Le problème est similaire à celui de l'interpolation polynomiale sur un intervalle réel : on connait les valeurs d'une fonction à interpoler aux points et l'objectif consiste à évaluer la valeur de la fonction en des points .
L'interpolation multivariée est notamment utilisée en géostatistique, où elle est utilisée pour reconstruire les valeurs d'une variable régionalisée sur un domaine à partir d'échantillons connus en un nombre limité de points. Par exemple en météorologie, il s'agit de l'estimation de valeurs intermédiaires inconnues à partir de valeurs discrètes connues d'une variable dépendante, comme la température, sur une carte météorologique[1].
Grille régulière
Pour des fonctions connues sur une grille régulière (avec des intervalles prédéterminés, non nécessairement équidistants), les méthodes suivantes sont applicables.
Les splines de Catmull-Rom peuvent être facilement généralisées en dimension quelconque.
Les splines cubiques d'Hermite donnent pour un 4-vecteur donné, qui est donc une fonction de x, où est la valeur en de la fonction à interpoler.
En réécrivant cette approximation sous la forme
cette formule peut être généralisée en dimension N[2]
On remarque que des généralisations similaires peuvent être faites pour d'autres types d'interpolation par splines, dont les splines d'Hermite.
En termes d'efficacité, la formule générale peut en effet être calculée comme une composition successive d'opérations de type CINT pour tout type de produit tensoriel de splines, comme dans le cas de l'interpolation tricubique.
Cependant, il demeure que s'il y a n termes dans le terme en CR de la somme en dimension 1, il y aura alors nN termes dans la somme en dimension N.
Grille irrégulière (données éparses)
Les méthodes définies pour des données éparses sur une grille irrégulière peuvent être appliquées sur une grille régulière, ce qui permet de revenir à un cas connu.