Eva Copa est née le à El Alto. Fille d'artisans, elle est l'avant-dernière d'une fratrie de sept enfants. Elle est diplômée en travail social de l'université publique d'El Alto en 2011[5]. Pendant ses études, elle se démarque comme dirigeante étudiante universitaire.
Les événements de la crise politique de 2019 entraînent la démission de la présidente de la Chambre des sénateurs, Adriana Salvatierra. Cette démission est acceptée par la Chambre le 14 novembre, date à laquelle Eva Copa est élue nouvelle présidente de la Chambre[6].
Expulsion du MAS
Après son mandat au Sénat, Eva Copa est pressentie pour être candidate du MAS à la mairie d'El Alto aux élections régionales boliviennes de 2021[7]. Malgré le soutien des membres locaux du MAS, la direction du parti lui préfère l'ancien maire Zacarías Maquera(es)[7]. Néanmoins, Eva Copa se présente tout de même avec le parti Jallalla La Paz. En conséquence, le , la direction du MAS vote son expulsion. La principale intéressée déclare que même si elle « entre dans le jeu avec une autre couleur », elle « continuera toujours d'être à gauche » et que « le MAS sera toujours dans son cœur ». À la suite de cela, un groupe de jeunes membres du MAS d'El Alto annonce sa rupture avec le parti pour soutenir Eva Copa[7].
Maire d'El Alto
Le , Eva Copa remporte la course par une écrasante majorité de 68,7 % des voix, bien plus que les 19,14 % de son adversaire du MAS ainsi que les douze autres candidats[8]. Il s'agit de la plus grande marge de victoire de toutes les grandes villes de Bolivie. La défaite du MAS dans ce fief historique a été expliquée par les analystes comme un signe que beaucoup au sein du parti souhaitaient un renouveau et une direction plus jeune[9].
À 34 ans, Eva Copa devient la plus jeune maire d'El Alto, ville qui elle-même fête le ses 36 ans[9]. Elle est l'une des deux femmes à être élue maire dans l'une des dix plus grandes villes du pays et est la deuxième femme maire d'El Alto, succédant à Soledad Chapetón(en)[10].