L'aire de répartition du Kohekoke est limitée à la Nouvelle-Zélande. L'arbre y est endémique. Plus précisément, sa distribution se limite à la totalité de l'île du Nord, ainsi qu'aux terres émergées des Marlborough Sounds, dans la partie septentrionale de l'île du Sud[2]. Il pousse généralement sur des sols assez pauvres, depuis le littoral jusqu'à 850 mètres d'altitude environ. C'est une espèce pionnière, qui est parmi les premières à repousser sur un brûlis ou un défrichement[3].
Le rewarewa est un arbre qui peut atteindre trente mètres de hauteur[2], avec une forme générale conique. Le tronc, qui peut atteindre un mètre de diamètre, est très caractéristique, d'une couleur rougeâtre pâle à foncée, avec un aspect moucheté. La croissance de l'arbre est en moyenne de trente à quarante centimètres par an, pour une augmentation de diamètre de cinq à huit millimètres annuels[3].
Les fleurs produisent au printemps un nectar abondant et très prisé des méliphages tūīs ainsi que des méliphages carillonneurs[3]. Les gousses des graines sont légèrement courbes et auraient été une source d'inspiration pour la forme des wakas[5].
Traditionnellement, les Maoris récoltaient les fleurs en fin de printemps et les écrasaient à l'intérieur de récipients pour en récolter le nectar. L'écorce intérieure de l'arbre était utilisée comme Coagulant hémorragique ainsi que comme cicatrisant. En revanche, les indigènes n'utilisaient pas le bois de l'arbre. En particulier, ses propriétés en tant que bois de feu sont très peu intéressantes[3].
Les colons européens, découvrant le rewarewa, prennent rapidement conscience de son intérêt pour la marqueterie et l'incrustation. Toutefois, le traitement du bois est difficile, d'une part à cause de sa fragilité face aux insectes, en particulier la petite vrillette et le lyctus, d'autre part à cause de sa forte teneur en eau, qui provoque des fissures et des déformations lors du séchage. Le séchage des planches dure neuf mois ; une fois séché, le bois est solide, ayant notamment une bonne élasticité. Le bois possède de bonnes qualités acoustiques, ce qui lui vaut d'être apprécié en lutherie[3],[1].
Notes et références
↑ a et b(en) « Rewarewa », New Zealand forests (consulté le ).