, Davos est réputée être la ville la plus élevée d’Europe[4]. L’agglomération est formée de deux entités : Davos-Dorf (à l'extrémité du lac de Davos) et Davos-Platz. Elle s’allonge sur près de quatre kilomètres au fond de la vallée de la Landwasser. Elle est reliée à la station de Klosters par le col du Wolfgang à dix kilomètres au nord.
Le territoire de Davos s'étend sur 283,98 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 2,4 % de sa superficie, les surfaces agricoles 33,6 %, les surfaces boisées 23,7 % et les surfaces improductives 40,3 %[5].
Le peuplement récent de la région de Davos remonte au haut Moyen Âge quand elle fut colonisée par l'immigration de populations romanches originaires de l'Engadine et de la vallée de l'Albula. La première mention du village de Davos remonte à 1213 sous la forme attestée de « Tavaus ». Certains toponymes par leurs sonorités romanes trahissent encore cette présence.
Aux environs de 1280, les barons de Vaz permettent l'établissement de colons germanophones walser et leur concèdent des droits importants d'autonomie administrative. C'est ainsi que Davos devint le plus grand centre de peuplement walser en Suisse orientale. Les autochtones continuent de parler un dialecte, atypique dans les Grisons, qui possède de nombreuses similitudes avec l'allemand dialectal de la Suisse occidentale, en particulier du Haut-Valais.
En 1853, le médecin allemand Alexander Spengler constata que le microclimat de la vallée était propice au traitement de la tuberculose et autres maladies pulmonaires. Le village se transforma en lieu de cure avec la construction de sanatoriums, d’hôtels et de pensions.
Le , Wilhelm Gustloff, un activiste virulent du parti nazi en Suisse, est tué par David Frankfurter, un étudiant juif, qui rêvait par ce geste de « réveiller son peuple ».
En 1948, grâce à la streptomycine, l’un des établissements de Davos parvient à soigner la tuberculose et l'encéphalite, sonnant le glas des longs séjours médicaux en montagne.
Dès lors, Davos se transforme encore plus en station de sports d'hiver et en centre de congrès.
Depuis 1971, se tient à Davos, au mois de janvier, la réunion du Forum économique mondial qui réunit patrons de multinationales, banquiers, milliardaires, responsables politiques et intellectuels influents du monde entier.
Le , les citoyens de Davos ont accepté la fusion avec la commune de Wiesen. Depuis le , la fusion est effective[7] ; à la suite de cette fusion, elle devient pendant deux ans la commune la plus étendue de Suisse, devant Bagnes (en 2011, Glaris Sud la dépassera en superficie).
Davos compte 10 732 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 38 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a diminué de −2,7 % (canton : 3,3 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Davos entre 1850 et 2020[10],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 28,3 %, au-dessous de la valeur cantonale (29 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 27,4 %, alors qu'il est de 29,1 % au niveau cantonal[11].
La même année, la commune compte 5 423 hommes pour 5 409 femmes, soit un taux de 50,5 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,5 %)[11].
Depuis la fin du XIXe siècle, Davos est célèbre pour sa station de ski. Après le très fort engouement des années 1970 et 1980, la ville s'est ré-affirmée en tant que destination touristique majeure, très prisée par la jet-set.
↑(en) John C. Wells, Longman pronunciation dictionary, Harlow, England, Longman, , 802 p. (ISBN0-582-05383-8), p. 188. entry "Davos"
↑Voir par exemple [1]. Toutefois, la définition officielle de « ville » variant selon les pays, cette affirmation peut difficilement reposer sur des critères objectifs.
↑Henri Rougier, « Le réseau des chemins de fer rhétiques (Grisons, Suisse) », dans la Revue de géographie alpine, tome 61 no 3, 1973, pp. 463-478, intégral (consulté le 18 janvier 2014)
Gras : Chef-lieu de canton U : Membres de l'union des villes suisses sans pour autant être des villes d'un point de vue statistique C : Communes de plus de 10 000 habitants étant des villes selon l'ancienne définition de 1882, mais pas selon la définition actuelle