Tube de quartz (diamètre : 9 mm) contenant environ 300 µg d'einsteinium 253. La lumière produite est le résultat de intense émission de particules alpha issues de sa désintégration.
Comme pour tous les éléments synthétiques, les isotopes de l’einsteinium sont tous extrêmement radioactifs et doivent être considérés comme hautement dangereux pour la santé par ingestion. Le moins instable est 252Es avec une demi-vie d'environ 471,7 jours.
Selon une étude parue en 2021 dans la revue Nature[7], une équipe du laboratoire national Lawrence-Berkeley réussit à créer environ 200 ng de l'isotope 254Es et étudier sa longueur de liaison ainsi que les comportements spécifiques d’émission, non observés jusqu’alors avec d’autres actinides de numéro atomique inférieur[8].
Historique
L'einsteinium a été découvert en 1952 en même temps que le fermium lors de l'explosion thermonucléaire Mike. Les travaux autour de l'einsteinium n'ont été déclassifiés et publiés dans la littérature scientifique qu'en 1955[9].
Le symbole de l'einsteinium n'a pas toujours été Es, il a d'abord été E[10].
Composés
On connaît différents composés de l'einsteinium avec l'oxygène et les halogènes (Es2O3, EsF3, EsF4, EsCl3, EsBr3, EsI3 et EsOCl), ainsi qu'un complexeorganique[11],[12].
Dix-neuf isotopes sont connus, de masse atomique 240 à 258, plus trois isomères. Le moins instable est 252Es avec une demi-vie d'environ 471,7 jours.
Dans la fiction
L'einsteinium est utilisé dans le jeu Singularity sous l'ancienne dénomination E. Il aurait été découvert par les soviétiques en 1952 sur l'île fictive Katorga 12.
L'einsteinium est un des minéraux du jeu vidéoMotherload. Il se présente sous la forme de polygones gris-bleu. Assez curieusement, il n'a pas l'air radioactif, puisqu'il est même utilisé comme coque de bonne qualité. Il se vend plutôt cher, à mi-chemin entre le prix du platine et de l'émeraude.
Notes et références
↑(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e éd., p. 10-203
↑(en) R. G. Haire et R. D. Baybarz, « Studies of einsteinium metal », Journal de Physique Colloques, vol. 40, no C4, , p. 101-102 (DOI10.1051/jphyscol:1979431, lire en ligne)
↑(en) R. G. Haire, « Preparation, properties, and some recent studies of the actinide metals », Journal of the Less Common Metals, vol. 121, , p. 379-398 (DOI10.1016/0022-5088(86)90554-0, lire en ligne)
↑Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
↑.(en) Korey P. Carter, Katherine M. Shield, Kurt F. Smith, Zachary R. Jones, Jennifer N. Wacker et al., « Structural and spectroscopic characterization of an einsteinium complex », Nature, vol. 590, , p. 85-88 (DOI10.1038/s41586-020-03179-3)