À la déclaration de guerre, il endossa l'uniforme, et se réengagea dans l'armée dont il avait été révoqué pour désertion. Ensuite, il se porta candidat comme bourreau pour l'armée américaine en mentant sur sa prétendue expérience pour les pendaisons aux États-Unis[2]. Il devint exécuteur officiel, malgré un certain penchant pour la boisson. C'est donc lui qui procéda le , aux dix pendaisons des condamnés du procès de Nuremberg — Göring s'étant suicidé et Bormann ayant été jugé par contumace — en compagnie de son adjoint Joseph Malta en 1 h 43 (sur les conseils techniques de Johann Reichhart, l'ancien bourreau du IIIe Reich). Il fut d’ailleurs relevé de ses fonctions de bourreau de l’armée[réf. nécessaire], à la suite de rumeurs selon lesquelles il aurait intentionnellement saboté l’exécution de Julius Streicher, l’un des condamnés de Nuremberg[3]. Néanmoins, il est plus probable que son expérience inexistante dans le domaine ait entraîné les erreurs de cette exécution[4].
Décès
Démobilisé après la guerre avec le grade de sergent-chef, Woods fut victime le d'un accident mortel par électrocution à Eniwetok (îles Marshall) alors qu'il réparait selon certaines sources un kit d'éclairage électrique[5] ou selon d'autres sources une chaise électrique destinée aux condamnés[6].
Durant sa carrière, tant civile que militaire, Woods procéda à 358 exécutions, ce qui fit de lui l'un des bourreaux américains les plus actifs. Mais ce chiffre est maintenant largement remis en question et il est plus vraisemblable qu'il ait effectué entre 60 et 100 exécutions[7].
↑(en) Fabian Van Samang, « French MacLean. “American Hangman. Mastersergeant John C. Woods. The United States Army’s notorious executioner in World War II and Nürnberg” », Témoigner. Entre histoire et mémoire. Revue pluridisciplinaire de la Fondation Auschwitz, no 132, , p. 152–153 (ISSN2031-4183, DOI10.4000/temoigner.10063, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Newsweek magazine(28 octobre 1946, Foreign Affairs Section, p. 46) : « Only Julius Streicher went without dignity. He had to be pushed across the floor, wild-eyed and screaming: 'Heil Hitler!' Mounting the steps he cried out: 'And now I go to God.' He stared at the witnesses facing the gallows and shouted" 'Purim, 1946.' (Purim is a Jewish feast). Then to the American officer he cried: 'The Bolsheviks will hang you one day.' He spoke again from beneath the black hood: 'Adele, my dear wife'--and plunged through the trap. À groan came from inside the scaffold. Critics suggested aferward that Streicher was clumsily hanged and that the rope may have strangled him instead of breaking his neck. » (traduction : "Seul Julius Streicher alla sans dignité, il a dû être poussé, les yeux hagards et criait : « Heil Hitler ». En montant les marches, il hurla encore : « Et maintenant je vais à Dieu ». Il regarda les témoins face à la potence et cria « Pourim 1946 ! » (Pourim est une fête juive). Puis, à l'officier américain, il s'écria : « Les bolcheviques vous pendront un jour ». Il a parlé à nouveau en dessous de sa cagoule noire : « Adèle, ma chère femme » - et plongea dans la trappe. Des gémissements vinrent alors du dessous de l'échafaud. Des rumeurs se répandirent selon lesquelles Streicher fut pendu volontairement maladroitement, la corde l’avait étranglé au lieu de lui rompre le cou."