Il expose en 1805 à Anvers, en 1808 et 1810 à Gand et participe avec son père à la restauration des œuvres flamandes restituées par les Français en 1814. Il expose aux salons de Bruxelles de 1811, 1813 et 1815, ainsi qu'aux salons triennaux suivants dans la capitale belge, jusque dans les années 1860[2]. Ignace van Regemorter vend quelques paysages et scènes de genre à Paris à partir de 1814. Il participe également à plusieurs expositions à Amsterdam et à Haarlem dans les années 1820.
Sur le plan privé, Ignace van Regemorter épouse en 1817 Caroline Bosmans (1788-1865), originaire de Malines, avec laquelle il a au moins trois filles, dont Mélanie van Regemorter, née en 1820, laquelle pratique la musique avec aisance[1].
Nommé membre de l'Institut royal néerlandais en 1829, il est également membre de l'Académie royale des Beaux-Arts d'Amsterdam et fondateur de l'Antwerp Kunstverbond. Il forme plusieurs élèves : Paul Noël, Félix Louis Pluijms, Martin Pouwelsen, Guillaume Pouwelsen, Jan Michiel Ruyten, Gustave Wappers et Abraham van der Wayen Pieterszen[3],[1]. Il lui arrive de collaborer aux toiles de ses confrères, en peignant les personnages.
Collectionneur, il acquiert également des œuvres d'art lors de ventes publiques, et notamment une toile de Jacob van Ruisdael en 1838. Il meurt à Anvers, rue de Mai, no 27, le [N 1].
Jan Steen envoie son fils dans la rue pour échanger des tableaux contre de la bière et du vin (1828), Rijksmuseum.
Le ménage de la camériste.
Réception critique
En 1841, Athanase Raczynski, dans son Histoire de l'art moderne en Allemagne écrit au sujet d'Ignace van Regemorter :
« [Il] est également un excellent peintre de genre. Il a puisé plusieurs de ses sujets dans l'histoire des anciens peintres hollandais. Jean Steen, Rembrandt, Wouvermans, lui ont fourni plus d'un motif traité avec esprit.[...] van Regemorter a de l'esprit et de la naïveté. Il est bon coloriste et excellent dessinateur.[2]. »
↑Son acte de décès, rédigé en néerlandais le , précise ses prénoms « Ignatius Josephus Petrus » et mentionne qu'il est décédé la veille, à quatre heures du matin (acte no 1620 de l'année 1873).
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 105.
Annexes
Biographie
Athanase Raczynski, Histoire de l'art moderne en Allemagne, vol. 3, Paris, J. Renouard, , 582 p. (lire en ligne), p. 445.
(en) Michael Bryan, Dictionary of painters and engravers : Biographical and critical, vol. II, London, Walter Armstrong, , 800 p. (lire en ligne).
(nl) Johannes Immerzeel, De levens en werken der Hollandshe en Vlaamsche kunstschilder, beeldhouwers, graveurs en bouwmeesters, Amsterdam, Gebroeders Diederichs, , 307 p. (lire en ligne), p. 8-9.