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Hors normes

Hors normes
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film.
Réalisation Olivier Nakache
Éric Toledano
Scénario Olivier Nakache
Éric Toledano
Acteurs principaux
Sociétés de production Gaumont
Quad Productions
Ten Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 114 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Hors normes est un film français dramatique réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, sorti en 2019. Il est présenté hors compétition en clôture du 72e Festival de Cannes[1] et reçoit le prix du public du Festival international du film de Saint-Sébastien 2019.

Cette comédie dramatique est produite par Nicolas Duval Adassovsky avec Quad et Ten Cinéma, en coproduction avec Gaumont et TF1 Films Production.

L'histoire et les personnages de Vincent Cassel et de Reda Kateb sont inspirés du travail de deux éducateurs s'occupant des personnes autistes[Note 1], ainsi que de leurs associations existantes : le Silence des Justes (dans le film : la Voix des Justes) et le Relais Île-de-France.

Le film reçoit des critiques positives de la part des médias, avec des réserves de la part de personnalités et associations spécialisées dans l'autisme en France.

Synopsis

Bruno et Malik sont les responsables respectifs de La Voix des Justes et de L'Escale, deux associations qui œuvrent depuis vingt ans dans le monde des enfants et adolescents autistes qu'ils aident de leur mieux. Ils forment également des jeunes issus de quartiers difficiles pour encadrer ces cas « complexes » que les structures médicales refusent. L'association de Bruno est cependant dans le viseur de l'Inspection générale des affaires sociales[1] qui lui reproche d'employer du personnel non diplômé.

Bruno s'est notamment fixé comme objectif l'insertion professionnelle de Joseph, un jeune autiste passionné par les machines à laver, mais qui a régulièrement des problèmes avec les agents de la RATP et la SNCF, car il ne peut s'empêcher d'actionner le bouton d'arrêt d'urgence du métro. Il réussit à lui trouver un stage en entreprise, mais le chef d'entreprise ne peut pas le garder en raison de son attitude trop familière avec Brigitte, une des employées de l'atelier.

Bruno accepte également de s'occuper de Valentin, un jeune aux troubles sévères, qui doit notamment porter un casque en permanence pour lui éviter de se blesser lorsqu'il se tape la tête contre les murs. Valentin finit par fuguer, et se retrouve en danger alors qu'il marche sur le boulevard périphérique parisien, où il est récupéré in extremis.

Fiche technique

Distribution

Production

Le projet, ainsi que le nom des deux acteurs principaux, est annoncé en [3].

Le tournage commence en et dure trois mois[4]. Il a lieu à Paris et en Île-de-France[5].

« Les scènes du film ont toutes été vécues dans la réalité » et les réalisateurs ont fait jouer de vrais encadrants et de vrais autistes dans le film qui mêle réalité et fiction[6]. Olivier Nakache explique que « C’était impensable qu’on ait des acteurs qui jouent des jeunes en situation d’autisme »[7].

Le film doit être diffusé dans quarante-sept pays[8].

Accueil

Le film reçoit des critiques globalement positives de la presse, avec une moyenne de 3,9/5 sur Allociné[9], mais suscite des réserves de la part de personnalités et associations spécialisées dans l'autisme en France.

Presse

Hors normes
Score cumulé
SiteNote
Allociné 3,2/5 étoiles
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Le Parisien 5,0/5 étoiles[10]
Libération 3,0/5 étoiles[11]

La journaliste Sophie Benamon de Première, présente dans sa critique le film comme « une incroyable réussite qui, en s’emparant d’un sujet grave (l’autisme), impose un peu plus le cinéma de Toledano-Nakache. [...] On pouvait craindre le cocktail de bons sentiments, de ceux qui nous incitent lourdement à changer, de ceux qui nous font sentir coupables. Il n’en est rien. Car Hors normes, c’est d’abord le récit d’un combat, celui de deux hommes à la tête de deux associations consacrées à l’accueil des autistes. Ces structures existent. Elles s’appellent le Silence des justes et le Relais Ile-de-France. Le film inverse le point de vue et montre que c’est la politique de santé à l’égard des handicapés en France qui est anormale. »[12]

Noël Bouttier, du Média Social, écrit que c'est une « comédie particulièrement réussie [...]. Dans Hors normes, vous alternerez les larmes et les éclats de rire. La dureté des situations de l'autisme n'est pas écartée pour construire un joli conte. Cette dureté, on la prend en pleine figure à tout moment. Mais elle est adoucie, humanisée par des personnes éclairées par une formidable envie de vivre avec tous les humains. » Elle mentionne aussi la violence émanant des personnes autistes[Note 2], notamment à travers la réplique selon laquelle leurs éducateurs « se prennent des droites toute la journée »[13].

Selon une chronique du magazine Rolling Stone, c'est « le meilleur film du duo Nakache/Toledano [qui] se révèle, comme d’habitude, à la fois drôle et touchant[14]. »

La journaliste Guillemette Odicino dans Télérama qualifie le film de « thriller humaniste et drôle sur la différence »[15].

Dans sa critique pour Les Inrockuptibles, Emily Barnett écrit que « le duo Nakache-Toledano ne sert ici que l'intérêt de ses têtes d'affiche sans regarder en face son sujet : l'autisme », qualifiant ce film d'« atypique de rien du tout »[16].

Jacques Mandelbaum titre sa critique pour Le Monde « Les « docteurs feelgood » du cinéma français s’emparent avec succès du thème de l’autisme » et y mentionne qu'ils « proposent avec Hors normes un jeu délicat entremêlant trois sujets qu’on qualifiera de sensibles. Les adolescents autistes ; les jeunes des quartiers ; les relations judéo-arabes. Rien de moins. »[17].

Nicolas Marcadé indique dans Les Fiches du cinéma : « Dialogues ciselés, acteurs impeccables, bon esprit, la formule Toledano-Nakache marche toujours, malgré une conclusion sirupeuse et maladroite. »[9]

Sur Critikat, Josué Morel écrit que « l’enjeu principal [du film] réside ainsi dans la rencontre entre Vincent Cassel et des acteurs autistes », et en constitue le moteur ; il tempère en notant que « Malgré l'intérêt de ce qui se joue autour des acteurs, le film bute sur une contradiction qui le limite, au-delà de son dénouement sirupeux et de ses velléités hagiographiques. [...] Le film ne se positionnera de fait jamais véritablement du côté des autistes : [...] à quelques reprises, la caméra épouse le point de vue de Valentin, en figurant l’autisme comme une perception floue et flottante du monde. Il existait pourtant une autre manière de dépeindre la singularité de ces personnages, sans tomber dans une imagerie proche de celle de la défonce : laisser les corps bouger, sortir du cadre, les voir s’animer sans être soumis au regard, certes bienveillant, de ceux qui les accompagnent. »[18]

La critique de Jean-Sébastien Chauvin, pour les Cahiers du cinéma, est l'une des plus négatives, ce dernier estimant qu'« À vouloir distribuer des câlins à tout le monde, les réalisateurs ont oublié d'observer le monde des autistes et de les laisser exister »[19].

Hugues Dayez, pour la télévision belge, salue la véracité du film, qui « parvient à évoquer un éventail très pertinent de tous les problèmes posés par l’autisme dans notre société actuelle [...] avec la participation au casting d’authentiques handicapés et de véritables moniteurs »[20], évitant ainsi l'écueil d'« une heure et demie de scénario lénifiant, [où] tout est bien qui finit bien, ou presque. Ces films sont insupportables, car avec l’autisme, il n’y a pas de happy end. »[20]

Catherine Balle, pour Le Parisien, aime beaucoup ce film et écrit que « Grâce au formidable sens des dialogues de Toledano et Nakache (...) le film n'est jamais plombant. Et si Reda Kateb est parfait, comme d'habitude, Vincent Cassel, dans un rôle empathique à contre-emploi, nous éblouit totalement. »[21].

Didier Péron, pour Libération, est moins enthousiaste, écrivant que « Le pouvoir émancipateur du travail, le credo en une société civile mue par le seul souci du bien commun est le message galvanisant d’un film qui ne cherche pas à rassembler à tout prix, quitte à ne pas s’embarrasser de nuances ou de tout ce qui pourrait gripper son imparable efficacité consensuelle. »[22].

Associations et personnalités du domaine de l'autisme

Selon Olivia Cattan, présidente de l’association SOS autisme France, ce film provoque des réactions contrastées, polarisées entre la satisfaction de voir « l'autisme sévère » représenté à l'écran, et la mauvaise image qui y est donnée de l'autisme, propre à renforcer les préjugés et l'exclusion[23]. Elle estime que Hors normes véhicule une « image passéiste de l'autisme » vu comme objet de charité, et que ce film fournit des arguments aux professeurs qui refusent l'inclusion scolaire des élèves autistes[23]. En réponse, un psychomotricien regrette que celle-ci n’aborde pas, entre autres, « la qualité de l’accompagnement » présenté dans le film[24].

Christine Meignien, présidente de Sésame Autisme, estime que le film est « courageux » car il montre « une réalité terrifiante, que personne ne soupçonne »[25]. Selon elle, le mérite du film, où la plupart des patients sont joués par des autistes, est de leur redonner « la part d'humanité qu'on doit leur reconnaître »[8].

L'association Cle-Autistes (Collectif pour la liberté d'expression des autistes) témoigne que « pour certaines personnes autistes, la projection du film fut insoutenable[25] ». Elle regrette la vision des personnes autistes comme objets de soin[23], l'ignorance de leurs besoins, et en conclut que « Hors-Normes ne défend ni l’autisme, ni les autistes »[26],[25],[27]. Elle considère que les véritables personnages principaux mis en avant dans Hors normes ne sont pas les personnes autistes, traités comme des personnages secondaires et des faire-valoir, mais leurs éducateurs et les associations[26],[25],[28]. Josué Morel de Critikat note toutefois qu'« il serait un brin fallacieux de considérer que les acteurs autistes ne sont là que pour mettre en valeur les deux « stars », Cassel et Reda Kateb, tant leurs jeux consistent à se fondre dans un collectif et la dynamique des différentes situations[18]. » Cle-autiste estime également que la représentation de la violence des personnes autistes dans le film ne correspond pas à la réalité, celle-ci étant attribuée à un état psychique inhérent, et non à une réaction, en contradiction avec les données de la science[29] ; et que le film ne donne pas à voir l'« autisme sévère », mais plutôt le validisme exercé contre ces personnes[30].

Selon Danièle Langloys, présidente d’Autisme France : « Le film réussit l’exploit de montrer ceux que l’on ne veut jamais montrer. On se le prend dans la gueule, et c’est tant mieux[31]. »

Hugo Horiot, comédien et militant pour la dignité des personnes autistes, décrit Hors normes comme une « peinture très crue de la dérive institutionnelle », salue le fait que le film montre aussi des points de compétences chez les personnes autistes, et souligne le traitement ségrégatif imposé aux personnes autistes en France[32]. Il s'oppose à la dénomination d'« autisme sévère », à laquelle il préfère la notion de « sévérité des troubles »[32].

Dans sa chronique sur What's up Doc, le psychiatre Guillaume de la Chapelle considère que c'est « un film sensible, centré avant tout sur le monde associatif et les familles plus que sur les autistes eux-mêmes, qui pose de bonnes questions autant qu'il en ignore certaines »[33]. Il s'estime gêné par le traitement de l'autisme par ce film, ajoutant que le duo de réalisateurs « peine cependant plus que dans ses précédents films à trouver un ton et imposer son style »[33]. De plus, selon lui, ce film ne remet pas en question l'exclusion des personnes autistes, la traitant comme un fait, et n'aborde pas non plus la maltraitance des personnes handicapées[33].

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 2 108 551 entrées[34] 20

Monde Total mondial 17 675 602 $ - -

Distinctions

Récompenses

Nominations

Sélection

Notes et références

Notes

  1. Stéphane Benhamou et Daoud Tatou, dont des photos sont diffusées dans le générique de fin.
  2. Cette image médiatique ne correspond pas à la réalité, la violence infligée aux personnes autistes par des personnes non-autistes, et secondairement l'automutilation, étant globalement plus importantes que la violence infligée par les personnes autistes aux autres, voir Violence dans l'autisme (Article de qualité). Un jeune autiste dans le film porte un casque de boxeur pour se protéger de lui-même.

Références

  1. a et b Cassandre Roberte, « Film 'Hors-normes': l'autisme s'invite au Festival de Cannes », sur Handicap.fr, (consulté le ).
  2. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  3. « Vincent Cassel et Reda Kateb dans le prochain film des réalisateurs d'Intouchables », sur Allociné, (consulté le )
  4. Titou, « Hors Normes (film 2019) avec Vincent Cassel : film d'Eric Toledano et Olivier Nakache », sur Nouveautés Télé : le RDV de l'actu au quotidien, (consulté le )
  5. « Vincent Cassel et Reda Kateb pour Hors norme », sur Cineuropa, (consulté le )
  6. Andréa Mendes, « Hors Normes dans le monde des jeunes autistes », sur Festival de Cannes 2019, (consulté le )
  7. « Pourquoi "Hors Normes" ne pouvait se tourner avec "des acteurs qui jouent les autistes" », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  8. a et b Le Point magazine, « "Hors normes": associations et familles espèrent un changement de regard sur l'autisme », sur Le Point, (consulté le ).
  9. a et b Résumé des 33 critiques de presse sur le site Allociné
  10. « « Hors Normes » : inspirant, bouleversant, une vraie claque », leparisien.fr
  11. « "hors normes" écoute coute que coute », liberation.fr
  12. « Hors normes : un film surdoué [Critique] », sur Premiere.fr, (consulté le ).
  13. (en) « [Film] Hors normes : quand l'autisme crève l'écran », sur Le Média Social (consulté le )
  14. « « Hors Normes » : bande à part », sur Rolling Stone, (consulté le )
  15. « “Hors normes” : un thriller humaniste et drôle sur la différence », sur Télérama.fr (consulté le )
  16. Emily Barnett, « “Hors normes”, atypique de rien du tout », sur Les Inrocks (consulté le ).
  17. « Les « docteurs feelgood » du cinéma français s’emparent avec succès du thème de l’autisme », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. a et b « Critique : Hors Normes, d'Éric Toledano et Olivier Nakache », sur Critikat, (consulté le ).
  19. Jean-Sébastien Chauvin, « Hors normes », Les cahiers du cinéma,‎  ; critique résumée sur le site Allociné.
  20. a et b Hugues Dayez, « Les critiques d’Hugues Dayez avec "Hors normes", une chronique exceptionnelle sur l’autisme », RTBF,‎
  21. Catherine Balle, « « Hors Normes » : inspirant, bouleversant, une vraie claque », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  22. « «Hors normes», écoute que coûte », sur Libération.fr, (consulté le ).
  23. a b et c Olivia Cattan, « BLOG - "Hors normes", une vision passéiste de l’autisme », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  24. Olivier.brisson, « Autisme, à qui profite la grogne ? », sur Club de Mediapart (consulté le ).
  25. a b c et d Jérôme Lachasse, « « Hors Normes »: une association estime que le film est « insoutenable » pour certaines personnes autistes », sur BFMTV (consulté le )
  26. a et b « Hors normes : un divertissement pour personnes neurotypiques », sur Collectif pour la Liberté d'Expression des Autistes, (consulté le ).
  27. Velpry 2019.
  28. Le Figaro et A. F. P. agence, « Selon une association, le film Hors Normes instrumentalise les autistes », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  29. « Hors Normes : qui subit la violence ? », sur Collectif pour la Liberté d'Expression des Autistes, (consulté le ).
  30. « Montrer les autistes “sévères” ou le validisme? », sur Collectif pour la Liberté d'Expression des Autistes, (consulté le ).
  31. « Autisme : «Hors Normes», le film qui brise le tabou », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  32. a et b « "Hors Normes" : "Une peinture très crue de la dérive institutionnelle dans la prise en charge de l'autisme en France", selon Hugo Horiot », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  33. a b et c « La vie d'autiste », sur What's Up Doc, (consulté le ).
  34. « Hors normes », sur JPbox-office.com
  35. http://ecrannoir.fr/blog/blog/2019/09/29/san-sebastian-recompense-pacificado-proxima-et-hors-normes/
  36. « Le Club 300 AlloCiné aime « Hors Normes » ! », sur AlloCiné, (consulté le ).
  37. « Hors normes, César des lycéens 2020 », sur le site du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, (consulté le ).
  38. (en-GB) « "Hors Normes" Takes Home ICDN’s 2020 Semiramis Award for Best Casting at Sitges Film Festival », sur ICDN, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Le Film Français - Olivier Nakache Eric Toledano, réalisateurs. Par Sarah Drouhaud. Edition N°3880
  • Les Echos - Edition N°187
  • Le Parisien (Week-End) - Un dévouement hors normes. Par Olivier De Bruyn. Edition N° 2336
  • L’humanité Dimanche - Nos vies Hors Normes. Par Michaël Melinard. Edition N° 679
  • Le Monde - Les gentils. Par Pascale Nivelle. Edition N° 421
  • Première - L’humour Libre. Par Sophie Benamon. Edition N° 500
  • Illimité - Gentil, Vincent, gentil !. Par Michaël Patin. Edition N° 292
  • L’Echo Republicain -  Rencontre avec les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano, à Dreux . Par Anne Chaussebourg.  Le 11/09/2019.
  • L’Obs - Vincent Cassel et Reda Kateb chez les réalisateurs d’Intouchables. Par Nicolas Schaller. Le 06/09/2019
  • Le Parisien - Comment Versailles a stimulé l’imaginaire du réalisateur Eric Toledano. Par Laurent Mauron. Le 14/08/2019
  • [Velpry 2019] Livia Velpry, « Comment faire au mieux quand on ne peut pas faire autrement ? », AOC [Analyse Opinion Critique],‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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