Le nom Gresse signifie « le pays des pierres », altération du celtegravo ou grava qui désignait « un endroit où la pierre ou le rocher est abondant »[2] ou dérivé des mots « Gressa » et « Gressano » qui signifieraient « un sol graveleux et caillouteux »[3].
Les affluents de sa rive gauche, en partant du nord, sont :
Ruisseau du Champa (2 km),
Ruisseau du Bruyant (8 km),
Ruisseau Verdant de Cassoulet (3 km),
Ruisseau des Ruinas (1 km),
Ruisseau de la Chapelle (5 km),
Ruisseau de Berrièves (8 km),
Ruisseau de la Daraze (4 km).
Les affluents de sa rive droite, en partant du nord, sont :
Ruisseau du Poyet (2 km),
Ruisseau de la Merlière (2 km),
Ruisseau des Cadorats (3 km),
Ruisseau du Fanjaret (10 km),
Ruisseau du Bourret (1 km),
Ruisseau de l'Aulanier (3 km),
Ruisseau du Ciel (3 km).
Rang de Strahler
Le rang de Strahler maximum de la Gresse (en aval) est de 4, tandis que le rang de Strahler minimum (en amont) est de 1[5].
Histoire
XVIIe — XVIIIe siècles
Historiquement, la Gresse est plusieurs fois sortie de son lit en provoquant de plus ou moins grands dégâts dans son sillage. Des digues ont été construites pour la canaliser à proximité de Vif et de Varces-Allières-et-Risset, et ce depuis le XVIIIe siècle. Ces crues surviennent durant deux périodes particulières : les précipitations en automne, ainsi que la fonte des glaces du Vercors accompagnée d'averses de saison au printemps.
Jusqu'au XVIIe siècle, la Gresse traversait le côté oriental de la vallée de la Gresse et longeait les montagnes du Grand Brion et du Petit Brion avant d'aller se jeter dans le Drac au niveau du domaine de La Santon et de l'actuel étang Noiret (plaine de Reymure)[6]. Mais après une très forte et violente crue, en 1646, la rivière sortit de son lit et changea son cours qui se mit à suivre les coteaux de la montagne d'Uriol, dans la partie ouest de la vallée, détruisant dans son sillage de nombreuses habitations et entravant les domaines du Breuil et de Malissière. Ce changement subi poussa par la suite les communes de Vif et de Varces à édifier des digues le long du lit de la Gresse pour éviter les inondations, notamment les Dominicains installés dans le domaine du Breuil, qui édifièrent les premières digues et drainèrent l'eau en plantant des peupliers[6],[7].
XIXe siècle
Le premier pont édifié au-dessus du nouveau lit de la Gresse était un ouvrage en bois datant de 1710 qui finit par être emporté par une autre crue violente de la rivière, et c'est seulement quelques décennies après une importante campagne d'endiguement (toujours entre Vif et Varces) organisée entre 1769 et 1775 que fut construit le tout premier pont en pierre, en 1832, au niveau du centre-bourg de Vif et du domaine du Breuil[6].
Avec la ruée vers l'or gris dans la vallée à partir de 1850, la Gresse fut souvent utilisée par les cimentiers de la région : en 1871, la cimenterie Vicat, au Genevrey, fit édifier un mur canal sur les rives est de la Gresse dans le but de contenir les eaux du lit et de les employer pour faire tourner les huit moulins affrétés à l'usine[8]. En 1890, le « Pont des cimentiers », dans le quartier des Garcins de Vif, est construit pour faciliter le transport du calcaire extrait sur la montagne d'Uriol par les compagnies cimentières[9].
Les crues
Malgré les digues édifiées depuis le XVIIIe siècle, de nombreuses crues provoquèrent des inondations dans la vallée de la Gresse tout au long de l'histoire[6],[10] : en 1765, en janvier 1791 (à Varces), en 1927, ainsi que dans la nuit du 13 au [11] (au Gua, Genevray et Vif). Mais la plus grosse crue fut sans conteste celle de 1646.
En 1993, une nouvelle crue fragilise cette fois-ci le pont des Garcins qui par la suite sera réservé aux piétons et cyclistes[12]. Après une énième crue en janvier 2018 provoquée par la tempête Eleanor, qui fait notamment perdre au terrain de l'ancienne cimenterie Vicat près de 1 000 m²[13], une campagne d'inspection des ouvrages d'arts est lancée en septembre 2018, et le pont des Garcins est finalement fermé par arrêté municipal aux piétons[14].
Aménagements
Ponts et ouvrages d'art
En plus du pont de pierre du centre-ville de Vif, plusieurs autres ouvrages d'arts enjambent le lit de la Gresse :
Le pont de Genevrey, à la frontière entre Vif et Les Saillants-du-Gua et qui permet le passage de la D8 ;
↑André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, page 57.
↑Yves Armand et Jean-Claude Michel, Histoire de Vif, Mairie de Vif, , 292 p. (ISBN978-2-9528111-0-1), La Gresse, chap. II (« De la fin du Moyen Âge au XVIIe siècle »), p. 103-105
↑La Gresse torrent la gresse La Gresse dont la source se situe sur la commune de Gresse-en-Vercorsa une longueur de 34 6 Km en France et se termine sur la commune de Champagnier Son autre nom est torrent la gresse, « La Gresse torrent la gresse », sur Gralon (consulté le )
↑ abcd et eYves Armand et Jean-Claude Michel, Histoire de Vif, Mairie de Vif, , 292 p. (ISBN978-2-9528111-0-1), La Gresse, chap. II (« De la Fin du Moyen-Âge au 17e siècle »), p. 103-105
↑Yves Armand et Jean-Claude Michel, Histoire de Vif, Mairie de Vif, , 292 p. (ISBN978-2-9528111-0-1), « Le couvent des Dominicains », p. 85
↑Yves Armand, A la Découverte du Patrimoine Vifois, Mairie de Vif, , 53 p., « La Promenade des Ponts de la Gresse », p. 18
↑Alain Faure, La Révolution dans le Canton de Vif, , 262 p., p. 21, 125
↑Pour ne Pas Oublier : Bulletin des Amis de la Vallée de la Gresse et des Environs (no 25), , 60 p. (ISSN0223-9485), « La Gresse ! Toujours la Gresse », p. 11