Errol Mark Morris est un réalisateur, producteur, monteur, scénariste et acteur américain né le 5 février 1948 à Hewlett , Long Island (États-Unis ).
Biographie
Jeunesse
Il nait le 5 février 1948 et grandit à Hewlett (État de New York ) dans une famille juive[ 1] .
Carrière
En 1988, il réalise The Thin Blue Line sur l'histoire de Randall Dale Adams , un homme condamné à la prison à perpétuité pour un crime qu'il n'avait pas commis, et que le film contribue à innocenter[ 2] .
En 1999, il réalise Mr. Death : Grandeur et décadence de Fred A. Leuchter Jr. qui traite de Fred A. Leuchter Jr. qui a travaillé dans le domaine des techniques d'exécution, puis témoigné en faveur du négationniste Ernst Zündel lors de son procès en 1988, avant de voir ses qualifications et titres démentis et de perdre son emploi[ 3] .
En 2003, il réalise The Fog of War sur l'ancien secrétaire à la Défense des États-Unis Robert McNamara sous les présidences Kennedy et Johnson et son rôle dans la guerre du Viêt Nam [ 4] . Ce film remporte l'Oscar du meilleur film documentaire lors de la 76e cérémonie des Oscars en 2004[ 5] .
En 2008 sort Standard Operating Procedure qui traite des photographies prises par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraib en 2003, qui ont révélé les abus et les tortures infligés aux prisonniers par les soldats américains [ 6] . Ce film remporte le Grand prix du jury lors de la Berlinale 2008 [ 7] .
En 2010, il réalise Tabloid qui traite de l'affaire Joyce McKinney, une ancienne Miss Wyoming, qui fut accusée, en Angleterre en 1977, d'avoir enlevé et violé Kirk Anderson, un missionnaire mormon américain. Cette affaire devint un sujet majeur pour les tabloïds britanniques et déclencha une bataille entre le Daily Mirror et le Daily Express [ 8] .
En 2013, il réalise The Unknown Known sur Donald Rumsfeld , secrétaire à la Défense des États-Unis de Gerald Ford (20 novembre 1975 – 20 janvier 1977 ), puis de George W. Bush (20 janvier 2001 – 18 décembre 2006 )[ 9] , [ 10] .
En 2016, il réalise The B-Side: Elsa Dorfman's Portrait Photography sur la photographe portraitiste Elsa Dorfman [ 11] .
En 2017, il réalise la mini-série Wormwood qui est basée sur la vie de Frank Olson , un chimiste qui travaillait sur des programmes secrets d'armes biologiques au centre médical militaire de Fort Detrick et qui est mort de façon controversée en 1953[ 12] .
En 2018, il réalise American Dharma sur Stephen Bannon , président exécutif de Breitbart News de 2012 à 2016, et directeur exécutif de la campagne présidentielle de Donald Trump [ 13] .
Reconnaissance
En 2003, The Guardian le classe 7e dans la liste des 40 meilleurs réalisateurs contemporains[ 14] .
Filmographie
Comme réalisateur
Comme producteur
Comme monteur
Comme scénariste
Comme acteur
Distinctions
Récompenses
Notes et références
↑ Into Wilderness of Errol , The Forward , 21 septembre 2012
↑ « " Le Dossier Adams " (" The Thin Blue Line "), d'Errol Morris La reconstitution », sur Le Monde , 3 septembre 1989 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Jacques Mandelbaum , « Fred A. Leuchter Junior, ingénieur de la mort », sur Le Monde , 11 octobre 2000 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Norbert Creutz, « «The Fog of War», ainsi parle Robert McNamara, le va-t-en-guerre du Vietnam », sur Le Temps , 24 novembre 2004 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ « Oscars 2004, records sans émotion », sur Le Temps (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Thomas Sotinel, « "Standard Operating Procedure" : images artificielles volées dans l'enfer d'Abou Ghraib », sur Le Monde , 23 septembre 2008 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ « Berlinale : l'Ours d'or pour «Troupe d'élite» », sur Le Figaro , 17 février 2008 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Joshua Haddow, « L’étrange histoire de Joyce McKinney », sur Vice , 7 décembre 2010 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Franck Nouchi, « Errol Morris et Alex Gibney, deux spécialistes du documentaire », sur Le Monde , 5 septembre 2013 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ André Duchesne, « The Unknown Known: l'insaisissable Donald Rumsfeld », sur La Presse , 23 avril 2014 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ François Lévesque, « Errol Morris: La face B de la célébrité », sur Le Devoir , 1er juillet 2017 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Thomas Sotinel, « « Wormwood » : un cauchemar surgi de la guerre froide », sur Le Monde , 5 janvier 2018 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ Benoit Valois-Nadeau, « «American Dharma»: serrer la main du diable », sur Metro , 15 novembre 2019 (consulté le 28 mai 2020 ) .
↑ (fr) « Film Features: The world's 40 best directors… 7. Errol Morris », sur Guardian.co.uk (consulté le 21 octobre 2010 )
Liens externes