Jean de Saint AlbansJean de Saint Albans
Jean de Saint Albans (floruit 1198-1258), également dénommé Jean de Saint Gilles, plus rarement Jean de Saint Quentin ou « maître Jean », est un médecin et théologien anglais du XIIIe siècle, fondateur de l'hospice Saint-Jacques, futur couvent des Jacobins de Paris. Il est médecin du roi de France Philippe-Auguste, puis conseiller du roi d'Angleterre Henri III. BiographieSa biographie est incertaine, du fait des erreurs ou discordances de ses biographes[1]. Né à St Albans, vers 1170-1180, Jean étudie les arts libéraux à Oxford. Il quitte l'île d'Albion pour un voyage formateur sur le continent, et gagne les terres des Plantagenêts. MédecinIl étudie la médecine à Paris puis à Montpellier. Il acquiert une notoriété de docte savant pour devenir enseignant dans ces deux villes[1], d'abord à Montpellier (peut-être à Saint Gilles) puis à Paris. En 1198[2] ou 1209[3], il est nommé Premier médecin du roi Philippe II Auguste, roi de France. ThéologienEn 1209, il est clerc du Roi et il se tourne vers la théologie pour devenir maître-régent (professeur) de l'Université. En 1213, il est doyen de la collégiale de Saint Quentin. Il reçoit par donation un terrain au sud de Paris, à la porte Saint-Jacques, où il fonde l'hospice Saint-Jacques pour soigner les pauvres, et en 1218 pour enseigner les frères prêcheurs[4]. Lorsque son souverain protecteur meurt en 1223, il entre chez les dominicains[1]. Répondant à une demande faite en 1217 par le pape Honorius III, il part à Toulouse pour enseigner la théologie. Il lègue alors l'hospice Saint-Jacques à son ordre qui le transforme en couvent[4]. Les dominicains seront couramment appelés « Jacobins » ou « Jacobites »[5]. De Toulouse, à l'appel de Robert Grossetête, il retourne en Angleterre en 1235, où il enseigne la théologie à Oxford. De 1237 à 1245, il occupe des postes d'enseignant ou d'homme d'église à Banbury, Leighton (dans le Cambridgeshire) et Lincoln[1]. En 1239, il est conseiller du roi d'Angleterre Henri III. Prêtre et médecin, il assiste en 1242 le chef pirate de Lundy, William Marsch[1] ou William de Marisco[6], lors de son exécution, et en 1253 Robert de Grossetête à sa mort[1]. Sa dernière trace historique est 1258, où il guérit Richard de Clare (6e comte de Gloucester) d'un empoisonnement[1] ; il serait mort peu après[3]. ŒuvresIl est considéré comme le premier introducteur de l'ordre dominicain dans les îles britanniques. Ses ouvrages de théologie sont perdus à l'exception de quelques sermons[1]. Ses textes médicaux sont Experimenta et un ouvrage perdu d'attribution incertaine : De formatione corporis pronostica et practice medicinales[1]. Notes et références
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