Groupement d'intérêt scientifiqueLe groupement d'intérêt scientifique (GIS) (parfois aussi nommé « contrats de programme de recherche » ou CPR) est en France une entité et un système de fonctionnement imaginés et mis en œuvre notamment par le CNRS[1]. Il peut parfois s'agir d'un partenariat public-privé (PPP).
Dans le préambule ou dans les articles, les études, domaines, résultats, savoir-faire, programmes évoqués ou prévus… doivent être décrits de manière à éviter toute ambiguïté, surtout si des partenaires non scientifiques sont associés dans le GIS. En moyenne, les GIS (selon le CNRS, dans sa note de cadrage no 963345SJUR) sont prévus pour durer environ 4 ans[3]. Le contrat pouvant être prolongé par un avenant signé par les parties, plutôt que par tacite reconduction. Objectifs
Aspects juridiquesLe GIS est dépourvu de personnalité juridique ; il vise à formaliser une simple pratique contractuelle sans référence à un texte légal et réglementaire[4].
Le document fondateur (convention) doit décrire précisément les parties (statut, adresse ou siège social…). Ce sont les personnes morales qui s'engagent juridiquement (par exemple un ministère n'est pas lui-même partie à un contrat, mais y représente l'État. Une unité du CNRS ne contracte pas en son nom mais au nom du CNRS). Une rubrique définit les modes de gestion du GIS. Ce dernier n'ayant pas de personnalité juridique, le CNRS recommande qu'il désigne un mandataire commun aux parties qui assurera la gestion des moyens du groupement. Habituellement, chaque membre gère directement ses moyens propres, même s'ils sont mobilisés pour le fonctionnement et le travail du GIS. Une rubrique définit l'objet de la coopération, c'est-à-dire les missions confiées au GIS, avec un éventuel renvoi à une « annexe technique » ou scientifique plus complète, intégrée dans la convention. Une rubrique définit les modes de diffusion des résultats du travail commun du GIS, mais aussi la propriété et la valorisation de ces résultats, et d'éventuelles clauses de secret ou confidentialité, avec le chargé de mission aux relations industrielles du CNRS si un projet industriel est en jeu.
Les éventuels nouveaux partenaires sont intégrés dans le GIS après accord unanime des parties, avec avenant à la convention. Un partenaire peut s'en retirer, après un préavis de six mois, qui peut être introduit dans la convention. Selon les cas, un désengagement n'exclut pas qu'une partie doive remplir certaines obligations contractualisées (ex. : respect du secret, travail commun jusqu'au terme de l'exercice budgétaire en cours). Une possible résiliation pour des motifs sérieux (ex. : inexécution des obligations) est souvent précisée dans une clause particulière, de même que les modalités de résolution d'éventuels conflits concernant l'interprétation ou l'exécution du contrat, la résolution amiable étant souvent privilégiée, avec saisine par le conseil de gestion puis devant les juridictions compétentes si le conflit persiste. Construction d'un GISLe CNRS, sur la base de son expérience, recommande en première étape de vérifier qu'un projet de GIS réponde bien « à la demande formulée par les scientifiques » et que les intérêts du CNRS soient bien préservés (Le GIS, est un contrat de recherche qui est au sein du CNRS soumis aux règles générales de conclusion des contrats (son objet, sa durée, son budget et les principes et modes de valorisation des résultats et publications doivent être précisés par des clauses claires).
La convention ou ses annexes contiennent :
Le GIS peut se traduire par une forme juridique qui est un contrat de coopération scientifique, mais non un GDR (qui est une structure opérationnelle de recherche, placés sous l'autorité directe du Comité national de la recherche scientifique), ni un groupement d'intérêt public (GIP). FonctionnementLe GIS décide de ses modalités d'organisation, mais le CNRS recommande d'appuyer son fonctionnement sur :
Avantages et inconvénientsInconvénients : le GIS n'ayant pas de personnalité morale, il n'a pas d'autonomie financière ni juridique lui permettant de gérer des moyens, exécuter des travaux ou recruter du personnel, mais il est plus souple et réactif qu'un GIP, et plus facile à créer rapidement. Avantages : le GIS en tant que cluster plus ou moins collaboratif facilite les fertilisations croisées, permet la mise en place d'outils de type Plate-forme collaborative, une veille collaborative optimisée, ou d'autres démarches partagées efficientes, efficaces et économes si toutes les parties s'impliquent et se complètent. Les nouveaux outils collaboratifs (Wikis, vidéoconférences, réalité virtuelle partagée, etc.) permettent un travail plus souple, rapide et créatif, tout en diminuant les coûts et temps de transports et de gestion administrative. Le GIS peut mutualiser ses moyens pour mettre de l'information à disposition[6]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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