Jeanne ThilJeanne Thil
Jeanne Thil, née le à Calais et morte le au Vésinet, est une artiste peintre française. BiographieJeanne Amélie Thil naît le à Calais dans le département du Pas-de-Calais, fille de Philippe Thil, garde d'artillerie, et d'Émélie Céline Fleuret, demeurant au no 10 rue Saint-Michel à Calais[1]. Elle étudie, à l'École des Beaux-Arts de Paris et a pour maîtres, Ferdinand Humbert et Charles Fouqueray, et à l'École des Arts Décoratifs. Elle est nommée professeur de dessin de la ville du Vésinet, obtient un grand prix à l'École des Arts Décoratifs, le prix Chenavard, une médaille d'argent en 1920 au Salon des artistes français[2]. Si elle peint des décors historiques pour sa ville natale et d’autres villes du Pas-de-Calais, elle est surtout connue pour ses toiles inspirées de ses voyages de part et d’autre de la Méditerranée, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce et surtout en Tunisie[3]. Elle travaille en Espagne, à Ávila et Ségovie. Elle passe en Tunisie, et son Charmeur de serpents à Kairouan lui vaut une médaille d'or en 1924 au Salon des artistes français à Paris. Présentée la même année au Salon des beaux-arts de Calais, cette grande toile d'environ 3 x 2 m est achetée par un collectionneur calaisien qui en confie la mise en valeur, dans le salon de musique de sa demeure[4], à l'architecte Roger Poyé. (Elle sera vendue aux enchères en 1918 où l'on perd sa trace, deux études de taille moyenne seront exposées en 2020 à Calais[5]). À l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925, on lui confie deux panneaux importants. Elle obtient plusieurs prix à l'Institut, et le prix James Bertrand pour une composition historique Les Bourgeois se rendant à Edouard III destinée à l'hôtel de ville de Calais. Elle exécute plusieurs décorations murales pour le paquebot Île-de-France, le hall de la Compagnie générale transatlantique à Marseille et le pavillon du Tourisme à Paris, des affiches orientalistes, une très remarquable illustration pour l'Histoire de Gotton Connixloo de Camille Mayran, une série de quatre grands panneaux retraçant les fastes du régiment Royal-Picardie pour le Royal Picardy du Touquet-Paris-Plage et une autre série de deux compositions pour l'hôtel de ville de cette station balnéaire, l'une représentant Charles VIII (roi de France) et Henri VII (roi d'Angleterre) venant signer le traité d'Étaples et l'autre l'amiral Huc Quiéret visitant sa flotte dans la baie de la Canche. Pour l'Exposition coloniale internationale de 1931, elle réalise trois grandes évocations de la Vigne, des Forêts, de l'Élevage, une vaste frise et une carte décorative pour le palais Tunisien, un diorama de la Haute-Volta et deux panneaux sur Dakar au palais de l'Afrique Occidentale. Elle participe, de 1925 à 1932, aux expositions françaises, à Madrid, Barcelone, Bruxelles, Rome, Tunis, Tokyo, et l'État acquiert plusieurs de ses œuvres. En 1943, elle obtient le prix Rémy-Landeau. Jeanne Thil, qui fait de nombreux voyages, trouve au Vésinet un lieu propice au repos. Elle y meurt le et est inhumée au cimetière municipal[2]. Célibataire, sans descendance, elle laisse une œuvre importante. Son petit-neveu François-Marie Olland, qui a réuni un ensemble des travaux de l'artiste et estimant que ces œuvres forment un tout indissociable très représentatif de la carrière de sa parente, souhaite pouvoir transmettre sa collection comme un tout indivisible. En 2011, il prend contact avec la mairie du Vésinet pour lui proposer de léguer à la ville sa collection en ces termes :
La ville du Vésinet n'ayant pas donné une suite favorable à sa demande, il fait la même demande à la ville de Calais, où Jeanne Thil est née, et, en , Calais donne une suite favorable à ce legs qui interviendra au décès du donateur. Le legs, constitué de 170 œuvres, est estimé à 500 000 €[2]. RécompensesJeanne Thil obtient plusieurs récompenses, dont, un grand prix à l'École des Arts Décoratifs, le prix Chenavard, une médaille d'argent en 1920, puis une médaille d'or en 1924, au Salon des artistes français et le prix James Bertrand. Œuvres
Expositions
DistinctionJeanne Thil est nommée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du [7]. HommageLa ville de Calais lui rend hommage en donnant son nom à une rue, la rue Jeanne Thil. GalerieNotes et références
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
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