Faculté de traduction et d'interprétation de l'Université de GenèveFaculté de traduction et d'interprétation
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La Faculté de traduction et d'interprétation (FTI) est une faculté de l’université de Genève en Suisse. PrésentationLa Faculté de traduction et d'interprétation (FTI) est, dans son champ d’activités, l’un des plus anciens centres de formation et de recherche du monde[1],[2],[3],[4]. Fondée en 1941[1],[5],[6],[7],[8] sous le nom d’École d’interprètes de Genève[9] (EIG), elle est devenue l’École de traduction et d’interprétation (ETI) en 1972[10],[11], avec l’introduction d’un cycle d’études en traduction, puis la Faculté de traduction et d’interprétation (FTI) en 2011. L’École a été fondée par Antoine Velleman[6],[12] :
— S. Stelling-Michaud, L’École d’interprètes de 1941 à 1956[1]. D’abord unie à la Faculté des lettres, l’institution se détache de cette dernière au cours de la période 1953-1955 et acquiert le rang d’un institut autonome de l’Université[13],[14]. Elle compte plus d’une centaine d'enseignants et de chercheurs[15]. Situation géographiqueJusqu'en 1946, les bureaux administratifs de l'institution se trouvent dans le bureau personnel d'Antoine Velleman, au 5 avenue Marc-Monnier[16], puis au 4 rue Saint-Victor, dans un appartement où trois pièces et le hall étaient utilisés par l'école et trois réservées aux besoins de l'administrateur[17]. En 1952-1953, des travaux de transformation de l'Université de Genève permettent l'installation des bureaux administratifs à l'Université, à la place des anciens locaux de l'Institut de physique (au rez-de-chaussée)[17]. En 1978, l'institution emménage dans l'immeuble des Cours Commerciaux de Genève, au 19 place des Augustins[16]. En 1992, l'institution déménage une fois encore, dans les nouveaux locaux d'Uni Mail, au 40 boulevard du Pont-d'Arve[16]. Installations et servicesLes étudiants ont accès à des ressources informatiques et audiovisuelles, ainsi qu'à une bibliothèque spécialisée dans les domaines de la traductologie, de la traduction (théories, histoire, didactique, etc.), de l'interprétation consécutive et simultanée, de l'interprétation en langue des signes, de la linguistique computationnelle, de la terminologie et de la lexicologie. BibliothèqueActuellement située au 2e étage du bâtiment Uni-Mail, le secteur Traduction et interprétation de la Bibliothèque de l’Université de Genève met à la disposition des étudiants (consultation et prêt) des ouvrages sur les matières étudiées à la FTI, des dictionnaires de langue et spécialisés ainsi que des périodiques[18]. La bibliothèque fait partie du réseau romand RERO depuis 1984[19] et utilise la classification Dewey[18]. Historiquement, la toute première bibliothèque de la FTI est une collection non institutionnalisée qui se trouve dans le bureau d'Antoine Velleman à l'avenue Marc-Monnier. M. Velleman prête ses ouvrages personnels aux étudiants intéressés:
— Gérard Ilg, cité dans l'ouvrage de P. Duret[20]. En 1953[21], une pièce est ensuite aménagée à la rue de Candolle, au sous-sol du bâtiment des Bastions[22]. Il s'agit alors pour la première fois d'une véritable bibliothèque spécialisée, regroupant des dictionnaires (monolingues, bilingues, techniques) ainsi que de la documentation sur les institutions internationales[21]. Lorsque l'institution emménage dans l'immeuble des Cours Commerciaux de Genève en 1978, la bibliothèque est alors équipée d'ordinateurs; l'on crée un fonds de cassettes d'exercices d'interprétation et on met à disposition des étudiants des cédéroms[19]. Équipement pour l'interprétation simultanéeLe fondateur de l'institution, Antoine Velleman, n'avait pas une opinion favorable de l'interprétation simultanée. Les cours d'interprétation dispensés au sein de l'institution sont donc au début uniquement d'interprétation consécutive. Ce sont les jeunes diplômés qui commencent à organiser des soirées d'entraînement à la simultanée de leur propre chef. L'association des anciens diplômés de l'institution (AAEDEI) prend contact avec IBM pour qu'une cabine d'interprétation soit mise à disposition. Une salle est louée au rez-de-chaussée d'une église méthodiste à la rue Calvin 12. À partir de 1947, des soirées d'entraînement y ont régulièrement lieu. Chaque participant contribue à hauteur de trois francs par soirée afin de couvrir les coûts de construction de l'installation et de location de la salle. Ce n'est qu'en 1950 que le premier cours d'interprétation simultanée a lieu sous la direction officielle d'un enseignant de l'institution (Serge Gloor)[23]. En 1952, un don d'IBM permet l'acquisition d'appareils d'interprétation simultanée. Une nouvelle salle d'interprétation simultanée est inaugurée le 4 février 1953 au sous-sol du bâtiment Uni-Bastions[24]. La salle est équipée de dix cabines (deux rangées superposées). Une boîte de commande intégrée au bureau du professeur permet à celui-ci de contrôler toutes les cabines. Aujourd'hui, l'institution dispose d'une plate-forme d'enseignement virtuel permettant de réaliser des cours d'interprétation simultanée à distance. Cette application permet l'accès à des discours numérisés, à un forum, à un chat ainsi qu'à un espace où le formateur transmet ses critiques aux apprenants. Les apprenants peuvent réécouter tant le discours original que l'interprétation qu'ils en font (double piste)[25]. Programmes de la FTILa Faculté propose les formations suivantes : Baccalauréat universitaire en communication multilingue, Maîtrise en traduction, Maîtrise en interprétation de conférence[27], Certificat complémentaire en traduction[28]. Les étudiants choisissent leur combinaison linguistique parmi les langues de la Faculté, qui sont l’allemand, l’anglais, l’arabe, l’espagnol, le français, l’italien et le russe. Les formations donnent accès aux métiers langagiers de la communication multilingue, des relations publiques, des médias, de l'administration, du tourisme, des tribunaux et de la médiation linguistique, et bien entendu à la traduction et à l’interprétation de conférence, ou encore à l'enseignement et à la recherche. MobilitéLa FTI a conclu des accords d’échange avec 70 universités dans plus de vingt pays[29]. RechercheSi, dans les années suivant sa création, l'institution était surtout un lieu de formation professionnelle[30], elle mène aujourd'hui des activités de recherche sur plusieurs axes. Groupes et axes de rechercheLes groupes de recherche de la FTI mènent des projets financés par l’Union européenne ou le Fonds national suisse de la recherche scientifique ; ils couvrent les différents axes de la faculté. Le centre d'études en traduction juridique et institutionnelle (Transius) est spécialisé dans la traduction juridique et institutionnelle. L’observatoire économie langues formation (élf) se charge de l’axe « Multilinguisme et gouvernance ». Le département de traitement informatique multilingue (TIM) est actif dans les domaines de la traduction automatique et de la reconnaissance vocale multilingue, ainsi que dans ceux de la terminologie/terminotique et de la lexicologie. Le département d’interprétation concentre ses travaux sur l’interprétation et la cognition, ainsi que sur l’interprétation humanitaire. DoctoratLa FTI prépare à l'obtention d'un doctorat assorti de l'une des mentions suivantes :
Relations internationales et services à la citéFormation continueDans le cadre de la formation continue universitaire, la FTI dispense des cours de formation continue diplômante ou qualifiante en traductologie, méthodologie de la traduction, traduction (économique, juridique, technique, littéraire), rédaction (langue active ou passive), rédaction technique, traduction assistée par ordinateur (TAO), terminologie et interprétation. Réseaux européens et internationauxLa FTI est membre de réseaux européens et internationaux, dont :
Innovation technologiqueLa FTI travaille sur des projets d’innovation technologique en collaboration avec la cité. Un exemple en est le projet BabelDr, développé en collaboration avec les Hôpitaux universitaires de Genève et qui a reçu le prix Innogap 2015. ÉtudiantsNombre d'étudiants
Notes et références
BibliographieMonographies
Périodiques
Voir aussiArticle connexeLiens externes |