Concernant la genèse de la chanson, Daniel Lavoie raconte qu'un jour par accident il a vu « les deux adolescents qui marchaient dans les décombres de Beyrouth » à la télévision et cela l'a bouleversé et immédiatement lui a donné une idée pour la chanson[1]. Selon Lavoie, il a eu du mal notamment pour la version française[2], car elle était d'abord une chanson en anglais.
« La musique est venue très facilement. Je pianotais depuis des heures sans arriver à quoi que ce soit et puis les notes se sont glissées sous mes doigts, les paroles se sont enchaînées. En une heure, tout était fini mais en anglais. Quand il a fallu le refaire en français, j'ai écrit une cinquantaine de versions différentes. je n'étais jamais content. Et puis, quelqu'un m'a dit : "Pourquoi tu n'appellerais pas ça "Ils s'aiment", simplement. Dans le texte anglais il y a déjà une histoire d'amour, mais là je trouvais ça vraiment trop mélo. Il m'a fallu des mois pour arriver à la chanter. Et puis, je me suis aperçu que tout ça n'avait vraiment aucune importance. »
« Ils s'aiment n'est pas une chanson pessimiste. Il est facile de s'en rendre compte en écoutant le texte. Évidemment, la musique vous prend "aux tripes" et c'est tout à fait l'effet que je désirais. En ce sens c'est une réussite. Si l'on est ému en l'entendant, mon but est atteint. Mais le texte est très important aussi. Il signifie, si l'on a mal compris, qu'il ne faut pas empêcher les jeunes de croire en l'avenir, en la vie. Le monde des adultes ôte leurs illusions aux enfants. J'ai beaucoup discuté avec des jeunes adolescents aux États-Unis ou en Europe, et j'ai retenu une réflexion commune à tous : pour eux, l'avenir n'existe pas. Ils vivent au jour le jour, et n'imaginent pas passer l'âge de trente ans. La bombe atomique fait partie de leur vie. Sans leur faire peur, elle leur ôte toute possibilité de rêver à l'avenir. Et les adultes entretiennent cette situation. Ma chanson est un cri. »
Ils s'aiment marque une étape importante dans la carrière de Daniel Lavoie, puisqu'il s'agit de son premier grand succès commercial en France. En effet, après plusieurs albums sorti dans l'Hexagone sans énorme succès public, le titre se classe deuxième du Top 50 des meilleures ventes de singles en France[4], où il sera certifié disque d'or pour 500 000 exemplaires vendus[5]. Le nombre total de singles vendus a dépasse les deux millions d'exemplaires au Québec (où il est classé 1er[6]) et en Europe[7]. Il deviendra par la suite un des grands classiques de l'auteur-compositeur-interprète canadien. En 1985, elle a remporté un Midem d'or à Cannes[8].
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