Isidore le Laboureur
Isidore le Laboureur (né vers 1070 à Madrid, mort vers 1130 à Madrid) est un saint canonisé par l'Église catholique dont la fête est le 15 mai[1]. Sa viePlacé très jeune comme ouvrier agricole, il travaille pour plusieurs maîtres. Devant l'arrivée des Sarrazins, il fuit la région de Madrid et continue ailleurs son humble métier. On raconte qu'il est l'objet de la jalousie des autres ouvriers, qui l'accusent de préférer prier plutôt que de travailler la terre comme eux. Chaque dimanche, avec sa femme Maria Toribia (es), il chante au lutrin pendant la grand-messe et passe en prières le reste de la journée. Toutefois, son dernier patron, Juan de Vargas, fait de lui son régisseur. Ce dernier le guette pour vérifier les assertions des autres ouvriers : il le surprend en prière, en extase, tandis que les bœufs continuent à tirer la charrue comme s'ils étaient conduits par deux anges. Ébloui, Juan de Vargas se convertit. FêteLe , sa fête se célèbre dans sa ville natale dont il est le patron avec pèlerinages, festivals, attractions et divers spectacles représentant le Madrid traditionnel avec des aspects plus modernes. Son culteLes miracles de guérison se multipliant sur sa tombe à la collégiale Saint-André-de-Madrid (es), et plus tard (lorsque ses reliques y furent transférées) à la collégiale Saint-Isidore, ou encore en buvant l'eau de la fontaine[2] que sa prière aurait fait jaillir du sol un jour de grande sécheresse[3], le roi Philippe III d'Espagne, qui avait été guéri par son intercession, demanda sa canonisation. Elle fut acceptée par le Pape Grégoire XV et célébrée le (il avait été béatifié en 1619), en même temps que celles d'Ignace de Loyola, de Thérèse d'Avila, de François-Xavier et de Philippe Néri[2]. Parti d'Espagne, son culte s'est diffusé en Bretagne, en Franche-Comté et au Tyrol. Selon Yves-Pascal Castel, qui a consacré un livre à Saint Isidore en Bretagne, il est le 35e saint le plus représenté dans les églises du diocèse de Quimper et Léon.
On trouve des traces de son culte dans 33 églises et chapelles du Morbihan, 17 du Finistère, dans 6 des Côtes-d'Armor, 3 de la Loire-Atlantique dont un tableau du peintre Meuret dans l'église paroissiale de Rougé[4] et une en Ille-et-Vilaine à Baguer-Morvan où un vitrail[5] représentant saint Isidore fut offert à l'église en 1881 par les cultivateurs de la paroisse[5]. Les représentations de saint Isidore comptent parmi celles qui nous renseignent le mieux sur le costume du paysan en Bretagne entre 1600 et 1800.
Par ailleurs :
Son culte existe aussi en Amérique latine, par exemple une procession de saint Isidore se tient chaque année à Lima (Pérou). De plus, à Oaxaca au Mexique, Saint Isidore est aussi le patron des champignons psilocybe cubensis employés à des fin enthéogènes dans des rituels chamaniques. Les chamans le nomment "champignon de Saint Isidore"[7]. PatronageIl est le saint patron de Madrid mais aussi des laboureurs, des agriculteurs, des ouvriers journaliers et des charretiers. Postérité dans les œuvres missionnairesEn 2017, Saint Isidore le Laboureur donne son nom à la Mission Isidore, dont il devient le protecteur. Cette association catholique française envoie des binômes de jeunes ou des familles pour un an de volontariat en paroisse rurale. A la suite du pape François, elle se propose de visiter les "périphéries" de l'Église de France, d'en rencontrer les paroissiens, de faire revivre des chapelles, d'y prier et d'y répandre la joie de croire. ReprésentationsIl est habituellement représenté armé d'un fléau ou d'une gerbe d'épis de blé. Il a aussi été représenté en habit du XVIIe siècle, avec à ses pieds une charrue traînée par un ou plusieurs anges. Son nom est parfois écrit avec un Y.
Plusieurs documents photographiques illustrant le culte de ce saint sont consultables sur un site Internet[8]. Isidore le Laboureur dans le Vaudou haïtienLes chromolithographies de saint Isidore sont utilisées comme des représentations de Kouzen Zaka, le lwa des agriculteurs. Culture populaire en EuropeLe quartier d'Entrevías, à Madrid, lui dédie sa fête patronale, chaque 15 mai[9]. Notes et références
Source
Voir aussiLiens externes
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