Issu d'un milieu modeste, deuxième d'une famille de six enfants et fils d'ouvrier agricole, Gilles Demailly suit ses études au lycée Robespierre d'Arras, puis en classe préparatoire scientifique au lycée Louis-Thuillier d'Amiens.
D'abord assistant à l'ENSCS de Strasbourg, entre octobre1973 à novembre1984, il est nommé professeur à la Faculté des sciences de l'Université de Picardie Jules-Verne en 1984. À partir de 1985, il est codirecteur du Laboratoire de chimie organique (1985-1999), et chef du département de chimie de la Faculté des Sciences (1985-1989)[2].
En 1991, il crée l'IUFM de Picardie, et le dirige durant cinq ans. En 1999, il fonde le laboratoire de recherches sur les glucides, et en prend la tête entre 2000 et 2001. En mai2001, après deux ans comme vice-président du conseil d’administration, il est élu, à la suite du décès de son prédécesseur Bernard Risbourg, président de l'UPJV pour cinq ans[1].
Expert et consultant au Comité national d'évaluation des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, il contribue au rapport du CNE sur les IUFM paru en [1].
Chercheur internationalement reconnu de la chimie des sucres, il est spécialiste de l'étude de la réactivité relative des différentes fonctions hydroxylées des oses et des itols[1].
Carrière politique
Adhérent du Parti communiste français entre 1973 et 1983, puis membre du Parti socialiste à partir de 1986, il est élu conseiller municipal d'opposition à Amiens en mars1995, et démissionne en juin2001 à la suite de son élection à la tête de l'Université de Picardie[3].
Une élection imprévue
Après la défection de Vincent Peillon, Gilles Demailly est désigné tête de liste de la gauche unie (PS-PRG-PC-MRC-Verts) aux municipales de 2008. Il doit faire face à un déficit de notoriété : en , un sondage le crédite de 51 % de notoriété, 23 % de bonnes opinions et 40 % d'intention de vote au second tour[4]. Pourtant, il crée la surprise dès le premier tour en devançant le maire sortant, Gilles de Robien, ancien ministre. Au second tour, le , il le bat largement avec 56,21 % des voix, soit 12,42 points de plus que son adversaire. Il lui succède à la mairie d'Amiens le [5] et à la tête de la communauté d'agglomération Amiens Métropole le .