Les Grupos de resistencia antifascista primero de octubre (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre, GRAPO) sont une organisation armée espagnole d'inspiration maoïste. L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada[2] et des États-Unis[3] et l'était jusqu'en 2009 sur celle de l'Union européenne[4] mais n'apparaît plus en 2010[5].
Les GRAPO se sont constitués à partir du « Congrès reconstitutif » du PCE (r), en . Leur premier communiqué officiel parut le dans Gaceta Roja, le magazine du PCE (r). On a estimé le nombre de leurs membres à une cinquantaine.
En 1977, les GRAPO ont organisé une conférence européenne du terrorisme, qui a regroupé les principaux mouvements armés européens.
Les attentats revendiqués par le groupe visent principalement l'État espagnol que les GRAPO considèrent comme un descendant du franquisme devant être remplacé par une république communiste inspirée du programme du PCE(r)[7]. Dans la lignée de l'anti-impérialisme de leur parti[7],[8], les GRAPO ont également attaqué l'OTAN et les États-Unis[9],[10]. Leurs méthodes sont inspirées des tactiques de guérilla urbaine de Carlos Marighella[10].
Les GRAPO se financent par des activités de banditisme révolutionnaire telles que des braquages, des rackets et des demandes de rançon[10].
Restés longtemps inactifs, les GRAPO ont resurgi en 1998 avec des attentats à la bombe, et des tentatives d'extorsion de fonds auprès d'hommes d'affaires en Espagne[10].
En 2002, les polices espagnole et française ont arrêté 22 membres présumés des GRAPO[11].
Le nombre de leurs victimes est estimé à plus de 90 tués et 200 blessés[1]. Ils auraient commis plus d'un millier d'actions violentes entre et [12].
En 2008, ils ont été déclarés non opérationnels à la suite de l'arrestation d'un certain nombre de leurs derniers membres[13].
Chronologie des actions des GRAPO
: Un policier madrilène est abattu par trois membres des GRAPO[14].
: Deux GRAPO tuent trois personnes dans une fusillade[15].
: Les policiers Miguel Castilla Martin[17], Joaquin Alonso Bajo[18], Augustin Gines Navarro[19], Antonio Fernandez Ferreiro[20] et deux de leurs collègues[21],[22] sont abattus à Madrid[23].
: Grenade contre la Garde civile (2 blessés)[49] et deux fusillades : l'une tue le policier Jose Lorenzo et en blesse un autre[50], l'autre tue deux Gardes civils (Jose Maria Martinez Morales et Fernando Sanchez Hernandez) à Madrid[51].
: Assassinat de l'inspecteur de police Antonio Lopez Salcedo à Barcelone[52].
: Attentat à la bombe contre le centre culturel américain de Madrid[54].
: Exécution de deux Gardes civils (Rafael Carrasco Lamas et Antonio Lopez Cazorla) à Barcelone[55],[56].
: Attentat à la bombe contre un transformateur à Séville[57].
: Attentat à la bombe contre le journal Diario 16 à Madrid[58].
: Attentat à la bombe contre le centre culturel français de Madrid[59].
: Enlèvement d'un technicien de radio à Madrid[60] après avoir déposé une bombe[61].
: Exécution du capitaine de police Florentino Herguedas Carretero à Madrid[62].
: Attentat à la bombe dans le métro madrilène[63]. Attentat à la bombe au siège du parti marxiste-léniniste Organización revolucionaria de trabajadores (Organisation révolutionnaire des travailleurs) à Madrid (1 blessé)[64].
: Attentat contre le Palais de justice de Madrid[66].
Membres célèbres
Pío Moa, un des fondateurs du mouvement, est devenu, après avoir été évincé du groupe en 1977, un journaliste historien célèbre pour ses analyses révisionnistes et controversées de la Guerre d'Espagne.
Rafael Gómez Parra, GRAPO: Los hijos de Mao, Madrid, Editorial Fundamentos, 1991.
Liens externes
(en) Global Terrorist Database : base de données des actes terroristes depuis les années 1970 publiée sur le site de l'université du Maryland et dépendant du National consortium for the study of terrorism and responses to terrorism de l’U.S. department of homeland security.