Avec l'équipe de France, elle obtient la médaille d'argent européenne en 2019, 2021, une médaille de bronze en 2020 à Tokyo puis une médaille d'argent durant l'édition 2024 à Paris.
Biographie
En , à l'âge d'à peine quatorze ans et formée à Coulaines (Sarthe), elle est une joueuse majeure de l'équipe de France minimes (15 ans et moins), dont elle vient de finir meilleure marqueuse (15 points, 7 rebonds, 7 interceptions) lors d'une victoire face à l'Allemagne (68-50)[4]. Elle choisit de porter le maillot no 12, l'ancien numéro de son père Thierry Rupert, un ancien joueur international de basket-ball décédé prématurément d'un problème cardiaque quand elle avait 11 ans[4]. Formée au Pôle des Pays-de-la-Loire, après avoir débuté le basket à Pau[5], elle intègre le Centre fédéral de basket-ball en avec un an d'avance en compagnie de Marine Fauthoux, elle aussi fille d'un ancien international Frédéric Fauthoux[4]. Sa mère Elham Rupert et son frère Rayan Rupert (joueur pour les Portland Trail-Blazers) sont également des joueurs de basket[6].
Durant l'été 2016, elle est sélectionnée avec un an d'avance en équipe de France U16 dirigée par Julien Egglof, avec laquelle elle remporte une médaille de bronze : « J'avais un rôle de leader, notamment offensivement. Je rentrais dans le 5 majeur. Dans ma situation, on a envie de se dépasser et de tout donner pour son équipe[6] ».
Elle est la pièce maîtresse d'une très forte équipe de France U16 qui remporte le Championnat d'Europe des moins de 16 ans 2017. Avec 13,7 points, 10,5 rebonds et 1,7 contre de moyenne en seulement 22 minutes de jeu, et la meilleure évaluation de la compétition avec 20,6, elle est la meilleure joueuse du tournoi avec un niveau encore haussé pendant la phase finale avec 16,3 points (à 59 % aux tirs), 11 rebonds et 2,3 contres de moyenne[7],[8].
Pas encore professionnelles, elle et sa coéquipière au Centre fédéral Marine Fauthoux sont invitées à participer comme partenaires d'entraînement au rassemblement de l'équipe de France en [9].
En , alors qu'elle réalise une saison convaincante (12,2 points à 43,9% de réussite aux tirs (dont 31% à 3-points) et 7,2 rebonds pour 13,9 d'évaluation en 27 minutes) avec le Centre fédéral, elle s'engage pour sa première année professionnelle à seulement 17 ans avec le club de Bourges[10]. Elle justifie son choix : « J'ai longtemps hésité entre Bourges et Lattes-Montpellier. J'ai choisi Bourges pour plusieurs raisons, notamment les infrastructures et le fait que le club participe à l'Euroligue et qu'il y possède un statut assez important. Je suis venue chercher ici la rigueur et la dureté dans le jeu pour me frotter au plus haut niveau dès maintenant[11]. »
Avec l'équipe de France, elle est finaliste de la coupe du monde U17 2018 et est élue parmi les cinq meilleures joueuses du tournoi[12] bien que selon son entraîneur Arnaud Guppillotte « elle a des problèmes de bassin qui engendrent des douleurs aux adducteurs (...) Elle ne s’entraînait qu'une fois sur deux, on a essayé de l'économiser (...) Contre l'Australie elle fait un très gros match, elle joue beaucoup, et en finale elle passe à côté parce qu'elle est cramée (...) Nous aurions aimé la voir en finale en pleine possession de ses moyens face à Aliyah Boston »[13].
Le , elle connait sa première sélection en équipe de France pour un match de préparation face à l'Ukraine. Elle inscrit 11 points à 100 % de réussite et effectue deux interceptions pour quatre balles perdues[14],[15]. Elle est retenue dans la sélection devant disputer le Championnat d'Europe 2019[16].
Le , elle est désignée "Meilleure jeune joueuse" de l'Euroligue féminine 2019-2020. Elle s'est classée première d'un vote effectué par les entraîneurs et les médias, malgré le fait qu'elle soit arrivée au deuxième rang du vote des supporters. Rupert devance la tchèque Veronika Vorackova (USK Prague) et la lettone Vanesa Jasa (TTT Riga)[17].
Sélectionnée en équipe de France pour les Jeux olympiques, elle fait une entrée remarquée contre les États-Unis avec 11 points inscrits (4/5 aux tirs, 3/3 aux lancers-francs) et 2 rebonds en 14 minutes[18] ; les Françaises sont finalement médaillées de bronze.
Lors de la saison 2021-2022, elle a des moyennes de 13,8 points et 6,5 rebonds en saison régulière et son club de Bourges finit 1er de cette dernière avec un bilan de 20 victoires et 2 défaites, ce qui lui vaut le titre de Meilleure joueuse du championnat. Cette même saison, elle remporte l'Eurocoupe et finit Meilleure joueuse du Final 4 avec des moyennes de 17 points, 8 rebonds et 2,5 interceptions pendant ce dernier[19]. Elle remporte également le Championnat de France 2021-2022 en s'imposant face à l'ASVEL en finale[20]. Juste après la finale, elle officialise aux micros de Sport en France aller jouer en WNBA pour l'été 2022 dans le franchise des Aces de Las Vegas qui l'a draftée ainsi que son départ de Bourges pour l'équipe italienne de la Virtus Bologne à partir de la saison 2022-2023[21].
Iliana Rupert remporte les Finales WNBA[22] le 18 septembre 2022, au sein de l'effectif des Aces de Las Vegas. Elle devient alors la troisième joueuse française de l'histoire à obtenir ce titre, après Sabrina Palie en 2006 et Sandrine Gruda en 2016. Elle est donc la plus jeune Française à obtenir ce titre a seulement 21 ans.