La fontaine est construite pour l'exposition spécialisée de 1937, qui voit une restructuration complète du quartier, le remplacement de l'ancien palais du Trocadéro par le palais de Chaillot et le réagencement des jardins du Trocadéro. Les architectes sont Roger-Henri Expert, Paul Maître[3] et Adolphe Thiers, les sculpteurs Daniel-Joseph Bacqué et Léon-Ernest Drivier. Plus grande fontaine de Paris, elle comprend « un impressionnant dispositif de vingt canons obliques, répartis en quatre groupes de cinq, pointés vers la tour Eiffel et d'une portée de cinquante mètres, auxquels s'adjoignent, en termes strictement aquatiques, cinquante-six gerbes d'eau de quatre mètres et douze colonnes de sept mètres. Le tout fonctionne sur une motorisation de mille chevaux ». Lors de l'exposition de 1937, 530 projecteurs électriques sont installés dans et autour de la fontaine afin de créer un spectacle nocturne[4].
L'hiver, lorsque la fontaine est gelée, il est possible de faire du patin à glace et des glissades sur la surface.
En 1989, à l'occasion du centenaire de la construction de la tour Eiffel, pour la célébration du 200e anniversaire de la Révolution française, Mireille Mathieu chante La Marseillaise avec le chœur de l'armée française devant la fontaine de Varsovie. Le spectacle est retransmis en direct par la télévision française[5].
Durant l'été 2021, les jardins du Trocadéro sont réaménagés de manière éphémère afin d'accueillir une fanzone permettant de suivre les Jeux olympiques de Tokyo. À cette occasion, la fontaine est mise hors-eau, transformée en stade[6],[7].
L'actuelle fontaine du Trocadéro se présente sous la forme d'un bassin rectangulaire, « surmonté d'une série de petits bassins symétriques fonctionnant en circuit fermé ». Vingt canons à eau obliques d'une portée de 50 mètres, 56 gerbes d'une portée de 7 mètres et 12 colonnes d'eau d'une portée de 7 mètres propulsent 5 700 litres d'eau par seconde.
Deux sculptures encadrent la fontaine au niveau de la Seine, en ronde-bosse : La Joie de vivre de Léon-Ernest Drivier et La Jeunesse de Pierre-Marie Poisson. Une sculpture représentant des chevaux et un chien, par Georges Guyot, et une autre, de Paul Jouve, représentant un taureau et un daim, ornementent les bassins alors que deux statues de Pierre Traverse (L'Homme) et de Daniel Bacqué (La Femme) surplombent l'édifice. La fontaine intègre un dispositif d'éclairage nocturne.
Notes et références
↑L'Architecture, Journal hebdomadaire de la société centrale des architectes français, 14e année, n°12, 23 mars 1901.