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Henry Bataille

Henry Bataille
Henry Bataille en 1911.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
Rueil-MalmaisonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
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Père
Léopold Bataille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Distinction
Le tombeau d'Henri Bataille à Moux

Henry Bataille est un dramaturge, poète et lithographe français né à Nîmes le et mort le à Rueil-Malmaison, dans sa propriété du Vieux Phare. Son tombeau se situe dans la commune de Moux dans l'Aude.

Affiche d'Henry Bataille représentant Berthe Bady, publiée dans Le Théatre, no 284, octobre 1910.

Biographie

Achille Félix Henri Bataille naquit au sein d'une famille bourgeoise (son père était magistrat à la cour d'appel de Paris), originaire de l'Aude. Il perdit jeune son père puis sa mère. Il fut élevé par sa sœur et le mari de celle-ci, Ernest Blagé, directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Ses dons évidents conduisirent ses tuteurs à l'orienter vers des études artistiques (Beaux-Arts, Académie Julian), et Bataille pensa longtemps se tourner vers le dessin et la peinture[1].

Il a d'ailleurs laissé un album de lithographies Têtes et Pensées (Paul Ollendorff, 1898-1901)[2] qui contient les portraits de 22 célébrités littéraires du début du XXe siècle, dont Jules Renard, André Gide, Octave Mirbeau... Bataille illustra même certaines affiches de ses pièces et exécuta de nombreuses gravures sur cuivre et bois[2]. Remplaçant André Marty, il est par ailleurs directeur du Journal des artistes entre 1894 et 1896.

Henry Bataille eut un succès certain à son époque. Il partagea successivement la vie de ses deux principales interprètes au théâtre, l'actrice d'origine belge Berthe Bady (1872-1921), puis Yvonne de Bray qui fut sa compagne jusqu'à sa mort.

Son œuvre, jouée dans tous les théâtres parisiens, a aussi trouvé sa place à Broadway, et au cinéma : le dernier film de Douglas Fairbanks, réalisé par Alexandre Korda, La Vie privée de Don Juan est adapté de L'Homme à la rose d'Henry Bataille, sa pièce La Femme nue fut plusieurs fois adaptée à l'écran Ce lien renvoie vers une page d'homonymie. Au théâtre, il eut les interprètes les plus populaires du moment : Réjane, Marthe Régnier, Yvonne de Bray, Berthe Bady, Cécile Sorel.

L'œuvre de Bataille, nostalgique, se veut une critique virulente des mœurs et de la morale figée des classes aisées de la France de l'avant-guerre.

Louis Aragon fait d'Henry Bataille un des personnages de son roman Les Cloches de Bâle. Pour Aragon, le plus beau vers de la langue française, « J’ai marché sur la traîne immense de ta robe », est un vers d'Henry Bataille. Marcel Pagnol, dans son discours d'intronisation à l'Académie Française, range H. Bataille dans les auteurs majeurs de son époque.

Son tombeau à Moux (Aude) est une fontaine de marbre Renaissance sur laquelle se trouve une reproduction du Transi de René de Chalon réalisée par le sculpteur animalier François Pompon. Il est placé devant la crypte familiale, derrière un enclos où sont placés différents poèmes de Bataille.

Théâtre

Portrait par Félix Vallotton.

Poésie

  • La Chambre blanche, 1895 ; réédition : La Chambre blanche, choix de poèmes présentés par Bernard Delvaille, coll. « Orphée », Éditions de la Différence, Paris, 1989.
  • Le Beau Voyage, 1904
  • La Divine Tragédie, 1916
  • La Quadrature de l'amour, 1920

Nouvelles

Adaptations au cinéma

Hommage

Le square Henry-Bataille lui rend hommage dans le 16e arrondissement de Paris. Il vécut dans le même arrondissement, 40 avenue Foch[3].

Bibliographie

  • Le Phalène : pièce en 4 actes, Petite Illustration, .
  • Les Soeurs d'amour : pièce en 4 actes en prose, La Petite Illustration Théâtrale nouvelle série n° 5, .
  • L'Enchantement ; Maman Colibri. Paris : Librairie Charpentier et Fasquelle, 1913, 352 p.
  • La Lépreuse ; L'Holocauste / Henry Bataille. Paris : Flammarion, coll. "Théâtre complet" n° 1, 1942, 281 p. Réimpression de l'édition de 1922.

Notes et références

  1. La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes, 1922
  2. a et b « Bataille, Henry », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 22.
  3. « Square Henry-Bataille », sur paris.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie critique

Liens externes

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