Parallèlement aux études de lettres qu'il suit à Lyon, il publie ses premières piges au Progrès de Lyon. De cette expérience, il garde le souvenir d'un « rêve fracassé » par la réalité d'un travail consistant « surtout en des déjeuners de corporations »[2]. Par suite, il travaille dans divers journaux, dont l'Écho de la Presse et de la Publicité, hebdomadaire spécialisé.
En 1960, il fait la connaissance d'un des responsables de Combat, qui lui confie la chronique judiciaire.
En 1967, il tire de sa couverture de l'affaire Ben Barka son premier livre, Ben Barka chez les juges (1967). Quittant Combat la même année, il travaille un temps au Nouvel Adam avant d'entamer, vers 1968, sa première collaboration au Nouvel Observateur.
De sa collaboration aux deux titres du groupe Perdriel est issu un recueil d'articles paru en 1969 sous le titre Le Coup de la vie.
En 1969, il rejoint Paris Match, où on lui offre un poste de « grand reporter ». Il a ainsi l'occasion d'assister à la chute de Saïgon[3], en , et au siège de Phnom Penh, qui constituent sa « plus grande satisfaction de reporter »[2]. Mais le rachat du journal par Filipacchi provoque son retour, en , au Nouvel Observateur[4]. Il est rattaché au service « Notre Époque ». À l'exception des élections municipales de Paris, qu'il couvre en février-, il traite essentiellement des faits divers, de la police et des affaires. Après s'être attaché presque exclusivement à la couverture des régions ( - ), il traitera de l'affaire Chaine ().
Attiré à L'Express par Olivier Todd, il signe un contrat d'embauche avec ce dernier. Mais, au moment de partir, il choisit de rester au Nouvel Observateur sous la pression de Claude Perdriel. En 1979, il est promu grand reporter. En 1988, il fait partie des cinq lauréats du prix de la Fondation Mumm pour la presse écrite, en compagnie de Jean-Marc Théolleyre et de Plantu, du journal Le Monde, d'Isabel Ellsen, du Journal du dimanche, et de Serge Lentz, de Paris Match[5].
Par la suite, il participe à l'écriture du scénario de huit films de Pascal Thomas :
Il quitte le Nouvel Observateur en et meurt le de la même année[3].
Famille
François Caviglioli est le père de David Caviglioli[6], également journaliste au Nouvel Observateur.
Bibliographie
Ben Barka chez les juges, Paris, La Table ronde, coll. « Les brûlots », 1967.
Le coup de la vie : chroniques, Paris, Mercure de France, 1969 (recueil d'articles parus dans "Le Nouvel Observateur" et "Le Nouvel Adam" de 1967 à 1969).
La grande cible, 1961-1964 : les secrets de l'O.A.S (avec Jean-Marie Pontaut), Paris, Mercure de France, 1972.
Un voyage en France, Paris, Seuil, 1981[7] [recueil d'articles parus dans "Le Nouvel Observateur" en 1979-1980].
“L Architecte du Désordre” 1986
Le grand absent : l'histoire secrète du père méditerranéen, Paris, Jean-Claude Lattès, coll. « Document contemporain », 2007.