Le mouvement de solidarité avec la Palestine sur les campus des universités américaines et européennes en 2024, se concrétisant sous forme d'occupation ou de campement, est qualifié d'Intifada étudiante[12],[13].
La première et la seconde Intifada palestiniennes
Dans son contexte originel palestinien, elle désigne :
La première intifada, appelée « Guerre des pierres »[14], qui a débuté le et a fini en 1993. Elle fut déclenchée dans la bande de Gaza, puis s'est étendue à la Cisjordanie.
L'intifada est le plus souvent représentée visuellement par « l’image de jeunes hommes, au visage recouvert par un keffieh à carreaux et qui jettent une pierre au loin sur les soldats avant de se cacher »[15].
L'intifada a donné lieu à des déclinaisons culturelles telles que dans le théâtre palestinien et les graffitis[16],[17]. Un théâtre dans le camp de réfugiés de Jénine est ainsi appelé le Théâtre des Pierres en référence aux enfants lanceurs de pierre de l'intifada. Toujours à Jénine, le Théâtre de la Liberté invente l'expression « intifada culturelle » pour désigner la « résistance culturelle » [18].
Dans le monde littéraire, l’œuvre de Salman Rushdie a été qualifiée d'« intifada de l'imagination » par l'intellectuel américano-palestinien Edward Saïd. Et à son tour, l'œuvre d'Edward Saïd a été qualifiée, dans une monographie, d'« intifada de la culture »[19],[20].
Internet
L'intifada électronique désigne le militantisme pro-palestinien sur Internet. Ces groupes pro-palestiniens lancent des campagnes de piratages contre des sites web et des internautes.
L'expression TikTok Intifada a été inventée pour désigner le buzz en faveur de la cause palestinienne sur la plateforme de réseau social de vidéos courtes, TikTok, suite à la campagne d'expulsion et de colonisation du quartier de Cheikh Jarrah à Jérusalem-Est en 2021[21].
Electronic Intifada est un site web d'opinions anglophone en faveur de la « cause palestinienne » consacré à la colonisation « illégale » de la Palestine par Israël.
Musique
Intifada est la sixième chanson de l'album ¡¡Que corra la voz!! de Ska-P, sorti en 2002.
Chansons en français faisant référence à l'Intifada
↑Claudia Barona Castañeda, « Mémoires d'une résistance, l'autre histoire du Sahara occidental : L'intifada comme modèle de résistance », Les Cahiers d'EMAM, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marc Hecker, Intifada Française ? De l'importation du conflit isréalo-palestinien, Paris, Ellipses Marketing, , 648 p. (ISBN978-2-7298-7259-5, lire en ligne)
↑Mathieu Rigouste, « 7. La guerre à l'intérieur: la militarisation du contrôle des quartiers populaires. », dans La frénésie sécuritaire, La Découverte, , p. 88-98
↑Peteet, J. (1996). The Writing on the Walls: The Graffiti of the Intifada. Cultural Anthropology, 11(2), 139–159. http://www.jstor.org/stable/656446
↑Varghese, G. (2020). Cultural Intifada, Beautiful Resistance. In: Palestinian Theatre in the West Bank. Palgrave Macmillan, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-030-30247-4_2
↑Edward Said dans Pour Rushdie : cent intellectuels arabes et musulmans pour la liberté d’expression, Paris, La Découverte, 1993, cité par D. Grant, p. 26.
↑CLAVARON, Yves. Edward Said. L’ « Intifada » de la culture. Paris, Éditions Kimé. « Détours littéraires », p.140. DOI : 10.3917/kime.clava.2013.01. URL : https://shs.cairn.info/edward-said-l-intifada-de-la-culture--9782841746323?lang=fr.
↑Abbas, Laila, Fahmy, Shahira S., Ayad, Sherry, Ibrahim, Mirna and Ali, Abdelmoneim Hany. "TikTok Intifada: Analyzing Social Media Activism Among Youth" Online Media and Global Communication, vol. 1, no. 2, 2022, pp. 287-314. https://doi.org/10.1515/omgc-2022-0014