Europe 1
Europe 1
Europe 1, anciennement Europe no 1, est une station de radio généraliste française de catégorie E créée en 1955 par Charles Michelson et Louis Merlin. À partir de 2021, elle effectue un rapprochement avec le groupe Vivendi de Vincent Bolloré dont l'influence sur la ligne éditoriale est jugée grandissante et traduite par un virage éditorial à droite voire à l'extrême droite[1]. Il se concrétise notamment par la diffusion conjointe par la station et par la chaîne d'informations CNews d'émissions telles que Punchline avec Laurence Ferrari, L'Heure des Pros avec Pascal Praud et Le Grand Rendez-vous avec Sonia Mabrouk. Historique1939 - 1952 : les origines, un investisseurL'origine de la station remonte à l'immédiat après-guerre en 1945, lorsque le financier Charles Michelson veut poursuivre ses investissements dans le secteur de la communication. Bénéficiaire en 1939 d'une concession pour exploiter une radio à Tanger, alors zone internationale, Michelson rachète la petite Radio Tanger pour en faire Radio Impérial, voix de la France pour son empire colonial. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Michelson doit céder cette radio au gouvernement de Vichy[2]. En 1945, le gouvernement français instaure un monopole d'État de la radiodiffusion et de la télévision à travers la Radiodiffusion française. L'auditeur peut cependant écouter trois stations de radio privées à l'étranger, Radio Andorre, RMC et Radio-Luxembourg. Michelson, en dédommagement de Radio Tanger, veut obtenir Radio Andorre mais l'opération, qui déchaîne les passions du monde journalistique et politique, n'aboutit pas. Il obtient alors en compensation 98 millions de francs, ainsi que, pour une durée de cinq ans, la fréquence en ondes courtes de Radio Monte-Carlo, majoritairement détenue par la Sofirad et de fait par l'État français. Mais ces ondes courtes ne bénéficient d'aucune écoute de masse. Aussi Michelson réussit à transformer, le , cette concession en une option pour l'exploitation financière de la chaîne de télévision Télé Monte-Carlo, dans la principauté, grâce à une décision du ministre concerné sur le départ, François Mitterrand[3]. Il crée à cette fin la société de droit monégasque Image et Son[4], avec l'appui de la Société monégasque de banques et de métaux précieux[5]. Poursuivant ses investissements, Michelson prépare en secret le lancement de Télé-Sarre et de la radio périphérique Europe No 1[6]. En 1952, le monopole de la télévision et de la radiodiffusion dans le protectorat français de la Sarre, indépendant de la République fédérale d'Allemagne (RFA), est attribué à M. Michelson et à sa société. En contrepartie de la création d'une chaîne de télévision germanophone régionale baptisée Télé-Saar, il obtient des autorités sarroises la concession d'un émetteur de forte puissance pour une « périphérique », échappant au monopole français de la radiodiffusion. Il regroupe ses radios et télévisions dans la holding Image et Son. Pour la diffusion, un émetteur est construit en Sarre, près de Sarrelouis, sur le plateau du Felsberg qui, d'après des études des techniciens du IIIe Reich faites à la demande d'Hitler, serait le meilleur endroit pour couvrir toute la France[7] (voir Émetteur de Felsberg-Berus). 1952 - 1955 : origine du nom, premières équipes, premières émissionsPour concevoir les programmes de la nouvelle station périphérique, Michelson recrute Louis Merlin, artisan du succès de Radio Luxembourg. Il embauche également Pierre Sabbagh, le créateur du journal télévisé français, pour diriger la rédaction et Pierre Delanoë pour diriger les programmes de la station qui privilégient alors la musique pop. Europe no 1 s'installe au 26 bis rue François Ier à Paris, dans les anciens studios de Voice of America. La station prend le nom d'Europe no 1 sur une idée de Louis Merlin, ainsi que celui-ci l'indique dans ses mémoires : « On m'a souvent demandé comment et pourquoi j'avais choisi ce nom. Les causes en sont multiples et simples. Lorsqu'à la fin de 1953 je rêvai à un avenir nouveau et à la possibilité de créer une station nouvelle (que je croyais alors devoir être de télévision), je pensais qu'il fallait adopter un nom différent des autres, qui tournaient tous autour de Radio ou Télé-quelque-chose. De plus, cette station idéale devait être dans mon esprit le premier poste "européen". Enfin, cela ne me déplaisait pas d'annoncer qu'il serait « No 1 ». Les expressions « le premier », « le meilleur », « le plus grand », etc., portent toujours sur le public[8] ». Pour attirer de nouveaux annonceurs publicitaires, Louis Merlin pense que la station doit séduire une « foule indécise et indéfinie qui souhaite autre chose que la facilité populaire de Radio Luxembourg (RTL) et la pompe de la RTF » et décide que la station doit prendre le contre-pied de Radio Luxembourg sur les aspects suivants[9] :
La première émission, expérimentale, a lieu le à 6 h 30[10] et commence par « Bonjour l'Europe ! » dit par Micheline Francey, on y diffuse une chanson de Gilbert Bécaud[11], mais elle doit s'interrompre 30 minutes plus tard car elle perturbe d'autres émetteurs, notamment le radiophare de l'aéroport de Genève[12]. Durant les jours suivants, Europe no 1 change plusieurs fois de fréquence, brouillant l'émission d'autres stations européennes qui protestent. Ainsi, le , Radio Luxembourg est parasitée et bien qu'elle-même ne bénéficie alors d'aucune autorisation officielle, entend protester vigoureusement. Ces difficultés font connaître la station auprès du grand public grâce aux journaux qui y consacrent de nombreux articles[13]. Quasi inaudible et sans ressources, la station fait appel au soutien financier de ses auditeurs qui en huit jours, la sauvent de la disparition en lui faisant parvenir 19 millions de Francs par la poste[12]. Il faut attendre le pour que la station Europe no 1, reprenne l'ancienne fréquence de Radio Paris, proche de celle (185 kHz) du Deutschlandsender de la R.D.A. orientée vers l'est[14], en se fixant sur 1 647 m grandes ondes (182 kHz) depuis un émetteur de 400 kW situé sur le plateau du Felsberg, près de Sarrelouis (Saarlouis) en Sarre alors sous protectorat, ce qui lui donne la liberté de disposer à son gré de l'attribution de fréquences de radio-télévision[15]. Les premiers animateurs de la station sont Roger Duquesne, Robert Marcy, Guy Vial, Jean-François Mansart, Maurice Gardett et Anne-Marie, Éric Lipmann, Roméo Carles et Maurice Biraud[16]. Les informations sont confiées à Maurice Siegel, ancien rédacteur en chef de Paris-Presse l'Intransigeant (sous la direction de Pierre Lazareff) assisté de Jean Gorini. De futures signatures renommées comme celles de Jacques Paoli, André Arnaud, Albert Ducrocq ou Michel Anfrol y feront leurs débuts. Pierre Laforêt, journaliste et producteur, dirige un groupe de réflexion où travaillent des créatifs comme Jacques Chancel, Pierre Bouteiller, Michel Anfrol, Pierre Bellemare, Jacques Antoine ou Éric Lipmann. Parmi les programmes qui contribuent à la notoriété d'Europe no 1 dès 1955, figure l'émission « La question » consacrée à la torture en Algérie, un sujet refusé par les stations et chaînes publiques. La situation de l'émetteur en Sarre lui garantissant une certaine indépendance pour parler de cette actualité taboue, à l'instar de sa concurrente directe Radio Luxembourg[17]. Dès 1956, Pierre Bellemare et Jacques Antoine amorcent une idée qui va devenir l'émission mythique, « Vous êtes formidables ! ». La première émission est consacrée au sauvetage de l'association « Jeunesses Musicales de France » qui retrouvera un équilibre financier grâce aux dons des auditeurs. Juste après, l'opération « Cœurs d'Enfants » permet de récolter, en 24 heures, avec ses parrains que sont Raymond Savignac, Eugène Schueller, Claude Chapeau et Robert-Charles Sainson[18] »., des fonds suffisants pour créer un hôpital spécialisé dans les maladies cardiaques infantiles. 1955 - 1959 : reprise en main par l'ÉtatEn , Sylvain Floirat est appelé par le gouvernement français pour reprendre la société Europe no 1, dont le sort incertain consécutif aux premières difficultés de la station, déclenche un débat polémique à l'Assemblée nationale. Michelson cède l'entreprise qu'il a créée à la future Sofirad, pour une somme estimée comme considérable pour l'époque, soit 245 millions de francs. L'État en devint propriétaire au mois de . Une régie publicitaire, Régie no 1, est créée en 1960. Toutefois en 1962, après le succès remporté par la station, Michelson tente de renégocier cet accord auprès des tribunaux, en vain. La polémique qui s'ensuit atteint le sommet des États français et monégasque. La presse relate alors ces péripéties dont un article des quotidiens Le Monde daté du et Le Figaro, le jour suivant. En 1959, les difficultés financières de la station entraînent un retrait d'actionnaires. L'État en profite pour prendre le contrôle d'une partie du capital (35,76 %) de la société par l'intermédiaire de la SOFIRAD[19]. 1959 - 1974 : nouveautés journalistiques, modernitéLa naissance de la station coïncide avec l'apparition de trois inventions qui engendrent une influence significative sur son style : le Nagra (magnétophone portable procurant une plus grande souplesse d'intervention et d'autonomie aux reporters), le transistor qui favorise l'écoute individuelle de la radio en déplacement notamment, celle des jeunes ainsi que le disque microsillon lequel permet de substantielles économies pour la rediffusion d'œuvres musicales en grande qualité, sans parler du radio-cassette, au début des années 1960. Maurice Siegel modifie sensiblement le style des journaux parlés, permettant à Europe no 1 d'acquérir une certaine réputation dans le domaine de l'information. Il crée les premiers flash infos, met fin aux speakers, les journalistes venant eux-mêmes présenter leurs papiers. Il fait également évoluer les journaux parlés de l'information pure vers les magazines et développe la pratique du radio-reportage[20]. Parmi les premières émissions à succès d'Europe no 1, on compte « Pour ceux qui aiment le jazz » et le « café de l'Europe » (1955), « Signé Furax » et « Vous êtes formidables » (1956), ou encore « Salut les copains » et « La Coupe des reporters » (1959). Lors des événements de Mai 68, le journaliste Julien Besançon assure pour la station la couverture en direct des affrontements parisiens entre étudiants et forces de l’ordre et des premières nuits de barricades au Quartier latin. D'autres reporters de la station sont également sur le terrain : Fernand Choisel, Gilles Schneider, François Jouffa. Europe no 1, alors surnommée par certains « Radio Barricades », est accusée par les autorités de donner une version trop favorable aux manifestants des événements de mai 68. Le ministre de l'Intérieur, estimant que les reportages en direct des radios périphériques (dont Europe no 1) créent un danger pour l'ordre public, interdit l'usage des voitures émettrices durant plusieurs jours. Sur ordre de Matignon, le ministre de l'Intérieur fait également couper les fréquences des stations périphériques pour contrer la diffusion en direct des manifestations. Plusieurs journalistes jugés trop engagés sont licenciés l'année suivante, à l'instar des antennes radio et télévision du service public.[réf. souhaitée] En 1974, le nouveau président de la République Valéry Giscard d'Estaing et son Premier ministre Jacques Chirac, accusant la radio de « persifler », poussent le directeur Maurice Siegel et plusieurs autres dirigeants à la démission[19]. 1974 - 1986 : ère de l'information, concurrence de la FM, privatisationEn 1974, Jean-Luc Lagardère reprend donc en main la société, et devient directeur général[21], assisté d'Étienne Mougeotte, directeur d'antenne. À partir de 1976, la radio parvient en tête des audiences, devant RTL puis France Inter. Durant ces années 1970, Europe No 1 est alors la grande station de l'information, avec ses flashes et ses journaux présentés par André Arnaud (Europe Midi et Europe Soir), ses signatures journalistiques (Jean-Claude Dassier, Guillaume Durand, Olivier de Rincquesen, Jean-François Kahn, Jean-Pierre Joulin…), et ses correspondants ou envoyés spéciaux (François Ponchelet, Alexandre Fronty, Patrick Meney) présents sur tous les points chauds du monde. Après l'élection de François Mitterrand en 1981, Étienne Mougeotte est amené à démissionner. La gauche met en place la nouvelle direction et s'immisce dans les choix éditoriaux de la radio, à l'instar du pouvoir précédent. Les radios privées désormais autorisées sur la bande FM ponctionnent une partie de l'audience d'Europe 1 qui amorce alors son déclin. Philippe Gildas prend la tête de la direction de l'antenne. Sont créés le Top 50 et de nouvelles émissions insolentes, comme « Radio Libre à… » animée par François Jouffa et Viviane Blassel, parmi lesquelles le rendez-vous animé par Coluche. Toutefois, l'ensemble des radios généralistes voient fondre leur audience face aux radios FM et face aux émissions télévisées de plus en plus efficaces[Lesquelles ?]. Le , Europe no 1 change officiellement de nom et devient Europe 1 (même si le nom Europe 1 est utilisé à l'antenne depuis la fin des années 1960)[22]. À compter de 1984, apparaît une nouvelle chaîne télévisée privée, Canal+ : le paysage audiovisuel, limité à trois chaînes avant cette date, va se modifier dans les années qui suivent, accentuant la concurrence sur le plan de l'information et du divertissement. Le , la Sofirad vend à Jean-Luc Lagardère et à sa société Hachette sa participation de 34,9 % dans Europe 1. La radio est ainsi complètement privatisée[19]. 1987 - 1996 : chute de l'audienceDepuis le milieu des années 1980, le média radio et les grandes stations traditionnelles, d'une manière générale, connaissent un déclin sensible en termes de part d'audience. La station Europe 1 connaît un plus fort déclin encore lors de la saison 1994-1995. D'après les mesures de Médiamétrie, Europe 1 passe sous la barre des 10 % d'audience entre avril et , passant derrière France Info (lancée en 1987)[23]. La station parvient à remonter à 10,1 % entre novembre et , mais recule à 9,5 % au premier trimestre 1996[24]. 1996 - 2010 : recentrage sur l'informationSur fond de crise, Jérôme Bellay, le créateur de France Info, devient directeur général de l'antenne en [25]. Sous sa houlette, la station met en place un format « News et Talk » et réduit considérablement les émissions musicales (notamment Vinyl Fraise par François Jouffa, le Top de Marc Toesca et Les classiques d'Europe 1 par Philip de la Croix) de divertissement et de jeux (Gérard Holtz, Jean Roucas, Pascal Brunner, François Jouffa et Arthur sont remerciés). La nouvelle programmation alterne tranches d'information et interactivité avec les auditeurs[26]. Par ailleurs, le célèbre carillon marquant les heures de la station est changé et la diffusion se fait désormais en voie monaurale. En , la station, au meilleur de sa forme, est écoutée par 5,5 millions de personnes[27]. En , Europe 1 compte 192 fréquences à travers la France. Le , Arnaud Lagardère, président-directeur général de Lagardère Active, pôle audiovisuel de Lagardère SCA, nomme Jean-Pierre Elkabbach directeur général de l'antenne d'Europe 1, en remplacement de Jérôme Bellay, et administrateur de Lagardère Active Broadcast. La rentrée 2005-2006 est marquée par un nouveau logo, un nouveau slogan (« Parlons-nous ! ») et un nouvel habillage sonore, qui s'accompagne d'une légère modification du fameux carillon, emblème de la station. Le , Alexandre Bompard, directeur des sports de Canal+ depuis 2005, devient président de la station et de sa filiale Sport, à la place de Jean Pierre Elkabbach. Ce dernier, qui conserve son interview quotidienne ainsi que son interview dominicale sur Europe 1, prend alors la tête de Lagardère News, le nouveau pôle de coordination des médias de Lagardère SCA[28]. Alexandre Bompard modifie considérablement l'équipe et la grille des programmes[29]. Il renforce le sport à l'antenne avec notamment des émissions sportives de 15 h à 23 h chaque week-end[30]. Pour diriger les sports, il compte sur Thierry Clopeau[31], assisté de Laurent Jaoui[32], tous deux venus de France Télévisions. La station gagne des auditeurs et dépasse dès le cap des 5 millions d'auditeurs chaque jour selon Médiamétrie. Pendant la présidence de Nicolas Sarkozy, Europe 1 est parfois surnommée « radio Sarko » en raison de sa proximité avec le pouvoir politique[33]. 2009 - 2016 : des mutations en permanenceLa rentrée 2009 marque un changement de position pour la radio, qui renoue avec une grille plus généraliste. Pour accompagner cette évolution, un nouveau slogan est adopté : « Bien entendu ». En , Alexandre Delpérier est mis à pied pour avoir présenté une conférence de presse de Raymond Domenech et de Thierry Henry comme un entretien exclusif[34], et démissionne quelques jours plus tard[35]. La rentrée 2010 se caractérise par un recentrage sur l'information[36]. En , après le départ d'Alexandre Bompard fin 2010 et l'annonce d'audiences décevantes avec une perte de 500 000 auditeurs en un an, Nicolas Demorand et Marc-Olivier Fogiel annoncent tour à tour qu'ils quittent la station[37]. Denis Olivennes est alors le directeur général d'Europe 1. À la rentrée de , l'animateur de la matinale est remplacé, cette matinale est restructurée, les soirées sont remaniées. Pour la rentrée 2013, avec la première grille sous la direction de Fabien Namias, la station tente une communication originale avec une campagne de publicité s'inspirant des affiches électorales en prévision des élections municipales de 2014[38]. Le slogan s'adapte en conséquence et devient « Europe 1 réveille les Français ». À la suite du départ de Laurent Ruquier pour RTL en 2014, Europe 1 connaît à nouveau de grands mouvements sur sa programmation pour la saison 2014-2015. Le , Europe 1 fête son anniversaire et ses 60 ans d'existence en faisant venir à l'antenne toutes les grandes voix qui ont fait les riches heures de la station[39]. 2016 - 2020 : état d'urgence face à la concurrenceMis en cause simultanément dans deux affaires de mœurs, Jean-Marc Morandini est mis en retrait par la direction d'Europe 1[40]. Cyril Hanouna, dont l'émission Les Pieds dans le plat n'est pas parvenu à surmonter les mauvaises audiences après le départ de Laurent Ruquier, quitte également la station[41]. Alessandra Sublet lui succède. Le , Fabien Namias est remplacé par Richard Lenormand à la direction générale d'Europe 1[42]. En même temps, Jean-Pierre Elkabbach quitte Europe 1[43]. En juin 2017, c'est l'ex directeur adjoint du Parisien, Donat Vidal Revel, qui est nommé à la direction de l'information. Le sondage Médiamétrie pour la période indique qu'Europe 1 est dépassée par Franceinfo et égalée par RMC en termes d'audience cumulée. Une motion de défiance contre la direction, rebaptisée « motion d'état d'urgence », est votée à l'unanimité par le personnel d'Europe 1[44] Le , Arnaud Lagardère prend la présidence d'Europe 1 à la place de Denis Olivennes[45], recrutant Frédéric Schlesinger le [46]. Le , Frédéric Schlesinger devient vice-président du pôle FM de Lagardère, regroupant les stations Europe 1, Virgin Radio et RFM. Le , la presse révèle la nouvelle organisation interne autour d'Europe 1, voulue par Frédéric Schlesinger[47] : Emmanuel Perreau est installé comme directeur délégué d'Europe 1, aux programmes et à l'antenne, Nathalie André disparaissant du nouvel organigramme, Jean Béghin, autre débauché de Radio France, est nommé adjoint du pôle radio de Lagardère Active, Donat Vidal est nommé directeur délégué à l'information, et Bérengère Bonte est nommée directrice adjointe de la rédaction d'Europe 1. L'arrivée de Patrick Cohen en provenance de France Inter qui succède à Thomas Sotto à la matinale renommée Europe Matin constitue l'un des principaux transferts de présentateurs en 2017. Il devient par ailleurs directeur délégué de la station. Lors de la saison suivante, Europe 1 signe la plus mauvaise rentrée de toute son histoire, soit depuis sa création en 1955, et se retrouve derrière RTL, France Inter, France Info et RMC[48]. Début 2018, la chute de l'audience se poursuit avec une perte de 810 000 auditeurs en un an, le point noir étant selon Le Figaro la matinale de Patrick Cohen qui fait fuir les auditeurs les plus conservateurs et n'aurait pas attiré ceux de France Inter[49]. Un peu plus d'un an après l'arrivée de Frédéric Schlesinger et la mise en place de son organisation autour de lui, il est remplacé, le , par le nouveau vice-président Laurent Guimier, Guy Birenbaum devenant son conseiller[50]. La chute d'audience se poursuit pendant la saison 2018 - 2019. En , la station enregistre sa treizième baisse consécutive enregistrée par la station malgré l'optimisme de Laurent Guimier[51]. D'autre part, le , le tribunal des prud'hommes reconnaît le licenciement sans cause réelle et sérieuse de l'ex-directeur de l'information d'Europe 1, Fabien Namias, et condamne Europe 1 à lui verser 411 500 euros[52]. Le , les chiffres publiés par Médiamétrie sont accablants pour Europe 1[53]. En parallèle, une contestation de plus en plus importante émane de la part des employés de la radio qui préparent une motion de défiance à l'encontre d'Arnaud Lagardère[54],[55]. Le , cette motion de défiance contre Arnaud Lagardère, PDG d'Europe 1, est adoptée lors d'une assemblée générale des salariés[56]. Le , Arnaud Lagardère tient à rassurer les salariés d'Europe 1. « On ne vendra pas Europe 1 », assure-t-il avant d'indiquer qu'il compte rencontrer les salariés afin de les rassurer sur ses intentions de relancer la radio[57],[58]. Le , les salariés adressent une nouvelle lettre ouverte à Arnaud Lagardère pour dénoncer « l'absence criante de stratégie » dans un contexte de dégringolade des audiences[59],[60]. Début , le départ de Laurent Guimier est annoncé[61],[62]. Il est remplacé par Constance Benqué[63],[64]. Sur la vague , Europe 1 n'est plus écoutée que par 2,7 millions de Français, ayant encore perdu en un an près d'un million d'auditeurs. Le , Arnaud Lagardère est présent lors de la conférence de rentrée d'Europe 1. Pour la première fois depuis son arrivée en 2003, le propriétaire de la radio participe à cette conférence où il a réaffirmé son intention de ne pas vendre Europe 1 mais au contraire de poursuivre sa tentative de redressement[65],[66]. Le , la station coupe son émetteur historique ondes longues après 64 ans d'émission[67], pour des raisons économiques. 2020 - 2023 : poursuite du déclin d'audience et rapprochement avec le groupe VivendiDepuis , le groupe Vivendi, détenu par Vincent Bolloré, est devenu le premier actionnaire du groupe Lagardère, propriétaire d'Europe 1[68]. À la suite de ce rachat, Louis de Raguenel[69], le directeur de la rubrique Défense et International du journal Valeurs actuelles et ancien cadre de l'UMP est supposé prendre la tête du service politique de la station, ce qui suscite de fortes réactions parmi le personnel[70]. La conférence de presse de présentation de la nouvelle grille est annulée et finalement Louis de Raguenel devient seulement chef adjoint du service politique. Il est annoncé qu'il participera aux conférences de rédaction[71],[72]. Vers la fin de la saison, le climat de travail se dégrade de plus en plus : en , la direction d'Europe 1 annonce l'ouverture prochaine d'une rupture conventionnelle collective portant sur une quarantaine de postes, notamment à la direction de la rédaction et à celle des technologies[73],[74]. Enfin, en juin 2021, le journaliste Victor Dhollande est mis à pied après un accrochage avec une directrice des ressources humaines[75]. Une grève de cinq jours éclate alors, recevant beaucoup de soutien, notamment de la part d'Anne Sinclair, Patrick Cohen, Pascale Clark, etc. Pendant ce temps, plusieurs animateurs et journalistes ont annoncé leur départ, parmi eux : Patrick Cohen, Julie Leclerc, Laurent Cabrol, Nicolas Canteloup, Sébastien Krebs, Bertrand Chameroy, Eva Roque, Jimmy Mohamed, Émilie Mazoyer, Wendy Bouchard et Julian Bugier (à cause de son arrivée au Journal de 13 heures de France 2). Enfin, Emmanuel Duteil, le chef du service économie-social quitte la station le 1er février 2022[76]. Le site d'investigation Les Jours révèle par ailleurs un « management très agressif » de la part de la direction de la station, qui provoquerait des crises de panique au sein du personnel[77]. La grille 2021-2022 est très largement renouvelée avec l'arrivée de nombreuses voix venues du Groupe Canal+ (dont CNews) : Dimitri Pavlenko (précédemment à la tête de la matinale économique de Radio Classique), Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, William Leymergie, Romain Desarbres, Anthony Favalli, Mouloud Achour, ou encore Laurie Cholewa. D'autres animateurs comme Alexandre Le Mer, Bérénice Bourgueil, ou encore Julia Vignali rejoignent également Europe 1. Ces changements mènent à une chute des audiences : la station comptabilise 2,3 millions d’auditeurs en 2021, en baisse de 448 000 en un an, contre 6,9 millions et en augmentation pour France Inter[78]. Les finances de la radio sont par ailleurs fortement déficitaires, avec des pertes s'élevant à plusieurs dizaines de millions d’euros par an[79]. La rentrée 2022-2023 amorce en outre une nouvelle vague de départs : Matthieu Noël, humoriste emblématique de la station quitte Europe 1 pour France Inter, mais aussi Julien Pearce ou encore Nicolas Beytout, qui assurait l'édito politique en partenariat avec le journal L'Opinion. En octobre 2022, le journaliste politique Victor Chabert, qui était chargé de la couverture de l'extrême-droite pendant l'élection présidentielle de 2022 pour Europe 1, est recruté par le Rassemblement national comme responsable des relations presse[80]. Le 12 juillet 2023, Médiamétrie publie les résultats de la nouvelle vague d'audiences : Europe 1 passe sous la barre des 2 millions d'auditeurs par jour, son plus bas niveau historique qui ne permet à la radio que de se classer au 11e rang, avec à peine 1.963.000 auditeurs[81]. Depuis 2024 : influence grandissante de Vincent Bolloré sur la ligne éditorialeÀ la rentrée 2023-2024, deux arrivées majeures bousculent la grille des programmes : celle de Pascal Praud, qui quitte ainsi RTL après 6 mois d'hésitation entre deux contrats (un du Groupe M6 pour travailler à la fois sur RTL et M6 et un autre de Vivendi pour travailler à la fois sur Europe 1 et CNews), et celle de Sophie Davant, quittant l'animation de l'émission à succès de France 2, Affaire Conclue. Pascal Praud s'installe à la mi-journée et Sophie Davant occupe l'ancienne case de Stéphane Bern entre 16h et 18h. Depuis la rentrée, les audiences marquent une progression notable, pour atteindre 2,2 millions d'auditeurs quotidiens en novembre-décembre[82]. En juin 2024, Cyril Hanouna arrive occasionnellement sur Europe 1 pour une durée de deux semaines afin d'y animer une émission au cours de la campagne des élections législatives de 2024 nommée On marche sur la tête, qui remplace l'émission de Sophie Davant sur la même tranche horaire[83]. L'arrivée de cette émission fait l’objet de nombreuses controverses en raison d'une forte exposition et promotion accordées à l'extrême droite[83],[84],[85]. Plusieurs salariés d'Europe 1 dénoncent également l'avènement de l'émission de Cyril Hanouna, décriant une influence de plus en plus grande de la vision du milliardaire conservateur Vincent Bolloré sur la ligne éditoriale de la radio[1]. Le , l'Arcom avertit Europe 1 sur la nécessaire pluralité des prises de parole, en réponse à une surreprésentation importante du parti de droite Les Républicains[86]. L'Arcom met en garde sur « la nécessité de veiller strictement [d'une part, à] traiter avec mesure et honnêteté l'actualité électorale [d'autre part] à assurer une pluralité de points de vue dans les émissions de débats réunissant journalistes et/ou chroniqueurs et/ou invités »[86]. L'exigence de pluralité est également rappelée aux chaînes de télévision C8 et CNews — qui appartiennent comme Europe 1 au groupe Canal+ détenu par Vincent Bolloré — ainsi qu'à France Télévisions[86]. Le 2024, l'Arcom met en demeure Europe 1 pour « un manque de mesure et d'honnêteté dans les commentaires de l'actualité électorale », constatant que « l’actualité électorale de La France insoumise et du Nouveau Front populaire, coalition des principales forces de gauche, a été traitée de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers » et que « le traitement de l’actualité électorale a été largement univoque, la plupart des invités, dont une grande majorité sont issus du même courant politique, ayant tenu des propos convergents »[87],[88]. Le 2024, Le Monde publie une enquête chiffrant la surreprésentation de l’extrême droite sur l'antenne d'Europe 1[89] durcissant son point de vue en pleine période électorale, quand le même journal évoquait plutôt l'émergence d'un positionnement de droite conservatrice dans son article du 28 juillet 2021[90]:" Europe 1, des yéyés à la droite conservatrice". Le journal, dont l'article est édité en pleine bataille européenne soutient que la station a converti son programme On marche sur la tête en une émission de propagande politique en pleine période électorale[89]. En outre, les journalistes ont remarqué que de nombreuses minutes de diffusion en direct avaient été discrètement coupées sur son service de rattrapage de l'émission[89]. Ces passages contiendraient des allégations politiques et personnelles susceptibles d'exposer Europe 1 et Cyril Hanouna à des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la présomption d'innocence[89]. Identité de la stationSiègeLe siège social historique d'Europe 1 était situé au 26 bis, rue François-Ier dans le 8e arrondissement de Paris jusqu'en 2018[91]. Le , celui-ci est transféré dans l'ancien siège de Canal+ au 2 rue des Cévennes dans le 15e arrondissement de Paris, près du quai André-Citroën[92],[93]. La station est installée dans le même siège social que Paris Match, Le Journal du Dimanche, RFM et Europe 2[94],[95]. CapitalÀ la suite du désengagement du Groupe Lagardère de ses activités médias, la branche Lagardère Active est scindée en cinq pôles en 2020, le pôle news regroupant les radios Europe 1, Europe 2, RFM et les titres de presse Le Journal du dimanche et Paris Match[96]. Cette nouvelle entité, dénommée Lagardère News, reste contrôlée à 100 % par Lagardère SCA. La société Europe 1 Télécompagnie[note 1] édite et diffuse les programmes d'Europe 1 en étant détenue à 100 % par le groupe Lagardère.[réf. souhaitée] En 2023, dans le cadre de l'OPA de Vivendi sur le groupe Lagardère, Europe 1 et les autres radios du groupe; Europe 2 et RFM sont regroupées dans une Société en commandite par action (SCA) dénommée Lagardère radio. Arnaud Lagardère en est le gérant et le garant de l'indépendance vis à vis de Vivendi[97]. Ce changement a été soumis et validé par l'Arcom sous de nombreuses conditions[98]. StudiosEurope 1 dispose de cinq studios dit « antenne », désignés par le nom de personnalités ayant marqué la station. Il y a deux studios principaux : le studio « Jean-Luc Lagardère » et le studio « Coluche », et deux studios publics : le studio « Louis Merlin » et le studio « Pierre Bellemare »[99]. Le studio Merlin et le studio Bellemare sont devenus des studios de télévision, ce dernier est utilisé par les émissions Punchline et Le grand rendez-vous diffusées en simultané sur CNews et Europe 1. Depuis le décès de Pierre Bellemare, grande figure de la station, la direction a décidé de baptiser son grand studio public (jusqu'à présent appelé Espace) en son nom pour lui rendre hommage. L'inauguration de ce studio s'est déroulée le pendant la matinale de Nikos Aliagas et en présence de son fils, Pierre Dhostel, ainsi que de Franck Riester, alors ministre de la Culture. Ce studio comprend un auditorium d'une centaine de places destiné à accueillir des émissions en public[100]. Il existe également un studio de secours, servant aussi aux enregistrements de podcasts inédits : le studio « Maurice Siegel ». Identité visuelle (logo)
Slogans
Voix antenneVoix off actuelles :
Anciennes voix off :
Carillon« Le Carillon » d'Europe 1, est mis en service en 1955. Il exploite un appareil physique relié à une pendule, qui se déclenche automatiquement chaque heure, sauf cas exceptionnel lors des allocutions du chef de l'État[111]. En 1996, lors de l'arrivée de Jérôme Bellay à la direction de la station, le Carillon est déclenché uniquement sur commande du technicien pour gagner en souplesse à l'antenne[111]. Les notes historiques du Carillon en do majeur (sol sol mi / sol mi do) correspondent à l'indicatif d'ouverture d'Europe 1, composé par Raymond Lefebvre[112]. Ligne éditorialeVincent Bolloré, propriétaire d'Europe 1 à travers le groupe Vivendi, pousse en faveur d'une orientation éditoriale plus à droite, voire à l'extrême-droite, de la station[113]. Dans un ouvrage sur Europe 1, l'historien Denis Maréchal écrit que le milliardaire s’inspire de la croisade ultraconservatrice de Rupert Murdoch. Ce que ce dernier « entreprit aux États-Unis dès 1996 avec Fox News et le New York Post notamment, Vincent Bolloré en a tout simplement dupliqué le modèle deux décennies plus tard en France avec CNews et Europe 1 »[33]. Le quotidien Libération relève que le directeur de l'information d'Europe 1, Donat Vidal-Revel, décrit comme un « ennemi déclaré des idées de gauche », a donné pour consigne de diffuser le moins possible la paroles des syndicalistes lors des mouvements sociaux[114]. Les journalistes ont pour instruction de mettre en avant des faits de société liés à l’immigration, comme des violences impliquant un migrant. Politiquement, il leur est demandé de ne pas qualifier le Rassemblement national et Reconquête de partis d’extrême droite, mais en revanche d’étiqueter La France insoumise à l’extrême gauche[115]. Selon La Lettre, l'influence de la vision de Bolloré sur la ligne éditoriale de la radio généraliste s'accélère progressivement au fil du temps. Europe 1 adopterait notamment de plus en plus les mêmes méthodes que CNews dans son traitement de l'information et serait sur le point de devenir un média d'opinion dans la lignée de l'empire médiatique du milliardaire conservateur[116]. Personnel de la stationDirigeants
Équipes à l'antenneLa station Europe 1 emploie sur son antenne plusieurs types de professionnels, parmi eux des animateurs, des journalistes, des chroniqueurs, des consultants, des correspondants à l'étranger, des grands reporters, des humoristes. Animateurs, journalistes, chroniqueurs et consultants actuels
Anciens animateurs
Anciens journalistes-présentateurs
Meneuses de jeu (jusqu'en 2021, puis à partir de 2023)Voici la liste[129] :
Géraldine Hamon (2018-2020 puis 2023-….) Anthony Kazmarek (2023-…) Depuis fin février 2023, le rôle de meneuse de jeu, de retour sur Europe 1, est assuré par Anissa Haddadi (en plus de la météo) pour les émissions Europe 1 Matin et Culture Médias. ProgrammationGénéralitésLa programmation d'Europe 1 est dominée par les émissions d'informations, incarnée par trois tranches horaires d'importances en semaine : Europe 1 Matin, entre 7 h et 9 h, Europe 1 13 h entre 13 h et 14 h et Europe 1 Soir entre 19 h et 20 h. La programmation info est complétée par des flashs à chaque début d'heure entre 4h30h et 0h tandis que le week-end, de nombreux magazines comme Les grandes voix, C'est arrivé... ou Europe 1 Soir Week-end abordent les thèmes qui ont dominé l'actualité de la semaine écoulée. De plus, la grille du dimanche est complétée par un Grand Rendez-Vous, désormais emblématique et assuré de 10 h à 11 h en partenariat avec CNews et le quotidien Les Echos. Des émissions et chroniques de divertissements composent la grille de journée, incarnée par Jean-Luc Lemoine et Stephane Bern. Durant la matinale, l'humoriste Gaspard Proust assure une signature du mardi au jeudi dans la matinale. Les divers magazines abordent des thématiques variées : actualités, médias, vie quotidienne et santé, histoire, cinéma, musique. La station propose également des émissions d'entrevues abordées sous divers prismes : musique, carrière[130]… Le sport a une importance réduite sur la grille avec une émission d'une heure diffusée du vendredi au dimanche avec Jacques Vendroux : Europe 1 Sport - Le Studio des Légendes Évolutions depuis 2008Saison 2008-2009
L'équipe et la grille des programmes sont profondément modifiés[29]. Sont évincés les présentateurs Laurent Baffie, Frédéric Taddéi, Franck Ferrand, Marc Menant, Michel Cymes, Mazarine Pingeot, Constance Chaillet et Nathalie Saint-Cricq[131], ainsi que la direction de la rédaction (Benoit Duquesne, directeur de la rédaction, et Jérôme Dorville son adjoint). Sont recrutés plusieurs personnalités de la télévision ou des voix de stations concurrentes, Marc-Olivier Fogiel (venu en provenance de M6 et RTL pour la matinale), Michel Drucker (toujours sur France Télévisions pour une quotidienne en matinée), Marie Drucker (toujours sur France Télévisions) et Patrick Cohen (venu en provenance de Radio France, pour la tranche du soir). Nicolas Canteloup (le matin), Jean-Marc Morandini (le midi), Laurent Ruquier (en fin d'après-midi) restent à l'antenne, tout comme Jacques Pradel et Faustine Bollaert avec une nouvelle émission chacun en début d'après-midi. Le sport à l'antenne est renforcé, avec notamment des émissions sportives de 15 h à 23 h chaque week-end[30]. Alexandre Delpérier : Europe 1 Foot et le Club Sports Europe 1 et Alexandre Ruiz : Les Grands Directs du Sport) deviennent les animateurs sportifs de la station à la place de Christian Jeanpierre et Laurent Luyat[30]. Les émissions phares de l'antenne sont alors Europe 1 Matin, présentée par Marc-Olivier Fogiel (7 h-9 h 30), On va s'gêner (16 h-18 h) animée par Laurent Ruquier, Europe 1 Foot (20 h-22 h 30) animée par Alexandre Delpérier et Le Grand Direct (11 h-14 h) de Jean-Marc Morandini. Saison 2009-2010
Sur la grille, Nagui arrive en matinée pour animer un jeu quand Michel Drucker collabore avec Wendy Bouchard sur un talk-show culturel en début de soirée. L'émission de Laurent Ruquier est rallongée d'une demi-heure pour finir à 18 h 30 et Jean-Marc Morandini rénove profondément sa tranche du Grand direct de 11 h à 13 h 30. Guy Carlier rejoint la matinale qui commence désormais à 6 h 30, tout comme Anne Roumanoff, également à la tête d'une émission hebdomadaire le samedi de 11 h à 12 h. Le Top 50 fait son retour le samedi de 15 à 16 h, présenté par Aline Afanoukoé. Les Grands Directs du Sport animé par Alexandre Ruiz chaque samedi et dimanche est supprimée seuls Le Multiplex Europe 1-Ligue 2, Le Multiplex Europe 1-Ligue 1 et Le Grand Match du dimanche sont conservés. À partir de , la matinale débute en direct dès 4 h 30 contre 5 heures auparavant[132], présentée par Pascal Humeau puis par Benjamin Petrover à partir de [133]. En , Alexandre Delpérier démissionne et est remplacé par Alexandre Ruiz jusqu'à la fin de la saison, Martial Fernandez d'Europe 1 Sport devenant le commentateur des Grands Prix de Formule 1. Saison 2010-2011
La rentrée 2010 se caractérise par un recentrage sur l'information avec le rétablissement d'Europe 1 soir de 18 h à 20 h, incarné par Nicolas Demorand, transfuge de France Inter, et recentré sur les débats d'actualités entre des polémistes récurrents[36]. Les soirées sportives de la semaine sont remplacés[134] par une émission de société et de débats[36] incarnés par Pierre-Louis Basse. Wendy Bouchard poursuit avec une nouvelle tranche d'information, qui inclut le journal de Jean-Michel Dhuez, avant la Libre antenne de Caroline Dublanche[135]. Guillaume Cahour anime Europe 1 week-end le samedi et le dimanche de 6 h à 9 h et devient le nouveau joker de Marc-Olivier Fogiel[136]. Aymeric Caron quant à lui présente un nouveau talk-show d'information, Vous allez en entendre parler, le dimanche de 19 h à 20 h[137]. D'autre part :
À la suite des départs de Nicolas Demorand et Marc-Olivier Fogiel, Guillaume Cahour reprend la matinale en semaine (Aymeric Caron celles du week-end)[139] tandis que Nicolas Poincaré, venu de France Info succède à Nicolas Demorand à la tête du 18 h-20 h[140]. Parallèlement, Jean-Marc Morandini ne présente plus que Le Grand Direct des Médias entre 11 h et 12 h (ainsi qu'une nouvelle chronique dans la matinale[141]), tandis que Patrick Roger reprend la présentation de la tranche de 12 h à 13 h 30, en baisse d'audiences de 8 % sur un an[142]. Enfin, de 13 h 30 à 14 h 30, Franck Ferrand reprend la case du Café découvertes de Michel Field avec une émission sur l'histoire[140]. Fin , l'émission C'est quoi ce bordel ? de Laurent Baffie s'arrête, officiellement pour des raisons financières[143]. Saison 2011-2012
À la rentrée de , Bruce Toussaint prend la tête de la matinale de la station (Europe 1 Matin)[144], tandis que Guillaume Cahour reprend la tranche de la mi-journée[145]. Dans cette matinale, Nikos Aliagas réalise, de manière quotidienne, une interview d'une personnalité faisant l'actualité[146]. Guy Carlier arrête sa chronique La douche froide en raison de la tournée de son spectacle et assure une chronique dominicale[147] dans Europe 1 week-end repris par Benjamin Petrover devenu nouveau Joker de Bruce Toussaint[148]. Carlier est remplacé dans la matinale par Laurent Ruquier pour une chronique humoristique Presse papier[149]. Alexandre Adler, lui, propose un "regard sur le monde" à 8 heures 15. L'émission de Jean-Marc Morandini consacrée aux médias sur Europe 1 voit son horaire avancer pour être diffusée de 9 h 30 à 10 h 30[145]. Elle est suivie par l'émission Faites entrer l'invité de Michel Drucker jusqu'à midi[145]. Concernant la tranche de l'après 20 h, Pierre Louis Basse arrête son émission Bienvenue chez Basse, remplacée de 20 h à 21 h, par l'émission Des clics et des claques présentée par Laurent Guimier. Puis de 21 h à 22 h 30 Michel Field anime une émission culturelle Rendez-vous à l'hôtel[150]. Saison 2013-2014
Pour la rentrée 2013, Thomas Sotto succède à Bruce Toussaint dans une matinale profondément remaniée jusqu'aux horaires, dorénavant de 6 h à 9 h, à l'image des stations musicales. Cyril Hanouna hérite de la case des fins de matinée, anciennement à Michel Drucker, et lance Les pieds dans le plat de 10 h 30 à 12 h 30. Wendy Bouchard reprend en main la tranche du midi, avec une place importante accordée au public. Le soir, Guy Birenbaum et David Abiker succèdent à Bérangère Bonte pour Des clics et des claques. L'émission en profite pour revenir à ses fondamentaux et son horaire. Elle est suivie par le retour de Frédéric Taddeï dans une émission culturelle, Europe 1 Social Club Saison 2014-2015
À la suite du départ de Laurent Ruquier pour RTL en 2014, Cyril Hanouna hérite de la case vacante de l'après-midi. Il y installe son émission Les Pieds dans le Plat et s'y adjoint les services de nouveaux sociétaires comme Jean-Pierre Foucault ou Jean-Marie Bigard autour de la bande déjà présente la saison passée. Par un jeu de chaise musicale, Jean-Marc Morandini récupère l'espace vacant du matin pour une version étendue du Grand Direct, désormais en 3 parties (Médias, Actu, Santé) entre 9 h et 12 h. L'émission de services d'Hélèna Morna se voit remplacée par le déménagement en quotidienne de Il n'en y a pas deux comme Elle de Marion Ruggieri. Le samedi, Anne Roumanoff est remplacée par une nouvelle émission d'entrevues culturelles animée par Nikos Aliagas, Sortez du cadre. Le dimanche, Alessandra Sublet s'installe pour une émission consacrée aux actualités insolites et aux initiatives remarquées, Petit dimanche entre amis. La grille s'accompagne d'ajustements à la marge (rallonge d'Europe Midi et de la libre-antenne, refonte des soirées, avancée d'Europe Nuit, suppression ou déménagements de chroniques dont celle de Jean-Luc Petitrenaud…). Saison 2015-2016
Pour la saison 2015-2016, peu de changements notables si ce n'est le changement d'incarnation d'Europe Midi, désormais orchestré par Jean-Michel Aphatie et Maxime Switek. Ce dernier échange sa place avec Wendy Bouchard pour les matinales du week-end. On notera l'arrivée du philosophe Raphaël Enthoven pour une chronique matinale, La Morale de l'Info, et une émission hebdomadaire le samedi, Qui vive, ainsi qu'une nouvelle incarnation pour l'émission musicale en la personne de Julia Martin pour La Playlist du dimanche après-midi. Saison 2016-2017
La rentrée 2016-2017 est marquée par le départ de Cyril Hanouna et la mise en retrait temporaire de Jean-Marc Morandini. Ainsi, de la tranche Grand Direct, seule l'émission historique consacrée aux médias subsiste avec Thomas Joubert à sa tête jusqu'à 10 h 30. Christophe Hondelatte arrive sur la station pour une émission de récits de faits divers, Hondelatte Raconte, entre 10 h 30 et 11 h 30. La dernière demi-heure du matin laisse place à une émission santé incarnée par Isabelle Quentin et le docteur Gérald Kierzek. La tranche du midi est aussi profondément remaniée avec le retour de Anne Roumanoff dans une émission humoristique, Ça pique mais c'est bon, entre 12 h et 12 h 30, une tranche info raccourcie à un long journal et un débat toujours assurée par Maxime Switek et le retour d'une émission de services assurée par Helena Morna. L'après-midi, Nikos Aliagas hérite de la case laissée vacante par le départ de Marion Ruggieri et y installe une émission consacrée à la confidence musicale, De quoi j'ai l'air ?. Alessandra Sublet remplace Cyril Hanouna pour le divertissement de fin d'après-midi avec La Cour des Grands. Le week-end subit aussi de profonds changements avec une réorganisation des émissions du dimanche après-midi dorénavant consacré au cinéma et aux relations amicales, le déménagement des interviews d'Isabelle Morizet à 11 h et le remplacement des best-of du divertissement de fin d'après-midi par un rendez-vous musical, Europe 1 Music Club, au duo Émilie Mazoyer - Jean-Philippe Balasse. Peu de changements sur le reste de la grille si ce n'est des réajustements horaires (matinale à 6 h 30 au lieu de 6 h) et le changement d'incarnation de la pré-matinale par Samuel Étienne. Jean-Pierre Elkabbach ayant quitté Europe 1, il est remplacé par Fabien Namias à la tête de l'interview politique quotidienne de 8 h 20 en semaine[42],[43]. Le , Helena Morna et Sonia Mabrouk prennent de l'importance à l'antenne, qui entend ainsi enrayer la baisse de ses audiences[151]. Le , Thomas Thouroude arrive sur Europe 1 pour animer une émission de libre antenne à la place d'Helena Morna[152]. Le , Thomas Sotto apprend qu'il est remplacé par Patrick Cohen à la matinale de la station[153]. Le , Natacha Polony reçoit une lettre mettant un terme à tous ses contrats avec son employeur Europe 1[154]. Saison 2017-2018
Le , il est annoncé que Daphné Bürki rejoint les rangs de la station à la rentrée prochaine[155]. Le , on apprend que Matthieu Noël remplace Anne Roumanoff à la rentrée sur Europe 1, cette dernière perdant la case qu'elle occupe depuis septembre[156]. Quelques jours plus tard, on apprend que l'humoriste reste sur la station, retrouvant par ailleurs sa case "historique" du samedi matin. Le , Philippe Vandel est choisi pour parler des médias quotidiennement durant une demi-heure, dans la grille de rentrée de la station[157]. Saison 2018-2019
Matthieu Noël présente désormais la pré-matinale, de 5 h à 7 h intitulée Debout les copains !. À 7 h, la matinale est pilotée par Nikos Aliagas. Le titre Europe Matin est abandonné au profit de Deux heures d’infos avec Nikos Aliagas. Wendy Bouchard, reprend la tranche 9 h-11 h, laissant la matinale week-end à Bernard Poirette, transfuge de RTL, pour présenter une émission sur les questions de société : Le tour de la question. Elle est accompagnée de Julie. Anne Roumanoff se voit confier une émission quotidienne, Anne Roumanoff, ça fait du bien de 11 h à 12 h 30. Son émission du samedi est remplacé par une émission culinaire présentée par Laurent Mariotte. Raphaëlle Duchemin, qui a présenté la pré-matinale lors de la saison 2017-2018, reprend la tranche 12 h 30-14 h laissée vacante par Maxime Switek. Après avoir changé d’horaires à 3 reprise en deux ans, Christophe Hondelatte reprend la case de Franck Ferrand, parti sur Radio Classique, avec Hondelatte raconte. Il est suivi par Olivier Delacroix, avec une émission de témoignage : Partageons nos expériences de vie. Laurence Boccolini arrive de 16 h à 18 h avec, en début de saison, une émission d’aide aux auditeurs, Le Plan B, devenu une semaine après le lancement de la saison une émission de jeu, Êtes-vous prêts à jouer le jeu ?. La programmation a été rabotée d’une heure, se terminant à 17 h. À la suite des très mauvais résultats de cette tranche, Laurence Boccolini annonce son départ de la station pour le . Désormais Karl Zéro (qui a fait les grandes heures de Canal+) prend les commande du 16 h-17 h autour d'un "vrai faux quizz" décalé. Mathieu Belliard, transfuge de RMC, présente le 17 h-20 h de la station. Suivi d’Emilie Mazoyer avec une émission musicale, Musique ! de 20 h à 22 h. À noter également le départ de Caroline Dublanche pour RTL, la libre antenne est désormais assurée par Sophie Péters. Rentrée 2020-2021
La semaine, la station propose les modifications suivants :
Le week-end, les modifications sont les suivantes :
Saison 2021-2022
Le , Europe 1 révèle officiellement les changements opérés sur sa grille des programmes, et notamment[158] :
Europe 1 annonce également les changements opérés sur sa grille du week-end, et notamment[158],[159] :
Plusieurs animateurs et journalistes ont annoncé leur départ comme Pascale Clark[160], Julian Bugier[note 2],[161] ou Christine Berrou, après qu'on lui ait demandé de retirer une allusion à Éric Zemmour dans une de ses chroniques[162]. Durant l'été 2021, Michaël Darmon, qui a perdu son poste de chef du service politique au profit de Louis de Raguenel, annonce qu'il quitte également la station[163]. Laurent Cabrol[164], Julie[165], Nicolas Canteloup[166] et Wendy Bouchard[167] annoncent aussi pendant l'été qu'ils quittent la station. Europe 1 ajuste de nombreuses fois sa grille de programmes durant les premiers mois de la saison, la grille du week-end étant celle qui subit le plus d'ajustements. Ces ajustements sont engendrés par la stratégie voulue par Europe 1 de rapprochement des programmes avec ceux de CNews et la concurrence avec la nouvelle émission d'Eric Brunet sur LCI[168]. Ces ajustements concernent principalement Bérénice Bourgueil et Thomas Lequertier[169],[170]. Saison 2022-2023
Ombline Roche et Alexandre Le Mer co-animent la prématinale Europe 1 Bonjour entre 5 H et 7 H et prennent la place de Julien Pearce, parti sur France Bleu. Juste après, Dimitri Pavlenko perd 30 minutes de matinale: Europe 1 Matin est programmé entre 7 H et 9 H avec plusieurs changements, comme le départ de Nicolas Beytout pour l'édito politique, remplacé par un partenariat avec Le Figaro. Alexis Brézet et Vincent Trémolet de Villers le remplacent en alternance[171]. Pendant la matinée, Jean-Luc Lemoine rejoint Europe 1 pour tenir une chronique humoristique dans l'émission Culture/Médias de Philippe Vandel[172]. Il intervient également dans Historiquement vôtre ! avec Stéphane Bern, pour remplacer le rôle d'humoriste laissé vacant par Matthieu Noël. En soirée, Laurence Ferrari réduit de moitié son temps d'antenne, du fait de ses nouvelles fonctions chez Paris Match en tant que cheffe du service politique à la rentrée 2022, ce qui l'oblige à alléger son emploi du temps[173]. Elle garde son entretien politique dans la matinale de CNEWS, mais n'anime plus sa deuxième heure de Punchline sur Europe 1. Elle reste néanmoins à l'antenne entre 18 H et 19 H avec la co-diffusion de son émission télévisée. Pour la remplacer, la station mise sur Raphaël Delvolvé, voix de la station qui a beaucoup participé à la grille d'été 2022[174]. Cette saison est marquée par le grand retour du sport en émission quotidienne[175]: durant trois heures chaque jour, Europe 1 Sport débat du sport, le diffuse et reçoit ses grandes figures. Lionel Rosso est aux commandes de l'émission du vendredi au lundi et Virginie Phulpin en assure l'animation du mardi au jeudi. Cependant, au cours de la saison, cette dernière quitte la station et est remplacée par la cheffe du service société, Céline Géraud. Ce retour du sport engendre un effondrement des audiences, l'émission ne parvenant pas à dépasser les 50.000 auditeurs[176]. La durée d'Europe 1 Sport, diffusée de 20 H à 23 H mène à l'abandon d'un journal nocturne. Le sport fait également perdre 30 minutes à la Libre Antenne d'Olivier Delacroix, qui accueille Yann Moix pour l'émission du week-end[177]. Saison 2023-2024Malgré le maintien de certains animateurs et journalistes, la grille d'Europe 1 est à nouveau modifiée : Ombline Roche et Alexandre Le Mer restent aux commandes d'Europe 1 Bonjour et Dimitri Pavlenko à celles d'Europe 1 Matin. Ce dernier accueille un nouvel arrivant au sein de son équipe, Olivier de Lagarde, venu de France Info, qui anime la revue de presse, disparue de l'antenne depuis 2019 avec David Abiker[178]. L'émission Culture Médias reste à l'antenne, mais dans une mouture se voulant plus interactive avec Thomas Isle en remplacement de Philippe Vandel, remercié après 6 ans à l'antenne[179]. Pascal Praud s'installe pour une tranche d'information à la mi-journée nommée Pascal Praud & Vous[180]. Débutant à 11 H, il remplace Mélanie Gomez et Julia Vignali, dont l'émission Bienfait pour vous ! est supprimée. A 13 H, Céline Géraud anime Europe 1 13 H pour faire le point sur l'actualité du jour[181]. L'après-midi est lui aussi modifié. Si Christophe Hondelatte et Stéphane Bern sont toujours présents, les mauvaises audiences en écoute linéaire[182] et le début d'effritement des audiences en podcasts (Christophe Hondelatte a perdu 2 millions d'écoutes en moins d'un an et Stéphane Bern a quitté le Top 20 des émissions les plus écoutées[183]) conduisent leurs émissions à être réduites de moitié. Christophe Hondelatte continue Hondelatte raconte… à 14 H et Stéphane Bern continue l'animation de l'émission Historiquement vôtre ! à 15 H, dans un format remanié. Ces changement se font au profit de Sophie Davant, qui anime Sophie et les copains, une émission de bande avec des invités et des chroniqueurs sur fond de jeu avec les auditeurs[184]. Europe 1 Sport est annulée[185] après une saison ayant provoqué une chute massive d'audiences, l'émission est remplacée par quatre émissions qui se partagent son ancien horaire : La France bouge avec Elisabeth Assayag entre 20 H et 21 H, qui était diffusée entre 13 H et 14 H la saison précédente ; l'émission musicale Hey Joe ! animée Joe Hume, transfuge de la matinale de Oui FM ; Europe 1 Nuit à 22 H ; et la libre antenne de Olivier Delacroix à 22 H 15[186]. Yann Moix quitte la Libre Antenne du Week-End et est remplacé par Valérie Darmont, ayant assuré ce rôle l'été[187]. Yann Moix était beaucoup critiqué durant la saison précédente à la présentation de la Libre Antenne, certains auditeurs lançant même une pétition pour exiger son départ[188] pour ne pas laisser la parole aux auditeurs, en déviant du concept de libre-antenne, ou en s'infiltrant dans les locaux de Radio France pour tenter d'animer son émission depuis les bureaux d'Adèle Van Reeth, directrice de France Inter[189]. Le week-end, Julia Vignali reçoit un invité à 8 H 30, malgré la suppression de son émission quotidienne. Isabelle Morizet partage la tranche 13 H -14 H avec Didier Barbelivien, elle garde une heure le samedi pour son entretien Il n'y a pas qu'une vie dans la vie !. Le dimanche, Barbelivien anime Dis moi ce que tu chantes… sur cette case horaire. Au Coeur de l'Histoire revient à l'antenne, après être passée en format podcasts diffusés exclusivement en ligne pendant 4 ans, à la suite du départ de Frank Ferrand en 2019[190]. Virginie Girod en prend les commandes et assure le retour à l'antenne de 15 H à 16 H le samedi et le dimanche[191]. ÉvénementielLorsque l'actualité le nécessite, Europe 1 a recours à une programmation événementielle, laquelle n'est plus soumise aux grilles de programmes. Ces événements, qu'ils soient politiques, économiques, sociétaux, culturels ou sportifs, se retrouvent dans les pages retraçant les chronologies annuelles du média radio. Par exemple, entre 2017 et 2019, Europe 1 prend part aux événements suivants :
Depuis la rentrée 2022-2023, la station organise chaque vendredi une programmation dédiée à un thème de l'actualité. Ce thème est traité dans les journaux des rendez-vous d'infos et est analysé en profondeurs dans les émissions de débats (Le club de la presse, Europe 1 Soir, etc.) À chaque élection, Europe 1 organise une édition spéciale commençant aux environs de 18h. Elle consiste en des séquences de débats, d'interventions de personnalités politiques ou de journalistes et d'annonce de résultats. Les commandes de ces éditions spéciales étaient souvent confiés au « matinalier » de la radio (Thomas Sotto en 2017 pour les présidentielles et les législatives ou encore Bruce Toussaint pour celles de 2012) ou au journaliste animant la tranche de 18 h à 20 h du week-end (Wendy Bouchard en 2020 pour les municipales et en 2021 pour les régionales). Depuis son rapprochement avec la chaîne d'information en continue CNEWS, Europe 1 co-diffuse les éditions spéciales de la chaîne. En 2022, les deux médias mettent en place un dispositif commun piloté par Laurence Ferrari et avec la participation des journalistes d'Europe 1 et des chroniqueurs et éditorialistes de CNEWS (Matthieu Bock-Côté, Charlotte d'Ornellas). Ces éditions spéciales communes ne sont pas seulement diffusés lors d'élections, mais aussi à l'occasion du 14 juillet[199]. En 2023, à l'occasion des fêtes de fin d'année, Europe 1 décide de bouleverser deux fois sa grille des programmes en proposant des soirées spéciales. Ainsi, le 24 décembre à 22h15, Sophie Davant proposait le programme Il était une voix[200], une compilation de récits racontés par les grandes voix de la station (Dimitri Pavlenko, Sonia Mabrouk, Stéphane Bern, Pierre de Vilno, etc.). Puis, le 31 décembre au soir, Anissa Haddadi (meneuse de jeu de la matinée sur Europe 1) et Clément Lanoue (matinalier d'Europe 2) animaient l'émission Le club du 31 qui recevait les figures phares de la station à l'occasion d'un réveillon. Activités connexesRécompenses décernées
Partenariats
Autres activités
DiffusionPour transmettre ses programmes, Europe 1 utilise la FM, le satellite, le DAB+, l'internet, etc. Grandes ondes (GO) (inactif)Entre 1955 et 2019, Europe 1 est diffusée en grandes ondes (GO) sur 183 kHz par l'émetteur de Felsberg situé près de Sarrelouis en Sarre, de 4 heures du matin à 1 h 5 avec une puissance de 1 500 kW[211]. Elle peut alors être captée dans les 3/4 de la France, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Suisse, dans une grande partie de l'Allemagne, en Autriche et au Maghreb. Le à 23 h 28, l'émetteur ondes longues historique est coupé après 64 ans d'émission[67]. Modulation de fréquence (FM)Europe 1 dispose d'une couverture FM quasiment nationale en France et, par débordement, dans quelques régions frontalières de pays limitrophes comme la Belgique, le Luxembourg, la Suisse. Depuis le mois de juin 2015 les émetteurs d’Europe 1 en bande FM diffusent désormais en stéréo, dans la région parisienne et qui s'est généralisé quelques mois plus tard dans tout le territoire national. Pour rappel, en 1996, Europe 1, qui voit alors son audience baisser, s’oriente vers un contenu plus axé info, débats et interactivité avec les auditeurs, en supprimant les émissions musicales et de divertissement, sur décision du nouveau dirigeant de la station de l’époque, Jérôme Bellay. La stéréo, de fait, disparaît au profit de la mono[source détournée][212]. ReprisesEurope 1 est reprise partiellement en France d'outre-mer et en Belgique par les radios suivantes :
Satellite
Radio Numérique Terrestre (DAB+)Europe 1 est diffusé en DAB+ sur l'axe Paris-Marseille (A6 et A7) depuis le 12 octobre 2021 sur le multiplex métropolitain no 2[220]. TélévisionCertaines des émissions de la station ont bénéficié d'une adaptation à la télévision, des événements sont aussi diffusés en simultané :
PodcastsLes podcasts de la station sont parmi les plus écoutés de France : ils totalisent près de 17 millions d'écoutes tous les mois. Trois de ces podcasts sont présents dans le Top 30 de Médiamétrie : il s'agit d'« Hondelatte raconte », premier podcast de récit en France avec plus de 10 millions d'écoutes mensuelles, d'« Historiquement vôtre » et d'« Au cœur de l'histoire », seul podcast original (non-diffusé à l'antenne) présent dans ce Top 30[226]. Europe 1 Studio est le label de podcasts natifs d'Europe 1. Créations originales
Collaboration avec des marquesEurope 1 développe des podcast pour d'autres médias, notamment Paris Match Stories, Le Profil de l'Emploi avec LinkedIn ou encore « les petits podcasts » avec Kinder. InternetLe site internet et l'application Europe1 permettent d'écouter en streaming (en direct) et proposent de nombreux podcasts gratuits. Le site Europe1.fr est le premier site de radio privé en France et rassemble chaque mois près de 17 millions de visites[230]. Europe 1 se lance également sur de nouvelles plateformes :
AudiencesBilan
Commentaires et analysesAlors qu'Europe 1 dépassait en le cap des 5 millions d'auditeurs par jour, le sondage Médiamétrie pour la période indique que la station est écoutée par 4,7 millions d'auditeurs. Ce sondage indique qu'Europe 1 est, pour la première fois de son histoire, dépassée par Franceinfo et égalée par RMC en termes d'audience cumulée, la radio étant désormais derrière RTL, France Inter, NRJ, France Info et RMC. En 2017, la station est écoutée par plus de 4,2 millions d'auditeurs en audiences cumulées chaque jour[297]. Sur la période , avec 5,9 % d'audience cumulée et 3,2 millions d'auditeurs quotidiens, Europe 1 est au niveau de Nostalgie et Skyrock[298]. Pour la période d'avril à juin 2019, Europe 1 est écoutée par 2,7 millions de Français : elle a perdu près d'un million d'auditeurs en une année. Elle se retrouve derrière France Inter, RTL, NRJ, France Info, RMC, Skyrock, France Bleu et Nostalgie[27]. En comparaison, à son niveau le plus haut, la station était écoutée par 5,5 millions de personnes en [27]. Europe 1 signe sa plus faible performance historique sur la période de juillet et août 2022. Elle est écoutée par 1,8 million de Français[299]. Le 16 novembre 2023, Médiamétrie publie les résultats des audiences de la rentrée 2023-2024 avec une première hausse d'audience pour Europe 1 depuis son niveau le plus bas enregistré à l'été 2022[296]. Elle est écoutée par 2,1 millions d'auditeurs. Cette hausse est confirmée lors de la publication du 11 janvier 2024. La station revient à une audience cumulée de 4 %, c'est-à-dire 0,4 point de plus qu'un an auparavant[300]. Paroles du CSA et de la CNIL, polémiques diversesEn 2011, le CSA met en demeure Europe 1 pour défaut d'information sur le coût de son numéro surtaxé[301]. En 2015, le CSA met en demeure Europe 1 et 12 autres médias pour « manquements graves » relatifs à leur couverture médiatique des attentats du mois de janvier[302]. Le , Europe 1 est mise en demeure par le CSA pour des propos tenus dans l'émission Village Médias de Philippe Vandel, propos qualifiés de « stéréotypes stigmatisants », après la diffusion des propos d'Éric Zemmour au sujet d'Omar Sy : « Ici même, Omar Sy a demandé à ce qu'on ne m'invite plus nulle part et il m'a traité de criminel. Je voudrais seulement lui signaler, qu'un criminel, c'est quelqu'un qui commet un crime » a-t-il d'abord lancé avant de poursuivre : «Je sais bien qu'entre Trappes et Hollywood il n'a pas eu le temps d'apprendre la langue française, je tiens à le dire »[303]. En , la CNIL a adressé un avertissement à Europe 1 pour un « fichage » d'auditeurs[note 3]. Dans un tweet, le vice-président d'Europe 1 Laurent Guimier estime que « ce sont des pratiques honteuses de fichage des auditeurs d’Europe 1… C'est dans le respect de nos auditeurs que nous dessinons chaque jour l'avenir d'Europe 1 »[307]. Le journal en ligne Mediapart souligne, dans une enquête publiée en , les contradictions de la politique salariale d’Europe 1 : d’un côté, des réductions budgétaires pour les salariés et pigistes ; et de l’autre, des contrats aux montants très élevés pour ses animateurs (avec des salaires moyens de 15 513 euros en 2015)[308]. L'Arcom (ex-CSA) appelle en juin 2024 Europe 1 à respecter le pluralisme dans l'émission On marche sur la tête animée par Cyril Hanouna, qui a reçu majoritairement des personnalités politiques d’extrême droite durant la campagne des élections législatives de 2024[309]. À l'inverse, l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire est particulièrement critiquée par les chroniqueurs de l’émission[310]. L’animateur dénonce un « deux poids, deux mesures » de la part de l'Arcom[311],[312]. Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Article connexeLiens externes
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