Henri Guillaume Ernest Hoorickx, né à Bruxelles, rue de l'Évêque, no 24, le , est le fils de Guillaume Hoorickx (1828-1890), natif de Bruxelles, fabricant, et de Jeanne Elisabeth Musmann, native de Malines en 1833, mariés à Malines le [1],[2]. Ernest Hoorickx épouse, le à Watermael-Boitsfort, Florentine Hodister (née le à Anvers)[3].
Formation
Ernest Hoorickx est l'élève de Théodore Verstraete, dont il est le disciple préféré et avec lequel il réside quelque temps dans son atelier à Brasschaat. Théodore Verstraete inculque à Ernest Hoorickx ce sentiment poétiquement réaliste qui inspire ses œuvres[4].
Carrière
Ernest Hoorickx est initialement influencé par l'École de Tervueren, mouvement privilégiant un art réaliste, inspiré par la nature et opposé à l'art purement académique et classique[5]. Il peint des paysages en Campine, dans le Brabant et les polders anversois. Progressivement, il se laisse séduire par une forme d'impressionnisme autochtone[6],[4].
Il adhère au mouvement L'Union des Arts, dissout en 1885[4]. Ensuite, il devient membre de l'association d'artistes, le cercle Voorwaarts, créé en 1885, et dont l'objectif est la continuation des traditions de l'art national et la lutte contre les tendances du parisianisme jugé décadent[7]. Ernest Hoorickx expose régulièrement aux salons triennaux belges, au Cercle artistique de Bruxelles, de même qu'aux expositions européennes et universelles, où il obtient des récompenses, mais de caractère timide, il est peu connu du grand public car il n'importune pas les critiques de ses sollicitations[4].
Résidant à Weert, où il possède son atelier en pleine campagne aux bords du Vieil-Escaut, depuis son mariage en 1897, Ernest Hoorickx, meurt, après une longue agonie et une cruelle maladie, à l'âge de 49 ans, le à Ixelles, rue du Brochet no 21, puis il est inhumé dans l'intimité à Etterbeek[4].
Œuvres
Expositions
Salon de Gand de 1880 (XXXI) : Une après-midi de printemps et Avant la pluie ; bruyère[8].
Salon de Gand de 1883 (XXXII) : Les Fagots et La Fin de la journée[9].
Exposition du cercle Voorwaarts de 1886 (I) : Coupe de bois[10].
Exposition du Cercle artistique de Bruxelles en 1896 : La Maison du passeur, Temps de pluie sur l'étang, Au Bord de l'étang, Glaçons sur l'Escaut et Dans les dunes à Heyst[24].
En 1908, lorsque Ernest Hooricxk meurt, la critique du quotidien L'Indépendance belge écrit :
« On a inhumé Ernest Hoorickx, un artiste de talent qui, trop excessivement modeste, n'a point conquis de son vivant la notoriété que ne pourra lui refuser l'avenir. De Théodore Verstraete, il avait hérité ce sentiment poétiquement réaliste qu'il inscrivait dans la plupart de ses pages, pages inspirées surtout par la Campine, par les polders anversois, par la lande brabançonne. Il a chanté ces contrées diverses de son pays avec une émotion délicate, d'une brosse souvent vigoureuse, en des harmonies tendres et mélancoliques[4]. »
Hommage
Du au , au Cercle artistique de Bruxelles, a lieu l'exposition d'une soixantaine d'œuvres du défunt Ernest Hoorickx. À l'issue de cette rétrospective, le tableau Heuvel, après-midi est acquis par le gouvernement pour être placé dans un des musées de l'État[37].