John DillingerJohn Dillinger
John Dillinger, (prononcé en allemand : [Dillɪŋɐ]) né le à Indianapolis et mort le à Chicago, est un gangster et braqueur de banques américain de la Grande Dépression. Son gang braqua une vingtaine de banques et quatre commissariats de police. Il s'évada deux fois de prison et fut également accusé (sans être condamné) du meurtre d'un policier d'East Chicago. Durant l’une de ses évasions deux gardiens sont assassinés. Il est parfois comparé à un « Robin des Bois » par certains auteurs[1],[2]. Durant les années 1933-1934, Dillinger fut le criminel le plus populaire de la Grande Dépression[2], y compris par rapport à des criminels plus violents tels que Bonnie et Clyde, Ma Barker, Baby Face Nelson ou Pretty Boy Floyd. Ces gangsters monopolisèrent les gros titres de la presse américaine et captivèrent les lecteurs de tabloïds de 1931 à 1935. Les articles de presse étaient pimentés par des récits exagérés sur la bravoure de Dillinger, son audace et sa personnalité haute en couleur. Cette période engendra parallèlement le développement et le perfectionnement des techniques d'enquête du FBI. En effet, le gouvernement ayant ordonné une intervention fédérale, J. Edgar Hoover put développer un FBI (alors appelé BOI pour Bureau of Investigation) mieux structuré, avec des méthodes d'enquête efficaces contre le crime organisé. Hoover utilisa ainsi Dillinger et son gang dans sa campagne pour lancer le FBI et conserver sa direction[3]. Après avoir échappé à la police dans quatre États et durant près d'un an, Dillinger, blessé, retourna brièvement à la maison de son père pour se soigner. De retour à Chicago en , il trouva refuge dans un bordel tenu par Ana Cumpănaş. Attirée par la prime et la promesse de pouvoir rester légalement aux États-Unis, elle finit par prévenir les autorités. Le , la police et la « Division of Investigation » (FBI) encerclèrent le cinéma Biograph Theater[4]. Les agents fédéraux, dirigés par Melvin Purvis et Samuel P. Cowley, voulurent arrêter Dillinger alors qu'il sortait de la séance. Mais il sortit une arme et tenta de fuir, et fut abattu de quatre balles[5]. BiographieJeunesseJohn Herbert Dillinger Jr. naît dans le quartier d'Oak Hill à Indianapolis dans l'Indiana. Il est le plus jeune des deux enfants de John Wilson Dillinger ( - ) et de Mary Ellen « Mollie » Lancaster (1860 – 1907)[6]. Son grand-père paternel Matthias Dillinger est né à Gisingen un quartier de Vaudrevange (Wallerfangen) en Sarre, avant d'émigrer de Metz en Lorraine vers les États-Unis en 1851. Ses parents se sont mariés le dans le comté de Marion, dans l'Indiana. Le père de Dillinger était un épicier, connu comme un homme dur. La sœur de Dillinger, Audrey, naquit le . La mère de Dillinger mourut en 1907 peu de temps avant son quatrième anniversaire. Dillinger fut scolarisé jusqu'à l'équivalent du collège. Il connut de nombreux problèmes avec la loi pour des bagarres, de menus larcins, et fut repéré pour son attitude déroutante et pour avoir molesté des enfants plus petits. Il quitta l'école pour travailler dans un atelier de fabrication mécanique. Bien qu'il travaillât dur, il restait toute la nuit dehors à faire la fête. Son père, ayant peur que la ville ne le corrompe, déménagea sa famille à Mooresville dans l'Indiana. Mais, malgré sa nouvelle vie plus rurale, il fut arrêté en 1922 pour vol de voiture et ses relations avec son père se détériorèrent. Ces problèmes le conduisirent à s'enrôler dans la Navy, mais il déserta quelques mois plus tard alors que son navire avait accosté à Boston. Dillinger retourna alors à Mooresville, où il fit la connaissance de Beryl Ethel Hovious (née le ). Ils se marièrent à Martinsville dans l'Indiana le . CriminalitéDillinger ne parvint pas à trouver un emploi et commença à planifier des attaques à main armée avec son ami Ed Singleton. En quittant les lieux, ils furent reconnus par un prêtre qui les dénonça à la police. Ils furent arrêtés le lendemain. Singleton plaida non coupable, mais le père de Dillinger ayant convaincu ce dernier de se confesser du crime, il plaida coupable. Il fut reconnu coupable d'attaques à main armée avec intention de voler et conspiration de crime. Il fut condamné à 10 à 12 ans de prison pour ses crimes. Son père avoua à des journalistes qu'il regrettait ce procès et considéra la condamnation comme injuste. Il implora le juge de raccourcir la peine, sans succès. En route pour la prison, Dillinger échappa brièvement à ses geôliers avant d'être rattrapé. Dillinger embrassa la carrière criminelle derrière les barreaux de la prison d'État de l'Indiana. C'est là qu'il rencontra de nombreux criminels, apprit son métier et améliora sa spécialité : l'attaque de banque. Dès sa sortie le , il retomba rapidement dans le crime, ne trouvant pas de travail du fait de la Grande Dépression de 1929. Il fut arrêté le pour attaque de banque. Dillinger conçut l'évasion de Pierpont. Cette évasion a été rendue possible par l'introduction d'armes dans la prison par les amis de Dillinger. Ces armes arrivèrent dans la buanderie où travaillaient six hommes que Dillinger avait convaincus de se joindre à lui. Durant cette évasion, deux gardes périrent. De cette évasion naquit le premier gang de Dillinger. Parallèlement, John Dillinger rencontra Evelyn « Billie » Frechette (en) en , et ils entamèrent une relation à partir du suivant. Le , ils commencent à louer une maison de deux étages située au 901 South Atlantic Avenue, à Daytona Beach, en Floride. Elle est arrêtée le . Passée à tabac par un inspecteur du FBI, elle n’avouera jamais où se cache son amant. La multiplication des attaques de banques dans divers États rendait la situation intenable. Aussi le BOI (Bureau of Investigation), ancêtre du FBI, décida d'identifier les criminels et ce même si cela n'était pas de leur ressort. En effet, à cette époque, les attaques de banques dans plusieurs États n'étaient pas des crimes fédéraux, et c'était donc la juridiction locale qui était responsable de l'enquête. La multiplicité des crimes de Dillinger sur plusieurs États fit évoluer la législation américaine. Après avoir passé près d'une année à fuir la police, et à se cacher en Floride, en Arizona, au Michigan et au Wisconsin, Dillinger fut blessé en s'échappant lors d'un affrontement avec la police, et se réfugia dans la maison de son père afin de se soigner. Il retourna à Chicago en , où il commit ses plus grands méfaits. Il fut découvert par la police, informée par une prostituée. Le , la police et le FBI encerclèrent le cinéma Biograph Theater à Chicago, où Dillinger s'était rendu afin d'y voir un film de gangster, L'Ennemi public no 1, avec Clark Gable. Dillinger était accompagné d'Anna Sage (de son vrai nom Ana Cumpănaș), la fameuse femme à la jupe rouge et au chemisier blanc, (elle était en réalité vêtue en orange, mais par commodité, la police préféra la décrire comme la femme en rouge) dont la couleur des vêtements permit à la police de Chicago d'identifier Dillinger. Les agents du FBI, menés par Samuel Cowley, l'abattirent à la sortie du cinéma. Postérité
Dans les arts et la cultureFilmographieCinéma
TélévisionDocumentaire
Téléfilm
Série
Musique
En 1997, création du groupe américain mathcore/post hardcore, The Dillinger Escape Plan (DEP), littéralement « Le plan d'évasion de Dillinger », faisant référence au gangster américain John Dillinger. En 2013, le deuxième morceau de l'album White People And The Damage Done du groupe punk hardcore Jello Biafra And The Guantanamo School Of Medicine est intitulé John Dillinger et fait référence au célèbre gangster américain. En 2013 également, création du groupe de sludge hardcore parisien Anna Sage portant un nom en lien avec l'histoire de John Dillinger. Enfin en 2014, Franz Robert Wild enregistré par Oli le Baron sort un album intitulé "The French House" dans lequel se trouve la ballade folk : "Free (The Ballad of John Dillinger)" . AnnexesBibliographie
Notes et références
Liens externes
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