Edmond Membrée fait ses premiers pas musicaux à Valenciennes[3], sa ville natale, puis entre en 1833 au Conservatoire de Paris où il étudie le piano avec Zimmerman et Alkan, l'harmonie avec Dourlen, et la composition avec Carafa[4]. Il y obtient un premier prix de solfège en 1836[5].
Il compose essentiellement des œuvres vocales, dont la ballade Page, écuyer, capitaine, qui est un très grand succès populaire de l'époque, ou la cantate dramatique Polyphème et Galathée, créée par Berlioz le 28 janvier 1851 à la tête de sa Grande Société philharmonique de Paris[6]. Dans cette veine, il écrit de nombreuses romances et mélodies (dont certaines sur des paroles de Paul Déroulède), des ballades, mais également de grands ouvrages pour la scène, comme les opérasFrançois Villon (1857) et L’Esclave (1874), représentés à l'Opéra de Paris.
Il est lauréat du prix Chartier de l'Institut en 1873[7] pour ses Trios de genre pour violon, violoncelle et piano, et est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1875[8].
↑Léon Mention, Edmond Membrée, 1820-1882; un compositeur valenciennois, Paris, Fischbacher, (lire en ligne)
↑François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. Sup. 2 publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin, Paris, Firmin-Didot, 1878-1880 (lire en ligne), p. 201-202
↑Constant Pierre, Le Conservatoire national de musique et de déclamation : documents historiques et administratifs / recueillis ou reconstitués, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 811
↑ abcd et eFélix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire des opéras (Dictionnaire lyrique) : contenant l'analyse et la nomenclature de tous les opéras et opéras-comiques représentés en France et à l'étranger, depuis l'origine de ce genre d'ouvrages jusqu'à nos jours., (lire en ligne)
↑Dictionnaire universel illustré, biographique et bibliographique, de la France contemporaine : comprenant par ordre alphabétique la biographie de tous les français et alsaciens-lorrains marquants de l'époque actuelle, l'analyse des oeuvres les plus célèbres... / par une société de gens de lettres et de savants, sous la dir. de Jules Lermina, (lire en ligne)
↑Octave Fouque, Histoire du Théâtre Ventadour, 1829-1879 : Opéra-comique, Théâtre de la Renaissance, Théâtre-italien, (lire en ligne), p. 148