Connue sous le nom de Gilberte de Courgenay, Gilberte Schneider-Montavon est née le à Courgenay et morte le à Zurich. Elle est une sorte de Madelon suisse.
Biographie
Fille des tenanciers de l'Hôtel de la Gare de Courgenay, dans la partie du canton de Berne qui forme aujourd'hui le Canton du Jura, Gilberte Montavon est entrée dans la légende lors de la Première Guerre mondiale, inspirant ensuite une chanson et un film. Une rue et un restaurant de Courgenay portent son nom. En 1914, Gilberte Montavon est serveuse dans l’établissement de ses parents qui accueille de nombreux soldats stationnés en Ajoie, parmi lesquels de nombreux Suisses alémaniques. Comme elle parle l’allemand, elle sert parfois de traductrice entre les troupes et les autorités communales. En 1915, le compositeur Hanns In der Gand séjourne dans la région pour recueillir de vieilles chansons populaires et les transmettre aux troupes. Il s’arrête à l'Hôtel de la Gare de Courgenay. Le , il y donne un récital et entonne en suisse allemand et en français sa chanson La petite Gilberte... immortalisant l’empathie manifestée par la jeune fille vis-à-vis des soldats éloignés de leurs familles. Cette chanson sera reprise par tous les soldats et officiers mobilisés par l'armée suisse durant le conflit. Gilberte deviendra l’une des icônes du patrimoine folklorique suisse durant l’entre-deux-guerres. En 1923, Gilberte Montavon épouse Louis Schneider et s’installe à Zurich. En 1939, Rudolf Bolo Maeglin créé une pièce de théâtre intitulée La petite Gilberte... puis, en 1941, le cinéaste Franz Schnyder tourne un film portant le même nom. Ce film connaît un grand succès et reste un classique du cinéma suisse. Le rôle de l'héroïne jurassienne est incarné par l'actrice Anne-Marie Blanc.
En 1995, la cinéaste Jacqueline Veuve lui consacre un épisode de sa série Ma rue raconte co-produite par la télévision suisse.