EntoproctaEntoprocta
Barentsa discreta
Les Entoproctes (Entoprocta, du grec entós 'dedans' et prōktós 'derrière'), sont des animaux bilatériens suspensivores. Ils sont aussi nommés kamptozoaires (de "kampto", "courbé"). On en connait environ 150 espèces, toutes marines hormis dans le genre Urnatella qui vit en eau douce. Ces animaux sont sessiles et vivent le plus souvent en colonies. Dans une colonie, les individus, au lieu d'être fixés sur le substrat par un pied, sont fixés sur une sorte de stolon (qui peut, tout comme le pédoncule, bourgeonner et produire de nouveaux individus). Ce sont des organismes fixés, mais le genre Loxosomella, connu par l'espèce Loxosomella davenporti, peut se déplacer activement[1]. Certains sont « épibiontes », c'est-à-dire fixés sur d'autre animaux sans préjudice pour leurs hôtes lesquels peuvent être fixes (bryozoaires) ou mobiles (siponcles, annélides, etc.). DescriptionLes individus (Zoides) mesurent de 1 à 5 mm. Les colonies peuvent atteindre plus de 1 cm.
Chaque zoïde est formé d'un pied qui supporte une structure en calice (calcaire) et muni d'une couronne de tentacules entourant la bouche et l'anus qui débouchent tous deux dans le calice (d'où le nom de ces animaux, par opposition aux ectoproctes, dont l'anus est situé hors de la couronne de tentacules).
La circulation interne des fluides (« mésenchyme »), entre le pédoncule et le calice notamment, est assurée par une structure dite complexe de cellules étoilées. Le système musculaire et nerveux de ces animaux fait l'objet d'études[2]. ReproductionElle est végétative et/ou sexuée (les individus et/ou la colonie[3] étant hermaphrodites chez la plupart des espèces). Les spermatozoïdes sont libérés en pleine eau et la fécondation, intraovarienne, s'effectue dans le calice après aspiration des spermatozoïdes avec l'eau. Puis les œufs sont incubés dans le calice jusqu'à ce que la larve, planctonique, se libère et parte en pleine eau. Selon les cas la larve vit sur ses réserves ou se nourrit de plancton. Elle se fixe pour former (métamorphose) un nouvel individu après quelques heures ou semaines. Le tube digestif change alors d'orientation et le système nerveux se reconfigure. Systématique et phylogénieÀ ce jour, la classification des entoprocta repose sur des caractères tels que le complexe de cellules étoilées, la musculature du pédoncule et le mode d'organisation des colonies. La phylogénie moléculaire invite (2010) à différencier les entoprocta/kamptozoaires en deux groupes ; composés d'une part des espèces solitaires et d'autre part des espèces coloniales. Autrefois improprement jugés proches des bryozoaires, on les a ensuite supposés proches des mollusques ou des annélides « spiraliens » en raison de similitudes dans le système circulatoire, cuticule chitineuse et larve disposant d'un pied permettant la reptation. Aujourd’hui, on les juge plutôt proches des cycliophores récemment découverts (et dont la larve présente une bouche et une forme proche de celles des entoprocta). Mais plusieurs caractères des cycliophores les rapprocheraient alors peut-être des bryozoaires, ce qui reste à confirmer. Liste des famillesSelon World Register of Marine Species (4 mars 2016)[4] :
Voir aussiClés de détermination
Notes et référencesSources taxonomiques
Notes et autres références
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