Une branche éteinte qui acquit en 1430 la seigneurie de La Palice fut illustrée notamment par Jacques II de Chabannes de La Palice, dit La Palisse, maréchal de France en 1515. La branche aînée subsistante fut créée marquis de Curton en 1563 ; la branche cadette subsistante fut créée marquis en 1817 et Cousin du Roi par ordonnance du 20 juillet 1820.
La famille de Chabannes est reçue aux Honneurs de la Cour en 1759, 1760, 1782, 1784 et 1787.
La branche aînée est autorisée, en 1862, à reprendre le nom de la branche de la Palice, éteinte en 1555.
Nom
Selon la Notice historique sur la maison de Chabannes ou de Chabannées (1864) que fait publier la famille de Chabannes, dans les chartes les plus anciennes, on trouve les noms Chabanas, Cabanis, Chabanis', Cabanesio, Chabanée et ce n'est depuis le temps de l'établissement de la famille en Auvergne que le nom s'écrit avec deux « n »[1]. Ils ajoutent que Antoine de Chabannescomte de Dammartin, son neveu Gilbert seigneur de Curton, et le maréchal de Chabannes signaient Chabanéee et les seigneurs de Chabannes comtes de Saignes et seigneurs de Nozerolles signaient encore ainsi en 1759[1].
Origines
L'origine de la famille de Chabannes est mal connue. On lui attribue pour auteur un Eschivat de Chabannes qui épousa vers 1170 Matabrune de Ventadour. Les généalogistes ont cherché à rattacher cet Eschivat de Chabannes à la puissante famille des sires princes de Chabanais, en Angoumois, mais la filiation prouvée de la famille de Chabannes ne remonte pas au-delà de Hugues de Chabannes (mort en 1401), chevalier, coseigeur de Charlus, qui épousa par contrat d'août 1352 Gaillarde de Madic[2].
Sylvain Léonard de Chabannes (1718-1814), dit " l'Abbé de Chabannes ", chanoine du chapitre noble de Saint Pierre de Vienne en 1750 et aumônier du roi Louis XV en 1753, puis chanoine comte de Lyon en 1760.
Jean Frédéric de Chabannes de La Palice (1762-1836), militaire français, aide de camp du roi Louis XVIII, député aux États généraux de 1789, il participe à la guerre d'Indépendance des États-Unis, où il combat à la bataille de Yorktown. Il fut décoré de l'Ordre de cincinnatus. Écrivain pamphlétaire.
Octave de Chabannes (1803-1889), vice-amiral, préfet maritime de Cherbourg et de Toulon, administrateur colonial, sénateur.
Jean Alfred Octave de Chabannes La Palice (1871-1933), militaire, il devint en 1902 collaborateur du Journal des économistes et fit partie de la Société d'économie politique. Il fut l'auteur d'un ouvrage intitulé : Le Libéralisme devant la Raison..
Alain de Chabannes (1954), propriétaire forestier, homme politique, maire de Bohal (depuis 2020), propriétaire des châteaux de Lesquiffiou et de Villeneuve, officier du mérite agricole[6].
De gueules au lion d'hermine, armé, couronné et lampassé d'or[11].
Écartelé au 1 et 4 de gueules au lion d'hermine, armé, couronné et lampassé d'or, et au 2 et 3 fascé d'argent et d'azur à la bordure de gueules ; sur le tout d'or à trois pal de vair, au chef d'or chargé de quatre merlettes de gueules, écartelé d'argent à quatre pals de sinople (branche des comtes de Dammartin)[11].
Devises : '"Non palma sine pulvere"; « Je ne le cède à nul autre » ; (« il n'est de gloire impérissable »).
[Chabannes 1864] Chabannes-La Palice, Notice historique sur la maison de Chabannes ou de Chabannées suivi de l'armorial de ses alliances, Clermont-Ferrand, , 184 p. (lire en ligne).
[Est-Ange] Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 9 : CAS-CHA, Évreux, impr. Charles Hérissey, , 448 p., sur gallica.bnf.fr (lire en ligne), p. 149-154 : « Chabannes de la Palice, de Curton et du Verger (de) ».
Marquis de Certaines, Les Chabannes, Mille ans d'Histoire 980-1980, Édition Nevers, 1986.
(en) Charles Cawley, « Seigneurs de Chabannes », dans « Auvergne », ch. 4 : « Seigneurs de Chabannes », sur fmg.ac/Projects/MedLands/ (Foundation for Medieval Genealogy).