Jeanne Bonaparte
Jeanne Bonaparte, « princesse Bonaparte » puis, par son mariage, marquise de Villeneuve-Esclapon, est née dans l'ancienne abbaye d'Orval, à Villers-devant-Orval, en Belgique, le , et morte le à Paris, en France. Petite nièce de Napoléon Ier et seule fille de Pierre-Napoléon Bonaparte et de sa femme Éléonore-Justine Ruflin[2], elle était connue, dans la bonne société française, pour ses peintures et ses sculptures. BiographieEnfanceJeanne est née le dans l’ancienne abbaye d'Orval en Belgique. Elle fait partie d’une fratrie de cinq enfants, mais un seul de ses frères, Roland[3] a survécu jusqu’à l’âge adulte. Bien que née sous le règne de Napoléon III, sa famille n’a jamais été reçue à la cour[4]. Son grand-père, Lucien Bonaparte, a déplu à Napoléon Ier en épousant Alexandrine de Bleschamp, ce qui avait eu pour conséquence de le priver de son héritage[3],[4]. En 1852, le père de Jeanne a aussi été déshérité, recevant seulement un modeste revenu de la cassette personnelle de Napoléon III[4]. Ce différend a été fortement aggravé après l’annonce de son mariage avec Éléonore-Justine Ruflin, auquel l’empereur avait refusé de donner son accord. L’aisance financière d'Éléonore-Justine Ruflin lui a permis de subvenir aux besoins de son mari et de ses enfants[5]. Après la chute du Second Empire en 1870, Jeanne et sa famille, comme d’autres Bonaparte, furent envoyés en exil. La famille déménagea à Bruxelles puis à Londres[6]. Pierre mourut peu de temps après. Sa femme se retrouva seule pour subvenir aux besoins de sa famille[7]. Justine ouvrit une boutique de fabrication de robe appelé : « Princesse Pierre Bonaparte, marchande de confections pour Dames », mais elle dû fermer dans l’année en raison d’un manque de clients[6]. Ce fut seulement cinq ans après la mort de Pierre que leur fortune commença à s’améliorer. Enfants, Jeanne et Roland reçurent une éducation de première qualité. Alors qu’ils étaient à Londres, un ancien officier français dont le père avait servi sous Napoléon Ier prit en pitié la famille et fit des arrangements pour que Roland retourne en France et entre dans une école militaire. Il aida aussi Jeanne en l’envoyant dans une école d’art à Paris[7]. Jeanne suivit des cours de peinture et de gravure. Dans l’école d’art où elle étudiait, elle se lia d’amitié avec la prospère héritière monégasque, Marie Blanc[5]. C’est elle qui présenta Roland à Marie et qui se marièrent plus tard[5]. Les talents de Jeanne en tant qu’artiste furent mis en avant à l’exposition des Beaux-Arts de 1878[8]. Jeanne se préparait à gagner sa vie avec son talent quand le mariage de son frère avec Marie changea la donne[8]. Jeanne continua malgré tout à peindre et sculpter. Jeanne vivait à l’hôtel de Marie sur la rue Rivoli jusqu’au mariage de Marie et Roland, et dû souvent arrondir les angles entre eux, Marie lui aurait donné un million de francs (en remerciement, comme il sied à son rang)[3],[7],[8]. Le frère de Marie lui donna un autre million de franc[7]. Après avoir reçu cette fortune en dot, les demandes en mariage fusèrent[3] mais sa famille voulait qu’elle fasse un mariage d’amour et non de raison. MariageElle devint, par son mariage le [9] à Paris[4] avec le député de la Corse[10] Christian de Villeneuve-Esclapon (1852-1931), marquise de Villeneuve. Christian de Villeneuve-Esclapon était un ancien officier de l’armée de don Carlos d’Espagne et appartenait à une des plus prestigieuses familles de la noblesse française[5],[8]. Il était très intelligent, de bonne éducation et avait beaucoup voyagé dans sa jeunesse. Au retour des batailles en Espagne, il s’est mis à étudier la littérature et l’Histoire, ses écrits ont été salués par la critique[3]. Un observateur a fait ce commentaire : « Jeanne Bonaparte avança vers la nef, au bras de son frère (…). Elle avait un peu de la beauté fracassante de sa mère, elle lui ressemble pas mal, mais elle est plus grande, avait un air distingué et une belle chevelure noire »[8]. Jeanne et Christian ont six enfants.
Vie adulteJeanne tenait un salon à Paris qui était fréquenté par des peintres et des écrivains illustres, tout comme par la crème de la société américaine. Son mari, en dehors de la vie politique, a été surtout intéressé par l’occultisme[5]. George Greville Moore, un officier anglais contemporain de Jeanne, a écrit qu’elle[11] :
Le , Jeanne servit de témoin au mariage de sa nièce la princesse Marie Bonaparte et du prince George de Grèce et du Danemark[2]. Jeanne mourut le à Paris à l’âge de 48 ans[2]. AscendanceAncêtres de Jeanne Bonaparte
Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
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