Kurt Gloor est un cinéaste suisse né le 8 novembre 1942 à Zurich et mort le 20 septembre 1997 dans la même ville[1].
Biographie
Kurt Gloor étudie l’art et le graphisme à l’École des Arts appliqués à Zurich. Il débute dans le cinéma comme assistant opérateur pour des films publicitaires.
En 1969, il fonde sa société Kurt Gloor Filmproduktion et il travaille comme réalisateur et producteur indépendant. Proche du nouveau cinéma suisse, il réalise des documentaires socialement critiques du cliché d'une Suisse idéale, en 1969 Le paysagiste (Die Landschaftsgärtner). Puis il reçoit en 1971, le Prix du film de la ville de Zurich pour Les enfants verts (Die grünen Kinder) en 1971[2].
Kurt Gloor se fait connaître du grand public en 1976 avec son premier long-métrage La solitude soudaine de Konrad Steiner. Le film s'attaque à la dégradation de l'environnement en Suisse : Sigfrit Steiner(de) dans le rôle principal d’un vieux veuf est sur le point d'être placé dans une maison de retraite. Le film est projeté au Festival international du film de Berlin et il a reçu de nombreux prix[3].
Dans L’inventeur (Der Erfinder) Bruno Ganz interprète en 1980 Jakob Nüssli, un ouvrier qui a inventé une voiture qui existe déjà[4].
Kurt Gloor croyait en la force révolutionnaire du cinéma et il voulait sensibiliser le public à la solitude de la vie urbaine, l'assujettissement des femmes, la situation des opprimés et des marginaux. En 1997, il se suicide. Sa tombe se trouve au cimetière de Manegg (Zurich)[6].