Jean Mouliérat, né à Vers (Lot) près de Cahors le et mort à Paris le , est un ténor célèbre. Il a fait l'essentiel de sa carrière à l'Opéra comique à Paris.
Origines
Jean Mouliérat est le fils d'un hôtelier de Vers, dans le Lot, à proximité de Cahors [1]. L'hôtel-restaurant paternel, La Truite dorée, est très connu dans la région et déjà fréquenté par les « touristes » de l'époque. Ayant débuté dans la vie comme simple berger, à 20 ans, il s'engage dans l'armée. Incorporé dans le 18e régiment de Chasseurs à pied du fort de Rosny, c'est là que le général Gaucher, remarque ce jeune homme à la voix d'or lorsque le , le ténor entonne la chanson patriotique : Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine. Mouliérat fait alors ses classes au Conservatoire national de musique et de déclamation de Paris, qu'il quitte en 1879, après quatre années d'études, avec un premier prix d'opéra-comique et deux seconds prix de chant et d'opéra.
Une affection des cordes vocales met fin à sa carrière de chanteur en 1898. Dès lors, le chanteur se passionne pour le château médiéval qu'il a acquis en 1896 à Prudhomat, dans le Lot, le château de Castelnau-Bretenoux. Il restaure l'édifice monumental où il aime recevoir des personnalités des lettres, des arts ou de la politique comme Colette, Auguste Rodin, la reine de Madagascar, Ranavalona III, plus communément appelée la reine Ranavalo, Henri Lavedan, de l’Académie française, le peintre Henri Martin, Anatole de Monzie...
Jean Mouliérat meurt à Paris le . Il fait don de son château à l'État (Ministère des Beaux-Arts). Il est inhumé au cimetière du Montparnasse.
Les meubles et collections d'art réunis par Jean Mouliérat sont conservés dans les sept salles qu'il avait aménagées au premier étage de l'aile est du château de Castelnau-Bretenoux.