Dépôt En Chardon
Le dépôt En Chardon est un dépôt de tramway et d'autobus des Transports publics genevois qui est situé route de Meyrin, sur le territoire de la commune de Vernier, dans le canton de Genève en Suisse. En construction depuis 2015, il devait être mis en service en 2019 pour permettre de libérer en partie le site du dépôt de La Jonction qui sera dédié aux seuls trolleybus, de dé-saturer celui du Bachet-de-Pesay et d'offrir aux TPG une capacité de remisage suffisante en prévision des extensions du réseau planifiées pour les années à venir. Les retards du chantier puis la pandémie de Covid-19 ont repoussé l'ouverture officielle en août 2020 et la mise en service complète en octobre 2020. LocalisationLe dépôt est situé sur la commune de Vernier, le long de la route de Meyrin où circulent les lignes 14 et 18 du tramway de Genève. Il est situé sur un terrain placé dans l'axe des pistes de l'aéroport international de Genève côté sud, dans la zone des Batailles et au lieu-dit En Chardon. On retrouve à l'ouest du dépôt la piste du Touring Club Suisse et au sud le chemin de Champs Prévost. HistoireContexteLa construction du dépôt doit répondre à deux problématiques des TPG[1] : La saturation des dépôts existants, qui ne peuvent accueillir plus de matériel alors que le réseau est amené à s'étendre, et la fermeture partielle programmée du dépôt de La Jonction, qui ne sera utilisé que pour les trolleybus[2]. Les plans du projet sont déposés à l'OFT en et sont approuvés deux ans plus tard, les plans complémentaires sont envoyés à leur tour en et approuvés en [3]. La loi de financement est votée le par le Grand Conseil et prévoit un budget de 329 millions de francs dont 150 millions de subventions étatiques et 180 millions à financer par les TPG, dont 160 millions via un emprunt de 20 ans obtenu en [4],[5]. Déroulement des travauxLes travaux préparatoires ont lieu de à [3]. La construction du dépôt débute en , le chantier a été attribué à Implenia pour un montant de 93 millions de francs[6]. Le déblaiement du site dure jusqu'en 2016, la nature semi-enterrée du dépôt nécessitant d'évacuer 450 000 m3 de terre[6]. L’évacuation des gravats s'effectue à partir du à l'aide d'une bande transporteuse de 1,6 km de long entre le chantier et la zone industrielle de Meyrin-Satigny (Zimeysa) où ils sont traités, en grande partie aérienne sauf un tronçon de 90 m sous les voies CFF et surplombant les rues avoisinantes sur des pylônes pouvant atteindre huit mètres de haut[7]. Non prévue initialement, elle aura coûté six millions de francs et évite près de 30 000 allers/retours en camion ; l'obtention tardive du permis de construire, en , aura nécessité de commencer l'évacuation des gravats par camion[7]. Les ultimes terrassements sont achevés en , permettant le démantèlement de la bande transporteuse, le comblement de son tunnel sous les voies CFF et la remise en état des lieux[8]. Le gros œuvre est achevé en [2], le raccordement d'accès au dépôt depuis les voies des lignes 14 et 18 est réalisé entre le et le [9],[10]. Scandale de dumping salarialEn mai 2019, le chantier est au cœur d'un scandale de dumping salarial : le 28 mai, la police cantonale et l'Office cantonal de l'inspection et des relations de travail (OCIRT) perquisitionnent le chantier après avoir été alertés de possibles sous-enchères salariales par les syndicats concernant l'entreprise chargée des travaux d'électricités, achevés à plus de 90 %[11]. Cette société est la filiale vaudoise d'un groupe italien qui avait mandaté une autre entreprise qui fournissait des employés italiens moins payés que ce qui est déclaré aux autorités[11]. L'OCIRT a interdit l'entreprise en question d'accéder au chantier à partir du 15 juin, ce qui pourrait entraîner un surcoût de 10 millions de francs et 18 mois de retard selon la direction des TPG[11]. L'entreprise finit par obtenir son retour sur le chantier puis le quitte définitivement, nécessitant de repousser l'ouverture au au lieu du et de refaire un appel d'offres pour choisir une nouvelle entreprise prestataire[12]. Mise en serviceEn mars 2020, le dépôt est ouvert de façon anticipé afin d'y stationner une dizaine de convois de rames DAV, un convoi est ici une composition d'une rame DAV à deux caisses et d'une à trois caisses, afin de libérer celui du Bachet de ces rames inutilisées en raison du trafic réduit imposé par la pandémie de Covid-19[13]. Le dépôt est finalement mis en service de façon officielle le [14], le transfert des activités se fait de façon progressive pour s'achever le par le transfert de 45 rames tramways ainsi que de 130 autobus remisés précédemment au dépôt de La Jonction, ce dernier devenant le dépôt des trolleybus exclusivement ; une inauguration officielle et une journée portes ouvertes aura lieu une fois que la crise sanitaire liée au Covid-19 sera terminée[15]. InstallationsLa dépôt a une surface au sol de 34 000 m2 pour une surface brute de 80 000 m2 répartis sur trois niveaux dont deux souterrains, l'emplacement du dépôt au bout des pistes de l'aéroport limitant drastiquement la hauteur du bâtiment[16]. Il accueille[16] :
La hauteur maximale du dépôt, majoritairement enterré, est de cinq mètres côté route de Meyrin et de 80 centimètres côté chemin de Champs Prévost[18]. Le toit accueille sur 10 000 m2 une centrale solaire photovoltaïque et 11 000 m2 sont végétalisés[18]. Les accès routiers et ferroviaires s'effectuent depuis la route de Meyrin, via notamment une bifurcation ferroviaire en triangle[19], à mi-chemin des stations Blandonnet et Jardin-Alpin-Vivarium du tramway. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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