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Guy Chambelland, né à Dijon le et mort à Cerisiers (Yonne) le , est un poète et éditeur français.
Il a fondé et dirigé les revuesLe Pont de l'Épée (82 numéros de 1957 à 1981) et Le Pont sous l'Eau (8 numéros de 1987 à 1995). En 1969, il lance également Poésie 1 avec Jean Breton.
Il manifesta contre la torture pendant la guerre d’Algérie. Il publia, de 1971 à 1976, le journal Vallée de la Cèze pour dénoncer la spéculation immobilière dans la région de Goudargues, dans le Gard, où il vécut de 1963 à 1986.
En 1955, en poste en Algérie, à Bougie, il est mobilisé. Son premier recueil de poésie La Claire Campagne est publié en 1955 chez l’imprimeur Talantikit.
En , Guy Chambelland quitte toute autre activité, en particulier l’enseignement, pour se consacrer à l’édition de poésie. C'est à Dijon, d'abord au 11 rue du Bourg, où la presse à pédale sur laquelle sont imprimés les numéros 1 à 19 de la revue Le Pont de l'Épée est installée dans le grenier, puis dans un hangar de banlieue, où il part tous les matins à bicyclette.
En 1963, il s'installe dans le hameau de La Bastide de Goudargues, dans le Gard. L'imprimerie suit à La Bastide, puis part à Bagnols-sur-Cèze au 9 rue Rivarol. Elle reviendra finalement à La Bastide, dans une nouvelle maison plus au bout du hameau, devenu dans les années 1970 un village de résidences secondaires.
À la fin des années 1960, Guy Chambelland lance la revue Poésie I avec Michel Breton et Jean Breton. Ils animent ensemble la Librairie St Germain-des-Prés, au 184 du Boulevard du même nom, où se déroulent de nombreuses rencontres poétiques.
Parallèlement à ses activités d’éditeur, critique et animateur de poésie, il mène bataille contre la spéculation immobilière autour de Goudargues. Il fonde en 1971 le Comité de défense de la vallée de la Cèze, qui a son organe de presse Vallée de la Cèze (1971-1976, 15 numéros). Il se présente même aux élections municipales de Goudargues en 1974, il est battu par le maire sortant.
Les années 1980 voient le retour en Bourgogne, en bordure de forêt d’Othe, dans une maison du Hameau du Fays, à Cerisiers. C’est l’époque de nouvelles librairies parisiennes, à la fois lieux de vente, galeries et lieux de rencontre, successivement au 35, rue Saint-Georges, au 23, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, au 77, boulevard Richard-Lenoir et enfin au 23, rue Racine. Le 81e et dernier numéro du Pont de l’Épée paraît en 1983. Une nouvelle revue, le Pont sous l’eau, verra le jour en 1988, et aura 8 numéros jusqu’à 1995. De 1958 à 1995, outre la poésie des anciens et des modernes, les revues seront le véhicule de critiques et de polémiques, qui constituent un témoignage véhément de la vie poétique française de la deuxième moitié du vingtième siècle. La polémique sera encore au cœur de deux gazettes : l’Insolent et l’Anarque (1989-1992) .
Il écrit son dernier recueil Barocco Metrico en 1994 dans la maison du Fays. Bien que le numéro 1 de la collection "Les Cahiers du Pont sous l'eau" lui soit réservé, le recueil ne sera publié qu’après la mort du poète le .
Œuvre poétique
La Claire Campagne, Aux Nouveaux Horizons, Paris, 1954. Réédité chez Talantikit, Bougie, 1955