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Genre : fluide

Genre : Fluide est un recueil de poèmes de l'écrivain et éditeur Charles Dantzig, publié aux Editions Points en 2019.

Présentation

Composé d'une soixantaine de poèmes, Genre : Fluide présente un univers poétique dans lequel se déploie l'idée de fluidité du genre. Charles Dantzig essaie, par ce geste, de rapprocher le lecteur d'un temps antique où les métamorphoses étaient spontanément admises. La fluidité, pour Charles Dantzig, est une des réponses possibles à ce « moi » comme « critère absolu et immuable », qui limite l’imagination et donc la littérature[1].

L’exploration des amours gays s'inscrit dans la continuité des Nageurs (Grasset, 2010) et de Démocratie du bord de mer (Grasset, 2018), où les contours du moi se brouillent, au profit de la géographie, des mythes et de la sensualité. Charles Dantzig présente cette œuvre ainsi :

« Dans la partition de la sexualité, tu nages entre deux lignes vers ta mélodie authentique, ton goût essentiel, cette gaieté dansante. Avance, ô, nageur, hors de l’exquis liquide gélatineux, vers nous peu nombreux mais nombreux, toi-même ! »

Accueil critique

Genre : Fluide est bien accueilli dans la presse : « Raccourcis, évitements, contraintes : la poésie de Dantzig est un jeu subtil, proche de l'esquive, d'une concentration élégante qui feint la légèreté - mais jamais au détriment d'une "émotion" revendiquée[2]».

Cette « Diva aux longs cils », d’abord un recueil paru en 2010 chez Grasset avant de figurer dans « Genre : fluide », c’est la poésie elle-même, cet art « enfermé dans une boîte à bibelots[3]», pour Grégoire Leménager, journaliste au Nouvel Observateur.

Si L'Express mentionne que l'écriture de Charles Dantzig peut « peut désorienter, troubler, faire rire ou pleurer, être sublime ou grossière, mais elle n’oublie jamais sa condition essentielle : communiquer, faire le lien, car elle est ouverte, dans la forme – Dantzig est aussi à l’aise en vers livre qu’en alexandrins, en calligrammes qu’en sonnets – et dans la manière d’appréhender le monde, entre zapping et contemplation[4]».

Notes et références

  1. Komitid, « Charles Dantzig : « Nous vivons une période où le moi est au centre de tout, y compris dans la littérature. Et le moi est une assez grande limitation de l'imagination » », 2 novembre 2022.
  2. Nils C. Ahl, « Charles Dantzig : "Les poèmes, je les écris en une minute et un an" », Le Monde, 29 avril 2010.
  3. Grégoire Leménager, « Entretien avec Charles Dantzig. "La poésie est une diva !" », Le Nouvel Observateur, 11 février 2010.
  4. Patrick McGuinness, « Dantzig vu d’Oxford », L’Express, 11 mars 2010
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