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Il démissionne du Parlement européen en 2008, après avoir été élu chef du Parti travailliste, et rejoint alors le Parlement maltais en tant que chef de l'opposition. À la suite de la nette victoire des travaillistes aux élections générales de 2013, Joseph Muscat est assermenté Premier ministre à 39 ans. Il est reconduit en confirmant sa majorité lors des élections générales anticipées de 2017. Il démissionne le à la suite du scandale lié à l'assassinat de la journaliste d'investigation Daphne Caruana Galizia — survenu le — dans lequel lui et certains de ses proches sont soupçonnés d'ingérence dans l'enquête[5],[6],[7].
Biographie
Jeunesse, premiers engagements et débuts professionnels
Joseph Muscat appartient au Forum de la jeunesse travailliste (FZL), dont il est nommé secrétaire aux Finances en 1994.
En parallèle, il suit des études de commerce en gestion et politique publique à l'université de Malte et travaille comme reporter à Super One Radio. Il passe ensuite à Super One TV, les deux médias appartenant au Parti travailliste.
Diplômes, carrière et ascension
Il obtient en 1995 sa licence. Il passe un baccalauréat universitaire ès lettres en politique publique l'année d'après. En 1997, il réussit sa maîtrise en études européennes et devient directeur adjoint de l'information de Super One TV. Il est également désigné président par intérim du FZL.
Il rejoint le journal en ligne du PL, maltastar.com, en 2001, tout en prenant le poste de secrétaire à l'Éducation du Parti travailliste. Il quitte cette fonction en 2003.
Député au Parlement européen
En , il préside la conférence générale extraordinaire du PL sur la politique européenne, qui le proclame candidat aux élections européennes du .
Le jour du scrutin, qui se tient au vote unique transférable, il réalise la deuxième performance avec 36 958 voix. Il doit cependant attendre le onzième décompte pour atteindre le quotient électoral.
Il renonce alors à travailler à maltastar.com et devient contributeur régulier de lorizzont.com, le journal en maltais de l'Union générale des travailleurs, et du timesofmalta.com, site du quotidien indépendant The Times of Malta.
L'élection d'un nouveau chef est convoquée. Muscat déclare sa candidature le . Personne ne s'étant imposé au premier tour de vote le , un second tour est organisé le lendemain qu'il remporte avec 66 % des voix face à George Abela.
Le , il est coopté par la Chambre des députés en remplacement de Joseph Cuschieri, démissionnaire. Il est aussitôt nommé chef de l'opposition par le président de la République Edward Fenech Adami. Aux élections européennes du , premier scrutin à se tenir sous sa direction, les travaillistes gagnent avec 54,7 % des voix et trois sièges sur cinq, avec une option sur le sixième siège issu de la mise en application du traité de Lisbonne.
Premier ministre de Malte
À l'occasion des élections législatives du , il ramène les travaillistes au pouvoir. Après quinze années passées dans l'opposition, ils totalisent 54,8 % des voix, ce qui constitue le meilleur score de leur histoire. Il creuse un écart de 11,49 points avec le Parti nationaliste de Lawrence Gonzi, ce qui constitue la victoire la plus large depuis l'indépendance en .
Le , Joseph Muscat est nommé à 39 ansPremier ministre de Malte. Il est alors le deuxième plus jeune titulaire de cette fonction et le premier à être né après l'indépendance de Malte en 1964. Il constitue deux jours plus tard son premier gouvernement, qui compte quatorze ministres, dont deux femmes. Il réalise un remaniement ministériel le , deux jours avant que sa ministre de la Famille Marie-Louise Coleiro Preca ne soit élue présidente de la République. Il révèle le qu'il propose son ancien ministre du Tourisme Karmenu Vella comme nouveau commissaire européen maltais.
Après la révélation de l'apparition du nom de sa femme dans la liste des Panama Papers par la journaliste Daphne Caruana Galizia, il prononce la dissolution de la Chambre des représentants et convoque des élections générales anticipées le . Au cours du scrutin, le Parti travailliste obtient 55 % des voix contre 43,7 % à la coalition Force nationale. Depuis l'indépendance, c'est la première fois que les travaillistes se maintiennent au pouvoir. Il est assermenté pour un nouveau mandat deux jours après le scrutin[8]. Il indique dans une interview donnée le qu'il ne cherchera pas à accomplir un troisième mandat à la tête du gouvernement maltais, alors qu'une pétition commençait à circuler en ce sens[9]. Il forme son second gouvernement le .
Durant son mandat, le pays, qui avait plus de 6 % de chômeurs en 2013, renoue avec le plein emploi en 2016, et le chômage atteint 4 % en 2018. De même, la dette diminue de 18 points en 4 ans, et le pays, autrefois en déficit, connait à partir de 2016 un excédent de 1 %, puis de 4 % en 2017. Son gouvernement renoue aussi avec la croissance, aux environs de 5 % en moyenne durant son mandat et la croissance atteint même le record de 10 % en 2015. Le chômage des jeunes, qui était de 14 % en 2013 diminue de moitié pour arriver à 6 % en 2018. Pour ce faire, il a appliqué une série de mesures libérales de rigueur, notamment en réduisant la dépense publique, en appliquant une politique pro-entreprise, et en entamant une privatisation du secteur de la santé.
Soupçonné d'ingérence dans l'enquête sur l'assassinat de la journaliste d'investigation Daphne Caruana Galizia — survenu le —, il annonce le son intention de remettre sa démission après la désignation d'ici le de son successeur[10]. Cette décision intervient après que l'enquête a révélé l'implication de plusieurs personnalités issues de son entourage politique, notamment son chef de cabinet, Keith Schembri[11]. Ses détracteurs reprochent au Premier ministre d'avoir poussé le gouvernement à refuser à l'entrepreneur Yorgen Fenech la grâce en échange de laquelle celui-ci promettait de dire « tout ce qu'il sait »[10]. Remplacé le au poste de chef du Parti travailliste par Robert Abela, il démissionne le lendemain de son poste de Premier ministre[12].