En 1967, il devient secrétaire personnel du Primat de Pologne, le cardinalStefan Wyszyński dont il reste un très proche collaborateur pendant quinze ans.
Évêque
Nommé évêque de Varmie, dans le nord-est de la Pologne le par le pape Jean-Paul II, il est consacré le 21 avril suivant par le cardinalStefan Wyszyński. Le , succédant au cardinal Wyszynski récemment décédé, il est nommé archevêque de Varsovie, et archevêque de Gniezno, ce dernier titre lui conférant le titre de Primat de Pologne[1]. En septembre suivant, il est également nommé ordinaire des fidèles de rite oriental résidant en Pologne et dépourvus d'ordinaire propre. Dans les années 1980, il s'engage pour le maintien du carmel d'Auschwitz[1].
Le , il se retire du siège archiépiscopal de Gniezno, mais reste Primat de Pologne, titre qu'il garde jusqu'à son 80e anniversaire le et qui revient alors à son successeur à Gniezno, Henryk Muszyński[2]. Il démissionne le de son poste de Varsovie. Mais son successeur Stanisław Wojciech Wielgus, démissionnant à son tour dès le , il administre l'archidiocèse jusqu'à la nomination de Kazimierz Nycz le .
Opinions
Josef Glemp a constamment montré envers la communauté juive une attitude ambiguë. Ses prises de position pour le maintien du Carmel d'Auschwitz, la mise en relation entre un « antipolonisme » et l'antisémitisme, son refus prudent de reconnaître le travail controversé de l'historien juif Jan T. Gross qui imputait à des Polonais le massacre de la communauté juive de Jedwabne, révèlent une méfiance et une position équivoque sur la population juive[1]. Son rôle dans le renversement du régime communiste de Pologne au cours des années 1980 a été de premier plan[réf. nécessaire].
Ce très proche ami de Jean-Paul II a guidé avec prudence la population catholique polonaise, de même qu'il a grandement facilité les actions de Solidarnosc[réf. nécessaire].
Bien qu'il soit critique envers le monde occidental capitaliste jugé païen, il soutient l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne[1].
Ses qualités de négociateur hors pair expliquent sans doute sa longévité exceptionnelle à la tête de l'Église polonaise[réf. nécessaire].
Il meurt le des suites d'un cancer des poumons[1].
Regard de ses contemporains
Le pape Benoît XVI a rendu hommage à Jozef Glemp en mettant en avant ses qualités d'« apôtre de l'unité contre la division, de la concorde face à l'affrontement ». Il a en effet pendant la dictature militaire du général Jaruzelski prôné le dialogue avec le pouvoir et s'est opposé à toute forme de lutte contre le gouvernement. Celui-ci a pu utiliser ces paroles comme outil de propagande alors qu'elles ont été mal acceptées par les opposants au régime qui renommèrent Glemp en « Camarade Glemp ».
Notes et références
↑ abcde et fPiotr Smolar, « Jozef Glemp », Le Monde, no 21160, , p. 26