En 2016, Ingrid Riocreux publie un livre sur le langage des journalistes, La Langue des médias[7]. Selon Atlantico, il s'agit d'une « étude très fine de la langue des journalistes actuels en France et de son impact sur notre façon de comprendre le monde »[8]. Ingrid Riocreux estime que les journalistes reproduisent « par mimétisme grégaire » la façon de parler de leurs consœurs et confrères sans se rendre compte que ce langage véhicule des points de vue propres à des courants de pensée, des préjugés, des croyances inconscientes et irrationnelles[9].
En 2018, elle publie Les Marchands de nouvelles. Essai sur les pulsions totalitaires des médias[10]. Elle y estime que le langage des journalistes est marqué idéologiquement sans qu'eux-mêmes en aient conscience, et que même s'ils estiment être objectifs, ils colportent une vision du monde qui leur est propre[11],[12]. Selon elle, les médias cherchent à dire ce qu’il faut penser autant qu’à informer, et sont « moralisateurs »[13].
Leur langage résulte selon elle d'un choix politique, les journalistes défendant le camp qu'ils estiment être celui du progrès et du bien. Mais Ingrid Riocreux estime qu'ils n'assument pas leur engagement politique et prétendent être neutres[14]. Selon son analyse, « le réel est labile, insaisissable, multiforme. Les médias de masse devraient renoncer à propager ce mythe de l'objectivité qui est allé de pair avec leur développement et reconnaître que toute information est orientée »[15].
Ouvrages
2016 : La Langue des médias : Destruction du langage et fabrication du consentement, L'artilleur.
2018 : Les Marchands de nouvelles. Essai sur les pulsions totalitaires des médias, L'artilleur.